𝐭𝐰𝐨

139 13 29
                                    

Mike

Les derniers accords que produit ma guitare électrique, résonnent dans la pièce et se répercutent sur les murs. Je me sens vivant, libre, heureux. Libre, peut être pas. Le sous-sol aménagé dans lequel je me trouve empeste l'humidité, j'en ai le nez bouché.

- Mickael ? hurle ma mère dans toute la maison.

Je remonte les escaliers en bois qui grincent sous mon poids puis rejoint la porte et l'ouvre en grand. Je l'a fait claqué par agacement, et pendant une fraction de secondes, je sens la maison entière tremblée.

- Encore avec ta guitare ?

- Avec des chips, aussi, je réponds en lui montrant le paquet dont je me débarrasse presque aussitôt en le jetant dans la poubelle de la cuisine.

Un fin soupire s'échappe de ses lèvres, ma mère ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais je la coupe avant même qu'elle est le temps de prononcer un mot.

- Je sors, m'man !

- Ne rentre pas trop tard alors ! répond-elle alors que je me trouve déjà devant la porte d'entrée.

- T'en fais pas je serais à l'heure, comme d'hab' !

La vérité c'est que je ne rentre jamais à l'heure, mais j'écourte notre petite discussion. J'empoigne mon vélo laissé dans l'herbe depuis hier. Il est frais, encore un peu humide avec la rosée du matin. Je monte dessus et commence à pédaler.

Le vent fouette mes longs cheveux bruns, presque noirs. Des noeuds viennent progressivement se rajouter dans ma chevelure déjà bien emmêlée. Là. Là je me sens libre. Libre comme l'air. Je me déplace dans les rues de Hawkins sans aucun but précis, zigzaguant entre chaque passant.

Une voiture apparait devant moi, roulant à une allure constante. Je me décale sur le côté de la route, - évitant de justesse de me faire écraser - près à reprendre mon chemin quand je reconnais la conductrice.

- Madame Byers ? je demande, surpris de la voir ici.

- Bonjour, Mike ! Comment vas-tu ?

- Moi ça va, et Will ?

- Je t'avoue qu'il n'est pas très bien ces temps-ci... il reste dans sa chambre, il ne mange plus, il est angoissé tout le temps...

- Will pas bien ? Je l'est toujours vu sourire pourtant...

- Je suis contente de te croiser maintenant. Il a besoin d'un soutient amical, je pense qu'il a grand besoin de te voir...

- C'est que... nous ne sommes plus si proches qu'avant.

- S'il te plait. Ça lui ferait le plus grand bien, renchérie-t-elle, certaine de ses choix.

Je n'ai pas le temps de répondre, une camionnette klaxonne trois fois derrière la voiture de Joyce. Elle me fait un faible signe la main, en guise "d'au revoir" puis continue sa route. Je reprends mon chemin, mais dans le sens inverse, réfléchissant à cette conversation mais surtout à Will. Je ne l'ai jamais vu mal, c'est qu'il doit être au plus bas, ces temps-ci. Il me fais de la peine, mais ce n'ai pas pour cela que je passerai chez les Byers demain.

C'est vrai que ça fait longtemps que je n'ai pas adressé la parole à Will. Nous ne sommes tellement dans les mêmes longueurs d'ondes, lui et moi. Sa mère a l'air si apeurée, sa voix chevrotait tellement que je ressens encore mon pincement au coeur. Je ne suis pas un connard. Mon ami n'est pas bien, je me dois au moins d'être la pour lui. 

Joyce me fait confiance pour raccrocher un vrai sourire sur les lèvres de son fils, et Will à besoin de moi pour panser toutes ses plaies et ses blessures intérieures. Il a besoin de moi, alors je serai là pour lui.

À jamais et pour toujours, W&M.

Cette phrase me transperce le coeur, un sourire se forme au coin de mes lèvres. Peut-être qu'il n'est pas trop tard pour reprendre notre amitié où elle c'était arrêtée il y quelques mois de ça.

{ 🕸️🕸️ }

Deuxième chapitre! J'espère qu'il vous plait <3

LOVER ☆ bylerWo Geschichten leben. Entdecke jetzt