Chapitre XXXIII

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Max s'était calmé. Le propriétaire de la boîte avait persuadé les hommes de ne pas porter plainte, après tout ses enculés m'avaient agressés. La politique de l'établissement faisait en sorte que les téléphones étaient interdits. Ce qui voulait dire qu'il n'y avait aucune preuve de ce qu'il s'était passé. 

J'étais assise sur un des canapés, Lewis était au téléphone avec Toto et semblait lui expliquer la situation. La plupart des autres pilotes étaient partis et ne restait que Pierre qui avait chassé Esteban, Lewis et Daniel. Ce dernier surveillait le néerlandais pendant que mon frère restait simplement à côté de moi. Je ne tremblais plus depuis une dizaine de minutes mais je commençais à avoir froid maintenant que tout le monde était parti. 

-Max te fixe, m'informa mon frère. 

Je le savais, son regard me transperçait depuis le début. L'espace entre nous était glacial. 

-J'aurais fait la même chose si j'étais arrivé en premier Apolline, avoua t-il. La haine qu'il a du ressentir en voyant ces salauds s'approcher de toi, je la comprend. 

-Comment je fais pour avoir confiance en lui maintenant, je murmura. Il m'avait promis de ne plus faire de trucs comme ça après l'accident avec Arthur. 

-La façon de le faire n'était pas la meilleure ça c'est sûr, mais meuf. Il est prêt à tout pour toi. C'est une preuve d'amour. Je sais qu'il ne te fera jamais de mal et qu'il te protègera toujours. Autant je n'aimais pas que tu sortes avec Esteban mais Max c'est différent. 

Au fond il n'avait peut être pas tort. Pour la première fois j'osa lever les yeux vers Max. Le blanc de ses yeux était incrusté de veines rouges et ses paupières gonflées. Il se tordait les mains en m'observant. 

-Je ne te demanderais jamais de lui pardonner, me dit il. Mais rend toi compte des choses qu'il ferait pour toi et réévalue la situation. Tout ce que vous avez vécu mais surtout. Demande toi si t'aurais fait la même chose pour lui, finit il en caressant mes cheveux. 

C'est vrai ça. Est ce que j'aurais pu le faire? Fermer mes mains autour de la trachée d'un homme pour le protéger? J'analysais la question puis me rappela de quelque chose. 

La sensation que j'avais ressentie ce soir là, sur son bateau. La peur de le perdre et l'envie de le sentir constamment contre moi. Quand il m'avait pris dans ses bras à ce moment j'avais senti tout l'amour qu'il avait pour moi mais je ne m'en était pas rendue compte tout de suite. Je comprenais enfin ce qu'il voulait dire quand il m'aimait et qu'il était obsédé par moi. Parce que je le suis aussi. Finalement je ne m'imaginais pas vivre sans lui. 

Le perdre me briserait le coeur d'une force monumentale. Je ne supporterais de perdre un autre être cher. Et après tout, on ne vivait qu'une fois. Ma décision était faite, quitte à vivre autant le faire avec quelqu'un que j'aimais. Même si il était prêt à tuer pour moi. Notre relation était quand même explosive et surprenante, un peu comme une dangereuse harmonie quoi...

-Je te ramène, déclara Daniel à Max. J'ai envoyé un message à Christian et il veut te voir le plus vite possible. 

Max s'enfouit la tête dans les mains et la secoua. 

-Je lui parlerais pas, marmonna t-il. Si il veut me voir ça sera demain et pas autrement. Pas besoin de me ramener je peux me débrouiller Danny. 

L'australien essaya de protester mais mon copain se leva pour quitter la pièce. 

-Max reste là, je dis avec une voix enrouée. 

Max s'arrêta net. Je me leva du canapé pour me diriger vers lui. 

-Me laisse pas toute seule ici, chuchotais je.

J'essaya de poser ma main sur son torse mais il s'écarta brusquement. 

Une dangereuse harmonieNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ