A l'encre noire (Hawks x OC) (Tome 1bis)

Chapitre 2

Yuki était dans sa chambre, accompagnée du volatile. Vous voyez sûrement la chambre de Marinette dans Miraculous ? Ben elle avait la même. C'était très peu rangé, son lit était surélevé et défait. Il y avait des livres partout, des stylos, des feuilles en tous genres... La chambre entière sentait le papier et l'encre, cette odeur plaisait beaucoup au volatile. Il observait autour de lui, complètement plongé dans l'intimité de Yuki. 

- Tu aimes ton travail ? En quoi il consiste exactement ? 

La noiraude s'assit sur la chaise de son bureau, et montra un pouf qui traînait là. Le héro ne se fit pas prier, et s'assit sans discuter. C'était confortable. 

- Mon travail, c'est quelque chose qui pourrait se rapprocher de celui de psy. Les gens viennent, m'expliquent et je rédige ce qu'ils souhaitent. Comme des invitations de mariages, un dernier mot à un être perdu, toujours des choses exceptionnelles. Ces écrits doivent être sublimes, touchants, ce sont des événements uniques. En général, ces gens viennent rarement deux fois pour la même chose. C'est ce que j'aime dans ce travail, de ce que les gens me disent, j'essaie de faire une lettre qui va les satisfaire. 

Hawks était bouche bée pendant un instant, le travail que faisait Yuki était magnifique. C'était l'héroïne de la conscience des gens. Elle les soulageait. 

- Tu pourrait écrire un truc pour moi ? demanda-t-il sans réfléchir. 

Que voulait-il qu'elle écrive ? Il avait juste envie de se rapprocher d'elle. Yuki se tourna avec sa chaise, de façon à cacher les rougeurs de ses joues, très visibles sur sa peau pâle. Elle avait rapidement vu clair dans son jeu, et était toute aussi vite devenue gênée. 

- Il y a plusieurs raisons pour lesquelles je ne peux pas. D'abord, j'ai déjà beaucoup de travail. Ensuite, je ne te connais pas. Je ne sais pas quel est ton style d'écriture, ou ta manière de parler. Pour finir, tu n'as rien à me faire écrire, je me trompe ? 

Un silence s'ensuivit, Hawks avait été subjugué par les parole de son hôte. Elle avait une voix douce, et ferme à la fois. Il avait aussi été percé à jour de manière déconcertante, il en avait perdu ses mots. Face à cette situation, il ne put rien faire d'autre que de réagir par le ridicule : 

- Aïe. Touché ! fit-il en mimant de tomber en arrière, par dessus le pouf. 

Il mit sa main sur son cœur, comme s'il s'y était prit une balle. Elle se tourna vers lui, alertée par le bruit et remarqua qu'il était à terre. Leurs regards s'accrochèrent. Toujours sa main sur sa poitrine, Hawks remarqua que son cœur battait plus fort. Il la fixait intensément, malgré sa position inconfortable. Il finit par se relever, mettant fin au moment de gène. 

- Si tu ne sais rien de moi, je peux te parler. C'est pas comme ça que tu fais avec tes clients ? 

Nouveau silence. Il n'était pas idiot le piaf. 

- Si, mais là j'ai pas le temps. 

Elle se retourna vers son bureau, et empoigna une feuille. C'était la commande d'un client, il voulait une lettre d'excuse à remettre à son meilleur ami. 

Hawks se leva et s'approcha d'elle. 

- Une autre fois alors ? 

- Si tu continues de me déranger, on ne pourra jamais le faire. Je me répète, j'ai du travail. Laisse-moi, et va dormir. 

Déçu, il lâcha enfin l'affaire, pour le plus grand bonheur de la noiraude. Elle prit le stylo et le papier adéquats, et commença à écrire. Les mots s'enchainaient à une vitesse affolante, mais l'écriture était amplement maîtrisée. Elle s'arrêtait quelques fois, pour chercher son texte, puis repartait de plus belle. 

Hawks s'était installé dans le lit de Yuki, qui était en hauteur. C'était une mezzanine simple, il y avait assez de place entre le sol et le plafond pour se tenir à peu près debout. Sur la plate-forme, il y avait un grand lit, une commode, et des livres. Il avait essayé d'être le plus silencieux possible, en s'installant de façon à pouvoir regarder Yuki. Il voyait la concentration sur son visage, mais aussi un sourire, signe qu'elle aimait ce qu'elle faisait. Après de longues minutes à l'observer contre son gré, il s'était retourné, et avait observé les livres qui trônaient sur une étagère. Il y en avait de toutes sortes, de tous les genres. Il semblaient vieux, et lus des dizaines de fois. Les pages étaient jaunies, et cornées. 

Le regard du blond dérivait un peu partout, il voulait tout savoir sur elle. Il s'arrêta sur quelque chose d'assez intéressant. Il y avait sur toute la longueur du mur, une rangée de mangas. Ça pour une surprise, il ne s'attendait pas du tout à ce qu'elle possède tous les tomes de Naruto. Tous. Absolument tous. Naruto, Naruto Shippûden et Boruto, en plus des tomes collectors. 

Il était très étonné, elle semblait beaucoup aimer ce shônen. Certains semblaient être de vieilles éditions, d'autres paraissaient complètements neufs. Hawks remarqua que c'était la seule collection de mangas qu'elle possédait dans sa grande chambre, avant de s'endormir. 

Yuki avait mis une heure et demie avant de terminer son travail, puis elle était partie se mettre en pyjama pour aller dormir. Elle remarqua que Hawks s'était déjà assoupi, et ne put s'empêcher de penser qu'il était adorable. Ses sourcils étaient complètements détendus, son sourire habituellement moqueur avait laissé place à une paire de lèvres neutres. Son T-shirt était légèrement relevé sur son ventre, laissant apercevoir ses abdominaux magnifiquement bien dessinés. Yuki secoua la tête, il dormait peut-être paisiblement, mais lui et ses grandes ailes prenaient toute la place. Elle n'eut d'autre choix que de le pousser. 

Il marmonna. Il dormait toujours, mais son sommeil de plomb était légèrement perturbé par les secousses. 

- Hawks. 

Aucune réponse. 

Le lit était grand, mais ses ailes aussi. Et elle ne voulait pas s'allonger sur lui, ce serait simplement du manque de respect. Alors elle essayait de le réveiller, en essayant de rester délicate. Après de longues secondes, il finit enfin par émerger. 

- Tu prends toute la place, Hawks. J'aimerais au moins pouvoir dormir dans mon lit, s'il-te-plaît. 

Ses yeux jaunes scrutèrent ceux bruns de Yuki, avant de se pousser et lui laisser la moitié du lit. A peine installée, que Yuki ferma les yeux, tentant de s'endormir. Il était tard, presque une heure du matin, mais le sommeil ne lui venait pas. Elle tira alors le tiroir de sa table de nuit, et sortit une plaquette de somnifères. Elle en sortit un et l'avala, accompagné d'une gorgée d'eau. Elle reposa la bouteille au pied de son lit, et s'installa définitivement pour dormir. 

Nounouch.