LA FILLE AUX YEUX GRIS - TOME 1

Kayto va mal.

On s'est enfin éloigné de cet endroit horrible. Nous sommes tous hors de danger. Kayto a complètement déraillé, j'irai lui parler en arrivant à la maison.

Depuis l'arrivé de Tonowari à la forêt, on dirait une autre personne, il est devenu méchant et tellement moqueur, bien plus qu'avant.

On rentre tous chez nous, la nuit est déjà bien entamée.

Lahita : « Kayto il faut qu'on parle. »

Il ne dit rien et s'assoit sur son tabouret fétiche dans notre maison en baissant la tête et en soupirant.

Lahita : « Oh Kayto !? Sérieusement qu'est ce qui t'a pris ? »

Il ne me regarde toujours pas, mais qu'est ce qu'il fou, pourquoi il m'ignore. Je me rapproche de lui, il place sa main pour cacher ses yeux. Je décide de m'assoir devant lui.

Lahita : « Kayto ? Qu'est ce que tu as ? »

Il me regarde enfin, il a une larme qui coule de son œil. J'ai vu qu'une fois mon frère pleurer, c'était pour la mort de notre père.

Lahita : « Pourquoi tu pleures ? »

Kayto : « Je ne pleure pas. » en essuyant sa joue.

Lahita : « Arrête de faire le dur devant moi. »

Kayto : « C'est juste que Myhona a raison, je suis un bon a rien, je suis même pas capable d'être un bon chef, ni un bon copain. Papa doit être tellement déçu. » en baissant la tête.

Lahita : « Nan nan Kayto, arrête tu vas me faire pleurer aussi. » en le prenant dans mes bras.

Kayto : « Je veux que papa revienne Lahita ! Je ne veux plus être chef, je ne suis pas à la hauteur ! T'ENTEND JE NE VEUX PLUS ! » en criant.

Il crie et pleure tellement fort dans mes bras, je n'ai jamais vu mon frère dans cet état. Je pense que c'est une accumulation d'émotion ... il m'attriste énormément à se rabaisser comme ça.

Neteyam : « Ça va ?? J'entends crier de chez moi. » en s'approchant vers nous d'un air inquiet.

Je me retourne et regarde Neteyam avec les larmes aux yeux, je suis en détresse, j'essaye de lui faire comprendre que je suis impuissante face à ça.

Neteyam : « Kayto !? Viens viens, aller viens prendre l'air frérot, tu vas réveiller ta mère. » en lui prenant le bras pour le lever.

Kayto se retrouve dehors avec Net et moi. Il arrive à se calmer. Il a arrêté de pleurer, mais il ne dit toujours rien.

Neteyam : « Ça va mieux ? »

Kayto : « J'essaye vraiment de faire de mon mieux, je vous jure. Je veux juste retrouver mon père. » en fixant le ciel.

Neteyam me regarde, il ne sait pas quoi dire c'est pas évident comme situation.

Neteyam : « Je sais que ça ne sera jamais pareil, mais tu peux toujours parler au miens si t'en a besoin frérot. » en mettant sa main sur le dos de Kayto.

Kayto : « Je t'ai déjà dis je t'aimais Neteyam ? »

Neteyam : « Hum, une fois pour ta sœur je crois. »

Kayto : « Je t'aime vraiment comme un frère, merci pour tout. » en le prenant dans ses bras.

Neteyam : « Te met pas dans des états comme ça, parle nous si t'en ressens le besoin. » en câlinant mon frère.

Kayto : « Ne parlez de ça à personne. Je vais me ressaisir et tant pis pour Myhona. »

Neteyam : « On n'allait pas le dire à tout le monde, t'inquiète pas pour ça. »

Kayto : « J'irai quand même m'excuser à Myhona et à Aonung demain. »

On rentre chacun chez nous, pour se reposer de ce qu'il reste de cette nuit...
Je suis troublée d'avoir vu mon frère comme ça et je suis prête à parier qu'il fera comme si de rien n'était demain avec Net et moi.

Au matin , je suis la dernière réveillée, j'avoue que de dormir tard c'est pas mon truc mais j'étais trop fatiguée.

mère : « Vous êtes rentrés tard hier, tout c'est bien passé ? »

Lahita : « Hmm Hmm. »

mère : « Hmm hmm ? Tu n'es pas très bavarde ma fille. »

Lahita : « Je suis un peu dans les vapes, j'aime pas me réveillée tard comme ça. Je vais aller me promener. »

En m'avançant dans la forêt je me frotte les yeux, je suis vraiment fatiguée. Je trébuche à cause d'un bout de bois par terre, je tombe comme une crêpe sur le sol.

??? : « Aïe, dur le réveil ? »

Je lève la tête, je vois Aonung entrain de s'entraîner au tir à l'arc.

Lahita : « Le quoi ? »

Aonung : « Le réveil . »

Lahita : « Ouais, je suis mal réveillée j'avoue. » en me relevant.

Aonung : « Hum Lahita, tu as de la terre dans tes cheveux, attend laisse moi enlever ça. »

Lahita : « Ah hum .. merci. »

Il est assez proche de moi. J'avoue que c'est déstabilisant, je ne sais pas ce qu'il se passe à ce moment, mais nos regards sont plongés l'un dans l'autre.

Neteyam : « Vous faites quoi ? » en arrivant vers nous.

Aonung : « Elle est tombée. » en s'éloignant de moi précipitamment.

Neteyam : « Encore ? Lahita sérieux t'es hyper maladroite. »

J'écoute rien de ce que Neteyam dit, je ne lâche pas Aonung du regard, il a l'air gêné, il n'ose pas me regarder, j'ai l'impression qu'il ressent de l'attirance pour moi.

Neteyam : « Eh Oh ? Lahita !? Tu es encore dans tes rêves ou quoi ? »

Lahita : « Hum.. ah heu.. ouais je sais pas je suis mal réveillée aujourd'hui. »

Neteyam : « Tu es bizarre, bon venez on va faire visiter la forêt, maintenant que chacun a un ikran.»

Chacun a prit son ikran, on montre tout les endroits comme l'arbre des âmes, la cascade, les villages, les 3 arbres et j'en passe.

Kayto a laissé Neteyam parler pour la visite, il n'avait pas envi de prendre la parole.

Neteyam : « On va se poser à la cascade ? Ça vous tente ? »

Tsireya : « Oh oui ! C'est mon endroit préféré ici. »

On s'assoit tous dans l'eau, Kayto à la tête baissée en caressant l'eau avec ses mains.

Myhona : « Bon Kayto tes pas obligé de faire comme si tu étais triste de notre rupture. »

Kayto : « Triste pour nous ? T'es à côté de la plaque ma grande, je pense juste à mon père ces derniers temps. » en relevant la tête.

Myhona a l'air mal à l'aise, elle ne pensait pas qu'il était silencieux pour ça.

Awa : « Ton père ? » d'un air curieux

Kayto : « Mon père est mort chez vous, lors d'un combat contre les démons venu du ciel. Je l'ai vu mourrir dans mes bras. »

Awa : « Mais c'est horrible ! Je n'étais pas au courant, je suis désolée. »

Kayto : « Hum oui bref, j'ai pas besoin de votre pitié, c'est une mauvaise phase, ça va passer. »

Comme toujours Kayto fait le garçon dur et intouchable devant tout le monde.

Aonung : « Et au faite, on repart demain à l'aube. »