mots

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alors à minuit je suis sorti,
sur le balcon-lilas de mon taudis
et le monde ne m'a jamais paru aussi clair
aussi limpide
tout glissait
comme sur une toile de gauguin
où tout semble paisible.

rafeal était là,
l'allure d'un voleur de soleil
dans la nuit qui ne parle pas.
ses pieds étaient nus sur le béton encore chaud de l'après midi
j'ai vu ses chevilles fines,
son cou, là où battait la peau translucide.
j'aurais pu en pleurer
fondre en larmes
et tomber, juste comme ça
simplement
lentement
comme un enfant de chœur à l'entente d'une prière
sainte prière.

je l'ai appelé
j'ai hurlé

𝐖𝐀𝐄𝐋

NE REGARDE QUE MOI !


𝐑𝐀𝐅𝐀𝐄𝐋
(s'écriant)

IL N'Y A QUE TOI WAEL
TU ME FAIS RÊVER
DANSER
NE TE LASSE PAS
LAISSE MOI

(chuchotant)
chanter aux esprits morts
"ce que mon âme
ressent
pour le tienne"*
.
.
.



alors le monde ne tremble plus,
with tried eyes, tried minds, tried souls
we slept
tes mots qui transcendent l'espace temps
tes yeux qui me font voir à un ciel moins noir ;
je t'aime

𝐖𝐀𝐄𝐋

(la main tendue au dehors)
rejoins moi
retrouve moi
au boulevard des sentiments
et de la tendresse des enfants.










*ecsta-sy

dans les chansons c'est merveilleux  Where stories live. Discover now