Une Attirance Irrésistible

Chapitre 22 - Incroyable Instinct

POINT DE VUE D'URANIE :

Je me balançais légèrement sur mes deux pieds pour faire semblant de danser. Mon but était simple : trouver Sam et le tuer.

Bien évidemment, vu que je suis une poissarde, je savais que rien n'allait se passer comme prévu.

J'avais aussi remarqué à quel point Ambrosia voulait m'aider à me préparer. Jamais elle n'avait agit de la sorte. Elle était mielleuse or, ce n'était absolument pas dans ses habitudes.

Moi je vous dis, si quelqu'un est mielleux avec vous sans raison, c'est qu'il a fait une connerie.

J'étais habituée à me faire trahir et je m'étais donc préparée au fait que ma meilleure amie soit de mèche avec Sam. J'étais extrêmement réaliste. Dans mon monde, la trahison, c'est la clé du succès.

Ambrosia ne fréquentait que très peu les mafieux. Quand elle avait des missions, cela concernait souvent des familles riches et leurs héritages. C'était plutôt moi, qui avait les demandes pour les mafieux.

Je pensais à Élio avec qui j'avais passé la meilleure nuit de ma vie. Je pensais aussi à Ambrosia qui avait débarqué à l'improviste.

Élio n'aimait pas Ambrosia, je n'avais même pas besoin de le lui demander, je le sentais à dix kilomètres à la ronde. Mais ce que je savais, c'était qu'Ambrosia détestait Élio. Elle le haïssait du plus profond de son être.

Après plusieurs minutes à attendre ma cible de ce soir mais rien ne vient.

C'était assez étrange qu'on me donne les mauvaises informations puisque...

C'était Ambrosia qui me donnait mes missions après les avoir trier.

— Putain de merde, marmonnais-je.

Sam ne serait absolument là ce soir et ma cible du jour non plus, Ambrosia m'avait menti.

Je quittais la boîte de nuit rapidement et regardais la position d'Ambrosia sur mon portable. Elle la laissait toujours d'habitude afin que je puisse venir la retrouver en cas de problème.

En observant le point bleu, je constatais que ma meilleure amie état dans la forêt. En zoomant suffisamment, je me rendais compte qu'elle était dans le chalet dans lequel nous allions de temps en temps pour prendre des vacances. C'était à moins d'une demi-heure d'ici.

J'appelais Élio mais je tombais directement sur sa messagerie. Au même moment, une voiture freina brusquement juste en face de moi.

Sergio passa sa tête hors de la voiture et me lança :

— Élio s'est fait enlevé.

— Merde.

Je grimpais sur ma moto, bien évidemment volée et démarrais.

— Je ne sais pas où il est, m'informa Sergio en roulant au même niveau que moi.

— Moi je sais, lui assurais-je en empruntant la route pour me rendre au chalet.

POINT DE VUE D'ÉLIO :

— T'es vraiment un beau salaud, cracha Ambrosia en me plantant la jambe.

Malgré la douleur intense qui se propageait dans ma cuisse, je restais impassible.

Je ne donnerai pas à cette grognasse la satisfaction de m'avoir arraché une seule émotion.

— Elle va me retrouver et elle te fera tellement payer, lâchais-je en riant tout d'un coup.

Oh oui, Uranie allait péter un câble en voyant que sa supposée meilleure amie venait de la trahir.

— Je suis là depuis plusieurs années. Tu es là depuis quelques jours seulement, me contra-t-elle en ouvrant sa mallette pleine d'armes blanche.

Lorsque j'étais sorti de l'appart d'Uranie pour la suivre, Ambrosia m'avait fait inspiré du chloroforme et j'étais donc tombé dans les pommes.

En me réveillant, j'étais ici, dans un petit chalet en bois. Je n'avais aucune idée du lieu où je me trouvais, j'espérais juste que Sergio avait bien suivi Ambrosia et n'était donc pas très loin d'ici.

— Pourquoi ? demandais-je néanmoins à la blondasse qui tenait deux lames différentes entre ses mains.

— Je te déteste. Tu me la voler. On était tellement heureuses avant que tu ne débarques, soupira-t-elle en s'asseyant en tailleur sur la table en face de moi.

Elle frotta les lames des couteaux entre elles et m'expliqua alors :

— J'ai rencontré Sam il y a quelques semaines et on a plutôt bien sympathisé lui et moi. Il m'a raconté ce qu'il avait fait à Uranie, mais j'ai vu de la culpabilité dans ses yeux.

De la culpabilité ?

Je levais les yeux au ciel en me rendant compte qu'Uranie s'était faite menée en bateau depuis plusieurs semaines maintenant.

— Je suis tombée amoureuse de lui, mais lui...

— Il ne voit qu'Uranie, pas vrai ? devinais-je.

Elle se contenta de hocher la tête sans me regarder une seule fois.

— Il la violer, dis-je simplement.

— Je sais, j'ai vu la cassette, répliqua-t-elle. Mais il s'en veut.

— Quel rapport moi ? questionnais-je alors, ne comprenant pas ce que je venais faire dans cette histoire.

Elle m'offrit un véritable sourire. Un sourire pervers. Un sourire meurtrier.

— Je dois affaiblir Ura pour me débarrasser d'elle. Ensuite, j'aurai Sam rien que pour moi, puisqu'Ura sera morte.

— Mais tu apprécies Uranie, la contrais-je.

Elle lâcha un grognement de frustration.

— Tu ne comprends rien. Avant de te rencontrer, Ura n'était pas aussi forte. Elle n'était pas confiante, juste folle. C'est justement le fait qu'elle n'est pas confiance en elle qui me mettait moi, en avant.

La blondasse était complètement folle. Folle à lier.

— Tu comptes te débarrasser de ta meilleure amie pour un homme qui te butera s'il apprend que tu l'as toucher, raillais-je.

J'étais enchaîné à une chaise avec de la corde au niveaux des poignets et des chevilles. J'étais totalement impuissant.

— Et puis même, soupira la blondasse en se craquant la nuque. Je n'ai jamais pu te blairer et je ne peux toujours pas. Ça me donne une raison supplémentaire de me débarrasser de toi.

— Ose. Juste ose me toucher. Je ne ferai rien pour me venger, je laisserai Uranie s'en occuper, lui jurais-je en esquissant un sourire.

La jeune femme éclata de rire face à ma promesse. Elle s'arrêta au bout de quelques secondes et me jeta un regard noir.

— Elle ne t'aime pas. Elle aime ce que tu lui donnes. De la confiance en elle. De l'affection. De l'attention. Du respect. De l'amour, peut-être ? se moqua-t-elle.

Je ne relevais pas ce qu'elle me crachait au visage. Je n'avais pas besoin de relever, mon bonbon rose s'en chargera pour moi. Je lui fais confiance.

— Le grand, le puissant, le meurtrier Élio Ricci serait-il tomber amoureux ? Tomber amoureux d'une femme qui s'est faite violée ?

Alors qu'elle allait ajouter quelque chose, un coup de feu attira notre attention. Je tournais la tête vers la droite et je souris.

Uranie se tenait là, un flingue dans chaque main, Sergio était juste derrière elle, une arme pointée sur la blondasse.

Le regard d'Uranie passa de moi à sa meilleure amie et elle eut un véritable sourire.

— Salut ma biche, lança-t-elle à la blondasse tout en lui faisant un clin d'œil.