Chapitre VII : ✒️

875 34 14
                                    

Cette réflexion venant de Sanemi, fit sortir de ses rêves le pourfendeur aux cheveux noirs.

Il cligna rapidement des yeux pour ensuite porter son regard ailleurs. Que lui avait-il pris ? Shinazugawa allait le trouver encore plus abracadabrant.

Le pilier du vent n'était plus devant lui. Il était désormais cinq mètres plus loin et semblait, très importuné. Son attitude le trahissait de loin et on l'entendait grommeler à haute voix.

Ne voulant pas se faire détester, le noireau se rapprocha dans le but de présenter ses excuses.

- Excusez-moi.. Je m'étais perdu dans mes pensées. Que diriez-vous de commencer ?

Il n'arriva pas à sortir d'autre mot. Il voulait lui exposer toute la vérité, qu'il s'était uniquement perdu dans ses magnifiques yeux. Lui faire part de toute son adminiration. Lui sourire. Mais rien ne se passa. On entendit juste un soupir provenant du balafré.

- J'en ai rien à cirer de tes excuses ! Grouille toi, c'est tout. Et puis arrête de me vouvoyer, j'suis pas un vieux !!

- Vous tutoyer.. ? Je vais essayer. Je ne vous garantis rien.

- Mon dieu... il n'a rien compris, pensa Sanemi encore plus désespéré que la seconde précédente.

Pour lui, ce type, Tomioka était vraiment un cas à part. Il ne comprenait rien à rien. Le blanc se tirailla l'esprit pour ne pas râler à nouveau, il se contenta juste de commencer à s'enfoncer dans la forêt, s'éloignant du problème.

Problème qui malheureusement, le suivait. Il n'avait plus rien annoncé depuis la réponse de celui-ci, mais restait accroché à son trajet.

Il posa les talons lorsqu'une voix d'imbécile se dispersa dans l'espace.

- Shinazugawa.. ! Attendez.. enfin ! Attends-moi.

L'interpellé se retourna, arborant son mauvais regard. Le dépressif comme il disait, n'était pas si idiot que ça. Il appréciait son effort, mais le montrer ? Jamais.

- Je t'attends. En attendant accélère.

Une fois les pourfendeurs rejoint, ils discutèrent un instant puis ils convinrent de commencer à s'échauffer distinctement. Leurs habitudes étaient trop opposées et Sanemi avait littéralement refusé, se mettant en tête qu'il ne devait pas perdre son temps en compagnie de ce dépressif.

Ainsi, les deux hommes perfectionnèrent leurs souffles sans oublier leurs techniques sur une durée d'environ deux heures.

Durant ce laps de temps, Sanemi ne cessait de se remémorer ce visage exécrablement inexpressif plongé dans le sien quelques temps auparavant. Cette image était fixée dans son esprit et il ne pouvait s'empêcher de trouver deux ou trois choses agréables à y regarder.

Ce pilier s'était même repris à plusieurs reprises de lâcher du regard le pourfendeur qui l'accompagnait.

Après cela généralement, une vague d'insultes, deversant toute sa haine, immergait dans sa tête, pensant qu'il devait devenir fou à regarder ce «truc nul inutile et déplaisant ». Il s'en vient même à se demander si il n'avait pas été victime d'hypnose tellement cette face était omniprésente dans ses pensées.

La réalité était dure à affirmer, et sa fierté qui le fuyait, s'était mise en tête de contrer ce maléfice en le faisant encore plus éprouver son combat.

Du côté de Tomioka, celui-ci était heureux de pouvoir s'entraîner en compagnie de son ami, bien qu'à distance.

Et lui aussi, ne pouvait s'empêcher de songer au visage qu'il avait longuement regardé. Il en brossait des portraits plus élogieux les uns que les autres dans sa tête.

۰ ۫𓂃 : « Do you want.. ohagi.. ? » ۰ ۪۫ • Where stories live. Discover now