Chapitre VIII

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Le roi fit réunir son peuple, les blessés furent mis sur des brancards, on empacta des provisions et des armes. Les plus jeunes enfants pleuraient, ne comprenant pas cette soudaine agitation. On fit éteindre les feu et tous les chevaux retrouvèrent leurs cavaliers. La cité de Edoras allait se vider. Les habitants firent leurs bagages. Ils allaient partir dans peu de temps, ils fallaient donc voyager léger et espérer qu'un jour il pourrait revenir à leur cité et à leur demeure. Les femmes sur le pas de leurs portes regardaient avec émotion la maison qu'elles avaient toujours connu et s'en éloignaient le coeur lourd.

Aelandir en voyant ce spectacle se sentit se remplir d'une grande affliction. Il y avait quelques choses de triste et d'inexplicable de les voir partir de la cité. Elle, elle avait gardé l'espoir secret d'un jour revoir la belle vallée où elle avait passé son enfance. Même si elle savait pourquoi elle avait quitté sa cité, elle ne savait plus bien pourquoi elle avait tant détesté ce père qui l'avait protégé. Elle récupéra ses propres affaires et se dirigea à la hâte vers les écuries. Ses compagnons étaient déjà sur le chemin. Gimli ne pouvait s'empêcher de ronchonner, se plaignant du choix de ce roi qu'il pensait irresponsable.

« - Le gouffre de Helm... Commença t'il d'une voix forte. Ils fuient vers les montagnes alors qu'ils devraient rester et se battre. Qui les défendra si ce n'est leur roi ?! »

Aragorn qui menait la marche vers les écuries se retourna vers lui. La guerre allait sûrement venir et il ne pouvait que comprendre le choix de ce pauvre homme.

« - Il fait ce qu'il croit être le mieux pour son peuple... Le justifia t'il. Le gouffre de Helm les a sauvé par le passé..»

« - Il n'y a pas de moyen de sortir de ce ravin. Renchérit Gandalf. Théoden fonce dans un piège il croit les mettre en sécurité alors qu'il les envoie au massacre. »

Les deux hommes s'enfoncèrent dans l'écurie mais Aelandir n'en avait pas la force. Ne prêtant plus attention à leur conversation elle sella son cheval avec précaution. Lui murmurant en elfique qu'il repartait et qu'elle espérait qu'il s'était bien reposé. Eowyn rentra à son tour dans l'écurie et vint jusqu'à l'elfe avec un panier. La jeune femme blonde qu'elle n'avait vu qu'en tenue de deuil portait maintenant une longue robe de voyage. Ainsi elle semblait plus sûre d'elle et plus à l'aise. Les traces de sa tristesse était toujours présente mais  ses responsabilités la poussaient sûrement à arborer un visage plein de confiance. Son panier était rempli de denrées, des fruits, de la viandes séchées et du pain, plus de nourriture que l'elfe avait pu voir ces derniers temps, cela elle en était sûre.

« - Voici quelques provisions. J'ai pensé que cela pourrais vous être utile. »

« - Oh et vous ne vous êtes pas trompé Eowyn. Ma sacoche est vide depuis peu ! » lui répondit elle avec un sourire.

Elle piocha dans son panier quelques pommes et du pain qu'elle glissa sans tarder dans son sac. Aelandir leva son regard vers la jeune dame blonde tandis qu'elle s'occupait de son cheval. Celle ci la regardait avec des yeux à la fois envieux et admirateur et la jeune elfe s'en sentit quelques peu illégitime.

« - Ne perdez pas votre temps avec moi Eowyn. Lui dit elle d'une voix douce. Préparez vous plutôt au voyage qui nous attend.. »

Les coupant dans leurs conversations, le magicien blanc montait sur son cheval. Il avait longtemps discuté avec Aragorn, lui donnant ses meilleurs conseils et espérant qu'il en ferait bon usage. Il se dirigea vers la sortie et il cria à la cantonade à l'intention de tout ses compagnons.

« - Attendez ma venue ! Au première lueur du cinquième jours ! »

Aelandir fit un pas vers le Mage qui posa ses yeux sur elle. Il fit ralentir son cheval sentant que l'elfe souhaitait lui parler.

« - Ou allez vous Gandalf ? » lui demanda t'elle simplement.

« - Je m'en vais à la recherche d'aide mon enfant. Car il en faudra pour aider ce peuple. »

Et à ces mots, sans que quiconque ne puisse le répondre, il passa la porte de l'écurie et quitta la ville à toute vitesse. Très vite ils ne purent même plus l'apercevoir.

La Vagabonde De La Mer ( Lotr ) Where stories live. Discover now