Chapitre 9

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Bonne lecture...

Un samedi comme les autres. Un samedi tout à fait banal, enfin, c'était ce que j'essayais de me faire croire. J'attendais mon petit frère qui se préparait dans la salle de bain. J'étais un peu nerveux. Laissez-moi rire. On allait passer l'après-midi chez Ney. Chez Ney, vous rendez compte. J'étais euphorique, ne tenant plus en place. C'était intenable. Mon cœur n'allait pas tenir. Nos parents étaient contents pour nous, enfin, ils m'ont autorisé à sortir parce qu'Ethan voulait voir son mini ami. J'étais puni, enfin dans leurs yeux, j'étais puni. Mon Dieu mettant une main sur ma poitrine, j'entendais mon cœur battre à la chamade. Mon ventre me brûlait et pourtant, je n'étais même pas encore chez lui, dans sa maison, assit sur son canapé, parce qu'il devait forcément avoir un quand même. Mes neurones n'étaient pas connectés. Un désagréable sentiment. J'avais la gorge sèche. J'avais hâte d'y aller, mais en même temps l'envie de rester chez moi. Je comptais les minutes. Cela faisait cinq voir six minutes que mon petit frère était enfermé dans la salle de bain. Une sensation de lourdeur me prenait. Je m'asseyais, je me levais. J'étais impatient, excité, instable et émotif. C'était juste une après-midi pour que les enfants s'amusent, mais je le savais, je le sais qu'on allait se parler et je ne savais pas quel sujet aborder.

Les conversations avec les adultes étaient un terrain mystérieux. On ne savait jamais quel pied dansait avec eux. Pour moi, c'était l'école qui me revenait en tête quand quelqu'un me demandait de parler de moi. Est-ce que je me définissais par ma scolarité ? Je pourrais parler de mes goûts, mais c'était un terrain glissant. Mais je pouvais gagner des points avec lui, non ! Dure à dire. J'ai pris plusieurs respirations pour me calmer, mais ça ne servait à rien. J'avais faim. L'angoisse au ventre, je n'avais pas pu manger. Un comble pour quelqu'un qui aimait la nourriture. Tant que je ne serais pas dans sa maison, je ne serais pas tranquille. Je déplorais nos rendez-vous nocturnes. Ces temps-ci, je ne le voyais même pas. Je me demandais pourquoi ? Il ne m'avait rien dit. De toute façon, ce n'était pas mes oignons. J'essayais de me faire croire ça.

— Oh bon sang, Ethan'' exprimais-je à moi-même. Mon cœur s'impatientait. Ma nervosité se montrait et j'étais foutu. Je ne sentais plus mes jambes. Je les bougeais frénétiquement.

— Quoi ?'' cria-t-il de colère en sortant de la salle de bain, furieux,- tu vas arrêter de me presser. Ça ne va pas non !'' en roulant des yeux en prenant ses cheveux pour entourer d'un élastique.

— Je pensais que t'étais mort ?!'' dis-je de manière sarcastique en me levant à nouveau du sofa. J'étais intenable. J'étais stressé. C'était la première fois que j'allais chez Ney non d'un Dieu. Quelqu'un pouvait comprendre ça. J'étais en effervescence. J'espérais juste de ne pas m'évanouir ou dire une connerie.

— C'est bon, je suis prêt'' en soupira lourdement, me fusillant du regard. C'est vrai que cela faisait longtemps que je l'appelais. Ma nervosité me faisait ça. Je bondissais à l'intérieur de mon corps. J'ai souri en prenant les clés de la maison, demandant à Ethan de sortir, il fit sans prier me laissant seul, me traitant de rabat-joie, de forcer, de stupide. Je laissais couler, car ma tête n'était pas au bon endroit. Mon ventre continuait à me tirailler. Mon souffle était court.

Je fermais la porte à clé, jetant un coup d'œil à mon téléphone, 13 h. En me retournant, Ethan n'était même plus au même étage que moi. J'avais envie de le tuer, il m'avait laissé tout seul, montant à l'étage d'au-dessous. J'ai pris une grande respiration, montant la première marche et les suivantes. J'entendais la voix de mon petit frère disant que j'allais bientôt monter. La voix de Davi saluant gracieusement Ethan. Je n'entendais pas celle de Ney. Respirer un bon coup, ralentissant mes pas. Tenant le mur de ma main. Je devais vraiment me calmer avant de tomber bêtement dans les escaliers comme quand j'étais petit. Enfin à l'étage, regardant des yeux verts qui me fixaient. C'était le petit bambin qui tenait ses petites mains sur la porte m'attendant.

Quand Kylian rencontre NeymarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant