5 : Un, deux, trois

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Contient un mini spoil de Danganronpa, mais rien de très gros non plus. Enfin un peu


-Donc c'est pas Karma, Gakushû, Ren, Itona, Nagisa et moi, conclut l'Ultime Chanceuse. On sait pas cuisiner.

-Isogai ne savait pour l'allergie, on l'a bien vu à sa tête, réenchérit l'Ultime Assassin.

-Et Kanzaki n'aurait jamais dit pour l'allergie si c'était elle.

-Okuda...C'est toi, n'est-ce pas ?

Celle-ci tremblait de tous ces membres. Elle baissa la tête et se mit à pleurer. Ça ne servait à rien de se défendre.

-Quand Sugino est rentré dans la cuisine..., commença-t-elle d'une voix tremblante.

Pourquoi l'avouait-elle ? En vérité, elle voulait soulager sa conscience avant de mourir. Comme pour que l'Ultime Baseballeur lui pardonne.

-Il m'a demandé de ne pas faire un gâteau aux fraises...Puisqu'il était allergique..., continua-t-elle. Alors quand il est revenu pour le goûter en premier...

Elle se jeta à terre pour pleurer toutes les larmes de son corps. Comment avait-elle pu faire ça ?

-Place au vote, annonça Monokuma.

Bien évidemment, tout le monde vota pour Okuda. Cette dernière vota contre elle. Elle s'en voulait vraiment pour ce qu'elle avait osé faire.

Okuda a été désignée comme coupable. La punition va commencer.

Okuda se retrouva dans une fiole immense. Cette dernière était complétement vide. La fille aux lunettes ne comprenait pas ce qu'il se passait.

Monokuma monta sur une échelle et versa divers liquides dans la fiole. Bientôt, elle était presque remplie.

L'ours noir et blanc sortit une allumette. Il l'alluma et la jeta dans l'énorme récipient, sous le regard horrifiée de la pauvre fille dedans.

Une explosion. Le verre se fissura de toute part. Quand la fumée fut partie, on pouvait voir le cadavre d'Okuda.

Après le troisième tribunal, ils purent accéder à un dojo, à une salle de chimie et quelques autres pièces. Mais ils remarquèrent que le bureau de Monokuma et la salle informatique étaient verrouillés.

-Un de casiers est verrouillé, remarqua Sumile.

Ils étaient actuellement en train d'examiner le dojo. Nagisa s'approcha de sa sœur. Un casier semblait s'ouvrir grâce à un agenda électronique, mais celui de la fille aux cheveux violets ne marchait pas.

Chacun leur tour, ils tentèrent de déverrouiller le casier, sans succès. Mais quand ce fut au tour de Gakushû, la lumière passa un instant au vert avant de repasser au rouge.

-Passe-le-moi, lui ordonna Itona.

Le roux lui donna et l'Ultime Ingénieur sortit des outils. Il démonta entièrement l'agenda puis il le remonta.

-Essayez, se contenta-t-il de dire.

La sœur de Nagisa prit l'agenda et le posa contre le casier. La lumière clignota, encore et encore, avant d'enfin passer au vert. Elle l'ouvrit doucement.

Un simple carnet marron foncé. Il ne semblait pas extrêmement ancien. Il avait dû servir il y a une dizaine d'année.

-Ouvre-le ! s'écria une voix de fille, excitée comme une enfant qui reçoit ses cadeaux.

Pendant un instant, un court instant à la fois terrible et merveilleux, Sumile crut entendre la voix de Miyû. Mais en se retournant, elle se rendit compte que ce n'était que Kanzaki. Elle qui aimait les livres, elle devait se croire dans un de ses romans préférés.

La Shiota inspira profondément pour ne pas fondre en larmes. Son amie lui manquait terriblement.

Elle se décida enfin à ouvrir le carnet. Au début, elle ne trouva rien. Les pages étaient vides. Mais il y avait bien une unique page remplie, qu'elle lut à voix haute :

-Le premier projet a échoué. Il y a eu des survivants, qui ont réussi à s'échapper. S'ils avaient gardé leurs souvenirs, cela ne se serait pas passé comme ça. Je reprends le projet, avec quinze personnes qui se connaissent plus ou moins. Ils liront cela, bien sûr, grâce à l'agenda de l'Ultime Génie. Je leur fais confiance sur ce point. Alors je leur-ou plutôt, vous-adresse ce message : Personne ne viendra vous chercher. L'Ultime Tricheuse le savait. Vous périrez en ces lieux.

Ces mots résonnaient dans la tête de la jeune fille. Miyû...Elle leur avait dit qu'ils étaient dans un anime. Elle avait eu raison. Leur monde était relié à celui de Danganronpa ! Il existait réellement !

-Gakushû, s'il te plait, le supplia-t-elle, parle-nous de cet anime. Je t'en supplie...

Il eut un moment de silence. On n'aura su dire si le roux réfléchissait ou s'il pensait à son amie défunte.

-Emission télé, finit-il par dire.

-Comment ça ?

-Dans l'anime, ils étaient en fait dans une émission télé, marmonna-t-il. C'est pour ça que personne ne venait les chercher. Elle me l'a raconté.

-Chut ! intervint Monokuma. Allez vous couchez ! Immédiatement !

Les lycéens ne dirent rien, mais Kayano prit son courage à deux mains pour refuser. Elle fixa intensément l'écran.

-Je veux écouter ce qu'Asano a à nous dire ! s'écria-t-elle. Je ne laisserais pas passer cette chance une seconde fois.

La caméra fut soudainement remplacée par une mitraillette. Avant que la fille aux cheveux verts ne puisse s'enfuir, les balles lui transpercèrent le corps.

-KAYANO ! hurla Kanzaki.

Elle se précipita pour voir l'état de son amie, mais c'était trop tard. Son corps ressemblait plus à une passoire qu'autre chose.

-Allez vous coucher ! répéta l'ours.

Cette fois-ci, ils obéirent sans broncher. Ils partirent la tête basse, l'image du cadavre de l'Ultime Comédienne flottant encore dans leur esprit.

Quand les autres furent dans leur chambre, Gakushû attrapa le poignet de l'Ultime Chanceuse. Cette dernière se retourna.

-Je dois te parler. Une dernière fois.

Le lendemain, en passant devant la chambre du roux, les élèves se rendirent compte qu'elle était légèrement entrouverte. Ils l'ouvrirent, sachant ce qui les attendait derrière.

Le cadavre de l'Ultime Génie était allongé par terre, entre le lit et le mur, juste en-dessous de la caméra. Il n'y avait pas de sang. Mais il était bien mort.

-Po, po, po. Un cadavre a été découvert.

Ils n'écoutèrent pas la suite. Ils la connaissaient par cœur à force. Isogai s'approcha du corps et l'examina.

-Je vois rien...

-Du sang dans la bouche ? proposa Ren.

L'Ultime Délégué vérifia en ouvrant délicatement la bouche de l'ancien 3-A. Il secoua la tête pour leur dire qu'il en n'avait pas.

-Mort à vingt-trois heures, lut Rio sur son agenda. Marques sur le cou.

En effet, quand ils regardèrent à cet endroit, il y avait bien de marques rouges. Mais elles étaient si présentes que savoir de quoi elles venaient étaient impossibles.


Nombre de survivants : 8

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