Sa vie n'avait pas été facile jusqu'à présent. Mais elle deviendra encore plus complexe lorsque le chef de la favélas, celui qu'on surnomme El lobo fait son grand retour à la favélas. Le Chef est là.
- Le kilo est à 5 real, Dit-je au client qui venait de désigner les tomates qui se trouvait sur la table devant le salon.
J'avais fini les cours et je suis venu aider tata à gérer ses affaires car elle devait accompagner Abuela à l'hôpital pour des examens.
Elle gérait un salon de coiffure qui se tenait dans un petit conteneur et en face une table en guise de stand où était entreposé des fruits et légumes pour la vente au marché de la favélas.
- Même pas un réduc pour moi, allez petite. Dit il avec insistance
- Non papy, c'est soit 5 soit rien. Dit je au cinquantenaire qui me paraissait bien suspect.
Il paraissait suspect car je ne l'ai jamais vu traîner ici depuis que j'y habite et ça doit faire 1ans que je suis là. Mais je ne m'attardais pas plus que ça car je ne trainais pas tout le temps ici, j'etait là juste quand tata doit accompagner abuela a l'hôpital.
Je le regarde sans vraiment le regarder lorsque je le vis regarder avec insistance la caisse avec insistance.
- Non, dit je en le voyant dégainer un couteau de sa poche.
- On fais moins la maligne hein puta, Met tout dans le sac, dit il en désignant un sac moche au passage, la lame vers moi.
Au même moment Pedro fait irruption devant le stand voulant quelques choses mais se stoppa en voyant la scène . Le vieux essayait tant bien que mal de cacher son couteau mais c'était trop tard.
Il doit finalement être d'ici parce que lorsqu'il entendis la voix de Pedro son expression avait changé.
- Mais non, dit Pedro sur le ton de la rigolade, tu essayais vraiment de voler le stand de ma mère.
La colère se vit sur son visage tandis qu'il attrape le vieux par les cols de sa chemise délavé et en commençant à parler portugais. Il parlait vite,un peu trop vite pour que je comprend car je parle portugais mais pas très bien et je me perd quand le dialogue est trop rapide. Je me lève en voyant que tout allait mal finir. Mon cousin est un peu impulsif disons donc j'essaye d'éviter un mort.
- C'est bon, laisse le part-, commençais je à dire
- Toi la gringa, tu fermes bien ta bouche, me dit mon cousin sans se retourner vers moi. Je n'ai pas besoin de l'intervention d'une batarde comme toi.
Je me stoppa choquée par ses paroles et le regardait sans rien dire. Je ne comprendrai jamais toute cette haine envers moi. Depuis que je suis arrivé ici, chaque dialogue entre nous ne se fait jamais sans insulte.
Les premiers mois j'essayais tant bien que mal de lui tenir tête mais au fil du temps j'ai décidé de ne plus lui accorder de l'intérêt et de passer au dessus de ces insultes, mais c'est la première fois qu'il m'insulte de batarde.
Ça peux sembler ridicule de penser que même un puta ne m'atteint pourtant pas mais je me mets dans tout mes états pour un batarde. Mais c'est juste la première fois qu'il dit une chose est vrai sur moi car oui je suis une batarde.
Je voulais retourner m'asseoir lorsqu'il attrape mon bras de sa poigne, je me retourne pour le regarder
- Ne vas pas trop loin, je dois te dire quelques chose, dit t'il avant de s'en aller avec le vieux en direction du terrain après m'avoir vu acquiescer.
Je ne m'attendais pourtant pas à des excuses mais je suis quand même déçu car il l'a dit, comment il me voyait. Je ne suis qu'une étrangère dans cette favélas et je resterai toujours une étrangère.
Comment j'ai pu finir ici purée, je vivais certes pas dans le meilleur cadres de vie pour une adolescente de 17ans mais je me sentais chez moi, avec ma mère même si on ne s'entendait pas si bien que ça. On vivait dans une petite maison à Buenos Aires en argentines pas dans un quartier chaud, mais pas dans un beau quartier non plus, on y vivait depuis que mon père nous a abandonné, sans aucune raison mais j'étais bien là bas.
Mais tout a basculé lorsqu'elle a décidé d'essayer de tuer un de ses clients, oui un de ses clients car c'était une prostituée mais ça ne me dérangeait pas moins que ça. Je ne connais pas les détails exacte mais je sais qu'elle a pris 5ans pour homicide involontaire et je me suis retrouvé dans un autre pays où je ne me sens pas chez moi.
J'étais perdu dans mes pensées lorsque j'entends un gros boom à côté de moi. Je me retournai et vois que c'est Pedro qui vient de donner un coup a la table, visiblement pas calmé de la scène qui vient de se passer.
- Toi tu sers à quoi a part t'habiller et te comporter comme une puta. Me dit t'il avec dédain
Et ça recommence, je regarde la manière dont je suis habillé sans rien dire. J'étais habillé de manière simple, un débardeur et un short en jean car il faisait extrêmement chaud au Brésil aujourd'hui.
- Je vois pas en quoi comment je suis habillé fait de moi une pute, il fait juste chaud, dit je tout simplement
- et en plus tu me réponds, dit t'il en contenant sa colère. Si je n'étais pas arrivé et qu'il avait volé l'argent de ma mère t'aurais fait quoi ? Me pose t'il la question
- Ça va, ne pensons pas au pire, Dieu merci t'es arrivé à temps, réponds je en ne sachant pas vraiment se que j'aurais fait à ce moment là. Peut être j'aurais crié.
- Ne pensons pas à ça dit elle, marmonne t'il en se parlant a lui même en mettant ses mains sur son visage. Je voulais te dire d'éviter de faire les trottoirs cette nuit comme ta mère et dit à mama et abuela de rester à la maison et de bien fermer le porte et les fenêtres, je veux que tu sois à la casa avant 18h
En passant par dessus le commentaire sur moi et ma mère je lui demande: pourquoi il se passe quelques choses cette nuit ?
Un silence.
Pourquoi ne parle t'il pas? C'est comme si il réfléchissais à quelque ou si il devait me dire ou non l'évènement de ce soir.
Il me regarde longtemps dans les yeux avant de répondre avec un sourire: El Lobo est de retour.
🌸 Les filles, première chapitre j'espère ça vous à plus ❤️. C'est le premier chapitre mais surtout ma première histoire donc soyez indulgentes . J'attends vos retour. Bye-bye 🫶🏽
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