Cœur Cendré TOME 2

25 : Ose m'aimer.

Camila Cabello - Shameless

Myra

— Va te faire voir, Alkez.

Il part aussitôt sans nous dire où es qu'il va, mon regard le suit jusqu'à où il se volatilise complètement.

Sandra me donna un coup de coude léger.

— Fait attention à toi mon coeur, répéta-t-elle en souriant malicieusement. Je commence à prendre votre mariage vraiment au sérieux.

Moi aussi, me dis-je dans mon esprit où ma raison me frappa en pleine face.

— Tu ne devrais pas, dis-je sèchement.

Mon calme avait reprit le dessus, ma pique de nervosité de tout à l'heure s'était légèrement dissipée au grand regret.

Vanessa ne s'est pas manquée de commenter les cicatrices de mon dos nu, miraculeusement ça n'avait engendré aucun sentiment qui pouvait titiller ma colère sur ses annotations.

Mise à part, quand cette dernière avait regrettablement parlée de mon ventre qu'elle trouvait plus au moins arrondit.

À ce moment même, le vase qu'elle avait elle-même remplit au fils des années où je m'étais retenue de toutes réponses, débordait fabuleusement.

Mon regard se posa sur elle, assise sur une chaise toute seule entrain d'essayer d'arranger ses cheveux blonds. Enfin le peu qu'il lui en restait.

Je tourne légèrement la tête, observant tous ses hommes hurler en rigolant comme des rois, puis d'autres sont silencieux comme des tombes.

Mon attention se porte sur Andrès Rodriguez, son ombre me parvenait depuis la grande baie vitrée ouverte sur le jardin, se trouvant seul avec son verre à la main.

Tandis que Sandra ricana tendrement avec son copain, je fis volte-face discrètement pour me diriger en sa direction.

— Vous n'êtes pas encore partis ? Me demanda une voix masculine tout à coup.

Alexandre, mon oncle le plus jeune venait de rétorquer. Sa barbe était légèrement grisée et très courte.

— Non, on vous dérange peut-être ?

Il secoua la tête puis poursuit :

— Vous devriez partir, ce n'est pas bon de rester dans une soirée où demeure vos ennemis.

Je souris légèrement.

— On fait parti de la même famille, tout d'abord.

Son bras frôla mon épaule lorsque je repris ma route, essayant d'esquiver toutes
tables et hommes qui me dévisagèrent drôlement.

Je me sens observée depuis l'incident de tout à l'heure. Ce n'était peut-être pas le lieu idéal, toutefois le moment l'était parfaitement.

Ses iris croisèrent les miennes, il se figea.

— Tu es... enfin là toi aussi ?

Je ne l'avais pas revue depuis notre altercation dans le parking de l'hôpital.

— Comme tu peut le voir.

Il se tut.

— J'ai une dernière question à te poser, dis-je froidement.

Ma phrase était encore plus froide que l'air du jardin. Ce dernier était immense et est éclairé par des lampadaires.

— Pourquoi tu avais accepté de me garder ?