Chapitre 7 : c'est mal, c'est péché S

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Évidemment, j'étais surprise et excitée par ce message de S.

Je lui ai répondu : « Comment peut-on faire ? Je te signale que nous sommes à l'internat et surveillés par des pions la nuit. »

Dans notre internat, les garçons se trouvaient à l'étage en dessous de celui des filles.

Le seul moyen d'accéder à un étage commun était de se retrouver dans le couloir d'incendie, tout au bout de ma chambre.

Pour cela, il fallait longer le couloir des chambres d'internat sans réveiller personne, mais surtout passer devant la chambre de la pionne qui nous surveillait et ouvrir discrètement l'immense porte d'incendie qui mène à ce couloir.

Normalement, il y avait une alarme qui se déclenchait si quelqu'un touchait à cette porte.

Je savais de source sûre que des terminales des années précédentes avaient coupé les fils, sûrement dans le but de faire la même chose que nous.

En réfléchissant à cela, j'ai envoyé un message à S :
« Je sais comment on va faire, on va mettre un réveil à 2h du matin (j'ai lu sur internet que c'était une phase de sommeil profond donc peu de chance que la pionne se réveille), et on se retrouve derrière la porte d'incendie ».

S était d'accord avec ça.

Ce soir-là, je n'ai presque pas fermé l'œil de ma courte nuit. J'étais euphorique à l'idée de retrouver S et surtout j'avais tellement peur de me faire prendre.

J'aurais clairement été convoquée pour mon acte ou pire, virée.

Je n'ose même pas imaginer ce que S devait ressentir sachant que sa mère était professeure dans ce lycée.

Il devait être encore plus stressé que moi.

Mon réveil s'est mis à sonner, il était 2h du matin.
J'ai envoyé un message à S : « Tu dors ? ».

Il m'a répondu presque instantanément :
« Non, on se rejoint là-haut, à toute <3 ».

Mon cœur battait la chamade. J'ai ouvert les vieilles portes en bois grinçant le plus discrètement possible.

Je me suis dépêchée de traverser le couloir à pas de loup.

Heureusement, les toilettes se trouvaient en plein milieu. Je me suis dit que si jamais une pionne se réveillait et me voyait, je ferais mine d'aller aux toilettes.

S m'attendait derrière la porte, il était vraiment stressé.

Nous avons commencé à courir tout en bas des escaliers du couloir incendie jusqu'à arriver à un cul-de-sac qui mène à un palier.

Il avait pris une serviette pour que le sol froid paraisse plus confortable.

Je pense que c'était l'adrénaline de la situation, mais nous ne nous sommes même pas parlé, nous nous sommes directement embrassés passionnément.

Il a lâché la serviette qu'il tenait et a pris ma tête entre ses mains à la place.

Il a commencé à me plaquer contre le mur, a pris mes jambes et j'ai senti une forte excitation monter.

J'ai commencé à lui toucher les parties intimes, pris d'excitation, il sortit une capote de sa poche (je crois qu'il avait prévu le coup).

Il m'a dit : « Ça fait longtemps que je n'ai rien fait ». J'ai rigolé et
j'ai dit : « T'inquiète, je m'en fous, ça n'a pas d'importance ».

Je lui ai fait une fellation pour réchauffer l'atmosphère et surtout pour le détendre, mais c'était une mauvaise idée.

Il m'a ensuite fait l'amour sur la serviette qu'il avait prise et, à peine s'est-il retrouvé en moi qu'après seulement trois mouvements de va-et-vient, il a terminé.

Fragments d'un discours amoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant