19

61 4 0
                                    

Mère, je crois que je l'ai enfin trouvé ! »*
___________________________________

REPÈRE TEMPOREL : 13 Juin

« Chère Fuyumi,
Merci beaucoup pour ta lettre et tes veux d'anniversaire ! Je suis ravi que toi et ton corbeau ailliez bien. Moi non plus, je ne pensais pas que nous aurions nos missions en solitaire si tôt mais tout comme toi, j'accepte volontiers ce nouveau défi. Cela prouve que nous sommes au niveau. J'imagine que nous nous reverrons par hasard, de la même manière que nous avons été séparés. Malgré tout, je reste optimiste car personne ne sait de quoi demain ou même l'heure suivante sera faite ! D'ailleurs, l'attente de la suite de « l' Odyssée » devient insoutenable mais je prendrai mon mal e patience avant de t'écouter me la raconter !
Demain soir, je dois moi aussi rejoindre un nouveau camarade. Nous avons été appariés afin de nous préparer pour une mission de rang supérieur sur la côte Ouest du pays. Il semble avoir du talent alors je m'attends à un combat flamboyant !
Pendant ce temps, continue de prendre soin de toi et de combattre avec courage.
Enfin, au sujet de tes pensées négatives, j'espère que le conseil que je t'ai donné t'aide toujours. De toutes manières, tu as tout ce qu'il faut pour t'en sortir alors je ne m'inquiète pas.

À très vite, j'espère,
R.K.

PS: Senjuro m'a écrit, il t'adresse ses meilleures salutations et te souhaite bonne chance! »

- Enfin, fini ! Je ne savais pas quoi dire tellement mes idées fusaient ! Je lui raconterai le reste en face, c'est mieux. N'est-ce pas corbeau ?

L'animal discret de caractère hoche la tête, la lettre roulée dans le bec. Il se charge sans tarder, de transmettre le papier à un autre compère qui fera pareil jusqu'à atteindre le kasugai de Fuyumi.

En attendant le retour de son guide ailé, Kyojuro s'adonne à sa séance de sophrologie quotidienne.
La vue sur la pleine verdoyante à l'horizon devient néant sous ses paupières. Son souffle et le battement de son cœur, s'accordent progressivement de sorte que leurs rythmes n'en forment plus qu'un.

Cela fait bientôt une bonne trentaine de minutes, que le jeune homme se concentre sur sa respiration. Mais alors, comment expliquer cette sensation qui le prends aux entrailles, comme un brasier né de nul part ou plutôt du fond de son être ?
Les yeux toujours clos, l'adolescent s'interroge, cherche. Une personne lui apparaît, puis une voix, il visualise ensuite des mains qui s'approchent, les sent sur son visage, dans ses cheveux, sur ses lèvres. Il ne s'est pas rendu compte de la dissonance provoquée par son cœur affolé. La silhouette se rapproche de plus en plus, ses cheveux blancs vont bientôt l'envelopper comme un voile de vapeur chaude. *Reprend-toi, tu rêves !* se répète-t-il, en sentant le feu ardent s'intensifier en lui à mesure que la distance entre lui et ce visage, s'amoindrit. *Si seulement je pouvais,...pour de vrai...* se dit-il dans un léger soupir en regagnant peu à peu ses esprits.

Son oiseau, pose son aile sur son genoux, comme pour lui demander s'il va bien.

- Ah tu es revenu ! Ça tombe bien, nous devons arriver à Hamé avant la nuit et je ne veux pas que Midoryia aie à nous attendre. Je te suis !
...

- Quelle idée de nous donner rendez-vous, à midi ! Il fait tellement chaud ! Ça me fatigue !
- Tiens toi droite ! Tu dois faire bonne figure devant ta nouvelle coéquipière ! Tiens, voilà quelqu'un en uniforme là-bas. Répond son corbeau.

- Salut, Midoryia Momoka Tu peux m'appeler par mon prénom. Tu es ?
- Je suis Haku Fuyumi. Ne serais-tu pas de la famille d'Inojin du village des sentinelles ?
- Comment t'es arrivée là-bas ?
- Mon père avait besoin d'un endroit en forêt pour s'entraîner et il connaissait déjà certains villageois.
- Ah mais oui, tu es la fille de l'ancien pilier de la neige. T'as la même tête mais avec des traits plus fins et un regard différent.
Et oui, Inojin est mon frère. J'ai aussi un jumeau qui combat dans l'armée.
J'espère que mon cadet va bien.
- Ça fait déjà plusieurs mois mais je l'ai laissé en forme.
- Cool. Désolée la question me démange, cette coiffure, ça te dérange pas en combat ?
- Non, au contraire. Je me sens plus à l'aise comme ça ! Assure-t-elle en passant ses mains sur ses cheveux tjrs bien apprêtés.
- Si tu le dis. Bon Kasugai on s'ennuie. T'as rien pour nous ?
....

Le nouveau duo reprend du service dans la chaude nuit, au fond d'une grange, des monstres se partageant un cadavre.
Chacune s'approche à pas de loup, la tactique est méticuleusement tissée.

- Souffle du Sommeil: Premier mouvement : sommeil léger ! Ils sont si prévisibles ça en devient ennuyant, dit Momoka en haut du toit.
- Souffle de la neige, premier mouvement : frappe hivernale !
- Deux d'un coup, tu te la pète un peu non ?
- Moi ?! Jamais ! Répond Fuyumi un brin offusquée.
...

Deux jours plus tard, les yeux rivés vers le crépuscule, Fuyumi plonge quelques instants dans la mer de souvenirs qui la lie à son amant. Un léger sourire se décèle sur son visage, en le revoyant dessiner ce qui s'apparentait à un portrait d'elle. Puis, elle retourne quelques mois en arrière, dans un village où mendiait un musicien. Le blond lui avait tendu sa main et l'avait fait chanter, danser, tourner jusqu'à en avoir le vertige. Tout le monde les regardait mais à ce moment-là, elle ne voyait que lui. Le soir venu, ils s'étaient étendus dans l'herbe humide, hors du village. « Grâce à toi je me suis beaucoup amusée aujourd'hui, merci Kyojuro. Je trouverai un moyen de te le rendre ». Et à ça il avait répondu : Tu n'es pas la seule à t'être amusée crois moi ! Je danse très rarement mais comme tu m'as fais découvrir ton jeu de jambes extraordinaire, je me suis laissé porter par la musique. Je ne t'ai pas donné grand chose, à part une main à tenir et tu me l'as rendu en t'amusant là-bas ! »

Le corbeau de Fuyumi vient se poser sur son épaule. Elle déroule le papier qu'il lui donne et découvre la lettre du blond.

- Une lettre ? Ah, Kyojuro m'a répondu ! Pour une fois que tu n'a rien à me crier dans les oreilles. Dit-elle, s'adressant à son oiseau.
- , c'est juste un papier pas une peluche. Dit Momoka en voyant sa camarade serrer sa lettre en gesticulant les pieds. Tu vas le déchirer ton truc.
- ...
- T'as un amoureux c'est ça ?
- Hm ? Euh..., ça vient juste d'un très bon ami.
- Mmh. Mouais, un amoureux pas officiel quoi. Enfin, ce ne sont pas mes affaires donc je vais pas gaspiller mon énergie pour décortiquer ta vie privée. On doit y aller de toutes façons. Nagato c'est pas la porte à côté du tout !


- Bonjour, nouveau camarade, quel est ton nom ?
- Midoryia, Izuku Midoryia euh... et toi ?
- Kyojuro Rengoku, enchanté Midoryia ! Dit-il en lui tendant la main.
- Tu peux m'appeler Izuku. J'espère qu'on fera bonne équipe toi et moi.
- Notre équipe n'aura rien à envier aux autres, j'en suis certain !

La Chaleur  De La  FlammeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant