Cœur Cendré TOME 2

41 : En ton nom.

Hares

Il est essentiel de parler ouvertement et honnêtement de ses sentiments, cela nous aide à mieux comprendre nos émotions les plus profondément enfuies en nous. En les partageant avec une personne qui nous est chère, on établit une relation avec une base solide et importante.

Il faut que notre relation franchisse cette étape, afin que notre relation devienne encore plus forte qu'avant.

Et j'espère de ce fait, que je retrouverai ma Myralda.

Celle qui ne passe son temps à sombrer dans ses pensées lointaines ou dans le silence absolu.

Son odeur sucrée a déjà remplit tout l'espace de ma voiture en quelques secondes seulement, elle est tellement addictive que j'ai envie de l'avoir auprès de moi en permanence. C'en ai excitant. Elle mène une respiration plus au moins rapide, mais entendre de près son souffle est comme une goutte de pluie dans un désert.

Je la regarde discrètement au coin de l'œil, ses doigts sont entremêlés entres eux sur ses cuisses. Elle regarde par la vitre, sans ne rien dire et ainsi plonger l'ambiance dans un long silence pesant.

Comme si l'un de nous sentait l'envi de le briser mais n'osait pas, ou plutôt ne trouvait pas comment.

Nous roulâmes depuis maintenant presque une heure et demi, elle ne m'a même pas demandé où est-ce que j'allais l'emmener de tout le trajet.

J'arrête la voiture quelques minutes plus tard, me garant sur cette haute falaise.

— Nous sommes arrivés à destination, mon coeur.

Elle regarde autour de nous.

— Où est-ce qu'on est ?

— Au bord d'une belle falaise, au alentour de la région de Tver. On a loupé le coucher du soleil, dis-je en grimaçant, mais il nous reste encore...

— ... le pique-nique au bord d'une falaise, elle termine en croisant mon regard.

Un de ses souhaits sur sa liste.

— C'est ça.

Je verrouille mon regard dans le sien, comme si rien autour de nous existait.

Qu'est-ce qu'il m'arrive à loucher comme un pauvre adolescent ?!

— Suis-moi. Il faut que je te montre quelque chose.

Je sort de ma voiture et l'air frais et agréable caresse mon visage. Elle quitte également ma voiture, curieuse et me suit vers le coffre de celle-ci.

Ses yeux brillent lorsque j'ouvre le coffre et qu'elle découvre le panier remplis de nourriture et une nappe beige juste à côté.

Je saisis le panier ainsi que la nappe, excité à l'idée de voir sa réaction.

Je m'allonge sur la nappe, à la belle étoile après l'avoir étendue. Le ciel était dégagé et tellement agréable à regarder.

— Tu as vraiment fais tout ça ? Me demande-t-elle en examinant l'intérieur du panier. Toast, des minis pizzas, de la charcuterie, du fromage, des sushis, et il y'a même... deux parts de tarte au citron.