Chapitre 44 - "I'VE GOT YOU UNDER MY SKIN"

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Todd

Sur mon lit, je m'affaire à lui retirer ses dernières barrières. L'urgence réclamait nos corps impatients, nos baisers enflammés, notre tendresse exacerbée, mais il reste du tissu entre sa peau douce et moi : je la veux entièrement nue.

Mes doigts se baladent sur ses cuisses, dézippent la fermeture de ses talons : bordel, elle est sexy ! Ses cheveux blonds en bataille me font un effet de dingue, ses lèvres humides et gonflées m'appellent. La lumière des lampadaires extérieurs se reflète sur son beau visage détendu, et me donne envie d'arrêter le temps. Je pourrais la regarder des heures durant, je crois. Quant à son odeur...

Tu es dans la merde, mec !

Je la débarrasse du collant en lambeaux, termine par son tanga que j'avais simplement décalé pour la pénétrer. Question d'urgence, encore. À présent en tenue d'Eve, drapée de sa beauté irréelle mais dessapée de sa pudeur, Riley se lève, caresse mon torse, me contourne et susurre une phrase qui m'achève :

— Assieds-toi sur le rebord, Todd. Je veux mener cette danse...

Autoritaire. Entreprenante. Confiante. J'aime ça, alors j'obéis et admire son corps à califourchon sur moi. Elle m'embrasse, sa langue s'infiltre dans ma bouche pendant qu'elle s'empale sur ma hampe dans une insoutenable lenteur. Je ne voudrais être nulle part ailleurs que dans son fourreau humide et chaud. Ses va-et-vient sont d'abord lents, puis accélèrent lorsqu'elle trouve son rythme, celui qui lui fera atteindre les étoiles, et moi avec. L'obscurité s'installe quand mes volets se ferment. Me voilà à égalité avec Riley : aveugle.

Hors de question d'allumer, je veux tout ressentir de la même manière qu'elle.

Nos mains se touchent, s'entrelacent, se caressent, ne veulent plus se quitter. Nos corps, nos lèvres, nos gémissements et nos respirations jouent une mélodie si douce : notre hymne. Mes doigts détaillent son dos, sa cambrure, la ligne de ses fesses rondes et galbées. Ses cheveux se balancent de droite à gauche en chatouillant mon torse, ses ongles lacèrent ma peau à proximité de la colonne : sauvage.

Riley empoigne ma nuque d'une main tandis que l'autre prend appui sur ma cuisse droite. Sa poitrine se détache de mon torse transpirant. Nos lèvres se trouvent facilement, nos mouvements sont accordés, naturels, hypnotiques. La peau de Riley frissonne sous la pulpe de mes doigts, son odeur mêlée à la mienne crée un cocktail détonant.

Avec fluidité, nous enchaînons les gammes, les arpèges, créons une partition qui nous est propre. Ses petits bonds sur ma queue se font moins vivaces : elle s'épuise. Je l'aide, place mes mains sous ses fesses et lui redonne l'élan nécessaire pour repartir. Elle sourit, écrase son clitoris contre mon bas-ventre que je contracte pour lui offrir le plus de sensations possibles. Petit à petit, sa paroi utérine se resserre contre mon membre.

Respiration saccadée. Corps tendu. Orgasme jaillissant.

Contre ma bouche, Riley contient un cri qu'elle refuse de laisser exploser. Elle n'a pourtant pas à réfréner ce plaisir, elle mérite amplement ce lâcher prise. La « petite mort » atteinte, elle plonge son nez dans mon cou. Ses jambes tremblent d'épuisement, je sens son sourire s'étirer sur ma peau mouillée. Je me lève toujours avec elle, nous retourne et pose délicatement ses fesses sur le lit. Riley touche mon torse pendant que mes mains décollent des mèches sur ses joues et son front. Du bout des doigts, je prends plaisir à tracer les contours de son visage, m'astreins à ne pas déjà repartir à la conquête de son corps. Je ne tiens pas dix secondes.

— Tu me rends fou, Riley.

— Alors sois fou, m'intime-t-elle.

Je relève sa jambe, m'enfonce en elle en une seule poussée profonde. Elle se cambre, me reçoit, me griffe. Elle va me tuer. Mes percées reprennent de plus belle, j'ai chaud, je suis au bord d'exploser en elle.

J'ai cette nana dans la peau.

Je profite de son antre humide pour coulisser encore plus vite avant de jouir à mon tour, dans un râle rauque infini. À bout de souffle et parce qu'il le faut, je me retire pour jeter le préservatif usagé et reviens me coller à la blonde, sa peau nue contre la mienne.

— Tu ronronnes, Riley.

Pour toute réponse, un soupir d'aise comble le silence. J'embrasse sa nuque, son épaule, me délecte de sa respiration toujours rapide. Je ne prends jamais les femmes dans mes bras après la baise, mais là, j'en ai besoin. Plus qu'elle.

Bordel, si tu continues, tu vas bientôt mater les téléfilms de Noël.

— Merci, Todd, murmure-t-elle finalement.

C'est la première fois qu'on me remercie après l'acte. J'enfouis mon nez dans sa chevelure et lui réponds un « merci aussi » presque imperceptible. Elle se retourne, me fait face alors je m'empare de ses lèvres comme si c'était la première fois que je l'embrassais. Nous ne sommes partis que quatre jours, pourtant, j'ai l'impression que notre séjour a duré des mois. Je voulais me servir d'elle pour que mon père voie que je suis capable de trouver quelqu'un qui m'aime pour qui je suis. Au lieu de ça, quelque chose est en train de naître au creux de mon bide.

C'est impossible, putain.

Pourquoi est-ce que je ressens le besoin de l'avoir contre moi, de l'embrasser ? Et pourquoi ai-je déjà envie de fondre de nouveau en elle.

Je saisis sa main gauche et embrasse le diamant qui trône encore autour de son annulaire. Je me surprends à rêver de cette réalité, juste quelques secondes, quelques minutes où quelques heures, le temps de retrouver tous mes esprits.

***

Riley sort de la douche, les cheveux mouillés, une simple serviette recouvrant son corps.

Elle avance, se cogne l'orteil contre ma table basse et jure pendant que je l'admire, un café dans la main.

— Ne va pas trop vite, tu ne connais pas les lieux.

Elle relève son visage vers le mien, met ses mains sur ses hanches et fait semblant de me gronder.

— Tu n'as qu'à pas me garder en otage dans ce luxueux appartement !

— Toi, une otage ? Hum... Es-tu sûre de ça ?

Elle rit pendant que je la rejoins. Je passe derrière elle, embrasse sa nuque.

— Laisserais-tu un kidnappeur faire ça ?

Elle ne répond pas, se retourne et capture mes lèvres entre ses dents. Je dénoue la serviette, la soulève et dépose son derrière sur le bar. Mon plan ? Dévorer cette nana. Mes lèvres déposent un chemin de baisers sur chaque cicatrice : je m'arrête entre ses cuisses, m'approche de sa zone érogène. Un premier coup de langue déclenche un halètement luxurieux qui réveille mon sexe. Je suçote le berlingo sucré de ma voisine comme si c'était une petite friandise. Elle soulève ses hanches, empoigne mes cheveux, enveloppée par une avalanche de spasmes.

Sauvage, désirable, tumultueuse. Riley murmure un « ne t'arrête pas » étouffé. Quelques courtes minutes suffisent pour qu'elle laisse de côté les traumatismes et jouisse de son bien-être. J'essuie mes lèvres nappées de son plaisir.

Comment me désintoxiquer, maintenant ?

I've got you under my skin.
I'd sacrifice anything, come what might.
For the sake of having you near.

Ouvre les yeux - [SOUS CONTRAT D'ÉDITION Chez &H]Where stories live. Discover now