Blessures

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Je les pensais pas aussi agressifs, il y a eu de l'évolution depuis la dernière fois qu'on s'était battus lui et moi.

En même temps, ils m'ont pris à plusieurs, je pouvais pas faire grand chose. J'étais faible et inutile.

Je tâtais délicatement mon visage, grimaçant de douleur. Je sentais mon arcade sourcilière touchée, une douleur insoutenable à l'œil droit, la partie gauche du front en sang. Putain je vais dire quoi à mes parents moi ? On est déjà dans une galère impossible, les inquiéter d'avantage serait immorale pour moi.

Je saisis mon portable et leurs envoie un message

''Salut je reste dormir chez un ami ce soir, ne vous inquiétez pas pour moi''

Il me disent ensuite que c'est OK, je soupire de soulagement. Je n'irais dormir chez personne ce soir, je veux juste qu'ils évitent de voir mon état, même si je me doute qu'ils le verront forcément un jour, je ne pourrais pas leur cacher ça indéfiniment.

Je vais faire un tour vite fait, histoire de chercher un abris. Je n'ai pas de sous pour aller à l'hôtel.





Je n'ai rien trouvé...

Je me pose alors durement sur les escaliers dans la montée de mon bâtiment, et reste sur mon portable. Je ne peux rien faire d'autre, je me sens beaucoup trop mal. Je laisse alors silencieusement toute la haine que j'accumule depuis ce matin déferler sous forme de pleures le long de mes joues.

La seule chose sur laquelle je peux me reposer, c'est sur le fait que mon père doit vite remonter la pente et retrouver son putain d'honneur. Après ça, l'égo du daron à Maxence en prendra un coup, et ma famille sera tellement haut placée que je pourrais me défouler sur lui sans en subir les conséquences.

Je ne perds pas espoir, au contraire, plus ils essaieront de me détruire, plus celui-ci grandira.

Il devait être minuit passé. J'entends des bruits de pas, quelqu'un descend des escaliers. Je tente de me relever faiblement pour m'en aller parce que je fais vraiment peur.

Je n'arrive même pas à bouger.

???: "Nouh...? Tu fous quoi là ?"

Nan...dites moi que c'est pas lui putain de merde...

Ne recevant aucune réponse, il continua:

Bilal: "Oh je te parle ! Tes darons t'ont mis à la porte ou quoi?"

Je reste dos à lui, il ne pouvait pas voir mon visage. Il commence à s'avancer, mais je m'empresse de répondre avant qu'il ne se pointe devant moi

Moi: "Nan... Je me suis disputé avec eux c'est tout.."

Bilal: "Je sais très bien quand tu mens, alors dépêche toi de me répondre la vérité ou je t'encule. Et pourquoi t'as la voix toute enrouée, t'as pleuré ?"

Je baisse la tête, je ne veux pas qu'il me voit dans cet état aussi merdique.

Moi: "Barre toi."

Il descend soudainement rapidement les escaliers, je n'ai même pas le temps de parler qu'il se pointe devant moi, son visage est si près et chacune de ses mains sont positionnées sur mes épaules. Je vois son visage devenir pâle, puis me demande d'une voix qui se veut douce:

Bilal: "Qui t'as touché?"

Les larmes commencent à me monter aux yeux à nouveau. J'en ai marre d'être aussi faible. Bilal a un self contrôle impressionnant. Il ne se laisse jamais submerger par ses sentiments. Je l'envie tellement.

Bilal: "Réponds moi juste... il t'arrivera plus rien."

Moi: "Des mecs de mon ancien bahut..."

Voyant que je souffre beaucoup trop pour mener à bien la conversation, il continua:

NOUVELLE VIEWhere stories live. Discover now