Note de l'auteur : La cover tout récente de ce livre est due au talent de LouisPierre.
Dans un tourbillon de lumière blanche, Ginny vit les deux hommes disparaître soudainement. Elle pesta, déconfite de son échec. Harry n'était pas censé être banni. Seul Rogue, cette plaie, était concerné, mais il semblait qu'elle n'avait pas très bien visé. Elle songea distraitement qu'elle devrait un peu s'entraîner pour éviter une autre déconvenue. Après tout, on ne savait jamais ce qui pouvait se passer, elle pourrait avoir besoin de bien viser, dans l'avenir.
C'étaient ses pensées du moment, alors qu'elle s'enfuyait en courant le long du couloir du premier étage, toujours cachée sous la cape d'Harry. Elle ne se souciait même pas qu'on puisse éventuellement apercevoir ses pieds. Une seule chose l'importait, elle devait retourner à la tour des Gryffondors, et elle devait remettre la cape dans la malle de Ron avant que cet idiot et sa gourde de petite-amie ne soient de retour de leur promenade. Et lorsqu'ils reviendraient, elle serait bien sagement assise dans la salle commune, toujours plongée dans la lecture d'un passionnant article de Quidditch Magazine. Ensuite, elle n'aurait qu'à attendre qu'on s'aperçoive de la disparition du Sauveur et de l'abruti qu'il avait décidé d'engrosser. Elle se fichait totalement de ce qui pouvait leur arriver, à eux et leur sale bâtard, du moment qu'elle ne les avait plus sous le nez, en train de se regarder avec des yeux de merlans frits. Comment Harry avait-il pu tomber amoureux de cette chauve-souris ? De ce vieux de l'âge de ses parents, qui en plus était moche comme un sombral et franchement antipathique... Elle ne le comprendrait jamais ! Peut-être qu'après tout, les Dursley n'avaient pas tort, Harry Potter était peut-être un anormal, un monstre et qu'il méritait tout ce qu'ils disaient de lui.
Ginny Weasley remonta au 7ème étage et attendit tranquillement devant le portrait de la Grosse Dame. Elle reprit son souffle en attendant qu'un élève daigne entrer ou sortir de la salle commune, ainsi elle pourrait en toute discrétion, retourner à l'intérieur et mettre son plan à exécution. La chipie n'eut pas longtemps à attendre, un groupe de première année apparut dans l'escalier et ils donnèrent le mot de passe au portrait de la Grosse Dame. Invisible, elle entra dans la salle commune et monta les escaliers qui menaient au dortoir des garçons de 7ème année. La chance était avec elle, Neville venait d'en sortir et la pièce était déserte. Elle retira vivement la cape, la replia en bouchon comme le faisait Ron et la replaça dans la malle de son frère. La porte s'ouvrit au large, juste comme elle se relevait et Seamus Finnigan entra, les sourcils froncés.
— Qu'est-ce que tu fais là, Ginny ?
La sournoise sortit discrètement une barrette de sa poche, et fit semblant de l'avoir retrouvée par terre.
— Ah, ça y est ! Je l'ai retrouvée, je me disais aussi qu'elle ne devait pas être loin. Tu ne sais pas où est Ron, Seamus ? Je croyais qu'il était là. Je m'ennuie et je voulais qu'il fasse une partie d'échecs avec moi.
— Nan, je sais pas trop où il est. Je crois qu'il doit traîner avec Hermione, mais je sais pas où.
— Zut, alors... Tant pis... merci Seamus.
— De rien, répondit l'irlandais, en la regardant remettre la soi-disant barrette fugueuse, dans ses cheveux.
Avec un petit sourire que le garçon ne vit pas, Ginny sortit du dortoir et retourna dans la salle commune pour voir que Colin Crivey lui avait pris son magazine : ça allait chauffer pour son matricule.
Lorsque Ron et Hermione revinrent de leur courte promenade, ils trouvèrent Ginny toujours installée à la même place, et toujours le nez dans son magazine. Aucun d'eux ne se douta de ce que la sournoise avait bien pu manigancer.
VOUS LISEZ
Les 17 ans d'Harry Potter
FanfictionJuin 1998, Harry Potter passe l'écrit de potions pour ses ASPICs. L'épreuve est surveillée par la terrible Dolorès Ombrage, envoyée du Ministère de la Magie, ainsi que par Minerva McGonagall et Severus Rogue qui a son bébé de six mois avec lui, au g...