Partie I: Chapitre 1

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Je suis assise sur un vieux canapé tout déchiré, c'est l'hiver et le froid s'installe implacablement dans notre misérable maison en bois, une demeure que certains oseraient à peine qualifier de "cabane". Cependant, c'est là que je réside, et ma triste réalité s'y inscrit de manière irrévocable. Je fixe la télévision, notre président, M. Chehpabon s'apprête à délivrer son discours, une annonce dont chacun d'entre nous doit impérativement prendre connaissance. Les informations débutent :

"Mesdames et Messieurs, bonsoir. Ce soir, une émission spéciale présentée par M. Chehpabon va être diffusée en direct sur notre écran. Par la suite, nous examinerons en détail les informations qu'il aura dévoilées."

Une mélodie sinistre se fait entendre, et notre président commence à prendre la parole :

"Bonsoir, mes chers compatriotes. Je vais être direct, mon palais royal réclame des esclaves, un besoin impérieux. Pour ce faire, j'organise un grand jeu! Tout comme lorsqu'une nouvelle fournée d'esclaves se révèle nécessaire, je mets en place ce jeu nommé cache-cache. Cinquante d'entre vous seront tirés au hasard, contraints de participer à cette atroce mascarade. Comme vous le savez, les dix premiers découverts connaîtront une fin funeste, tandis que les trente suivants seront astreints à un servage volontaire au sein de mon palais. Enfin, les dix derniers seront autorisés à retourner chez eux, mais cela reste toutefois incertain. Quant au premier "gagnant", il empochera la fameuse grande somme des 100 000 $. Les tirages au sort débuteront dès lundi, vous aurez quatre misérables journées pour rassembler la somme de 10 000 $ si vous ne souhaitez pas participer. Je vous souhaite une bonne soirée, à très bientôt!"

Ma mère venait de casser une assiette en écoutant notre président. La peur la submergeait, c'était palpable à travers ses yeux empreints de désespoir. Elle redoutait pour ma vie, car j'entrais dans la tranche d'âge tant convoitée, mais nos maigres économies ne nous permettraient jamais de rassembler les 10 000 $. Nous n'avions pas un sou à offrir. Ma mère n'était pas du genre à être protectrice, mais depuis la perte tragique de mon grand-frère, la crainte avait englouti son âme.

Quatre jours s'écoulèrent sans le moindre événement, et le silence pesant était brisé seulement par les sanglots de ma mère. Mon père, quant à lui, avait été contraint de partir, réduit à l'état d'esclave au service du président. Elle refusait de voir sa famille se disloquer davantage. La douleur qui l'accablait était incommensurable. Mon nom figurait parmi ceux destinés à être tirés au sort, et je priais pour échapper à cette sinistre sentence. La télévision s'alluma d'elle-même, comme à chaque annonce cruciale.

Bonjour, chers téléspectateurs et téléspectatrices, aujourd'hui est le jour fatidique. Vous saurez enfin si vous êtes l'élu qui participera à notre jeu macabre ! Les noms vont apparaître à l'écran dans 3, 2, 1... Et voici nos infortunés participants !

Je fixai la liste, les prénoms classés par ordre alphabétique, mais avant que je ne pusse lire le moindre nom, ma mère poussa un cri déchirant, noyant ses joues dans un océan de larmes.

" -Que se passe-t-il, maman ?
- Ton nom est là..." murmura-t-elle d'une voix brisée.

Je cherchai la liste, d'abord sous "A" pour Ava, puis sous "D" pour Destris, et je découvris, glaçée, que mon nom figurait bel et bien. J'ouvris la bouche, cherchant à pousser un cri de désespoir, mais aucun son n'en sortit. Les larmes se refusaient à couler, comme si cette terrible réalité s'inscrivait dans un destin déjà trop funeste. Abattue, je baissai la tête. Ma mère me serra dans ses bras, et je contemplais un avenir teinté de désespoir. Allais-je retrouver mon père, s'il n'était pas déjà mort, ou était-ce mon destin d'être la première à être retrouvée ? Le jeu, obscur et terrifiant, ne serait pas diffusé à la télévision, et je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait. Cette nuit-là, je ne parvins pas à trouver le sommeil. La peur me tenaillait, et je méditais sur la manière de conjurer mon funeste sort. Et si, par un miracle du destin, je parvenais à rapporter chez nous les 100 000 $ et à changer enfin le cours misérable de nos vies ?

Coucou, j'espère que ce début vous a plus! Je ne serait pas là si Annie31_ n'avait pas été là!! ALORS QU'ATTENDEZ VOUS? ABONNEZ VIUS À Annie31_. Elle écrit pleins de livres romantiques qui sont super et elle adore le Percabeth!

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