𝖧𝖠𝖳𝖤 , 𝖱𝖠𝖦𝖤 , 𝖤𝖭𝖭𝖤𝖬𝖸
ᵇʷʷᵐ .
" souffre comme tu m'as fait souffrir ."
Aïna n'est pas si différente de Ruslan ; tous deux ont beaucoup souffert avant d'en arriver là où ils sont.
"détruis-moi comme je t'ai détruit ."
L'amour ? Ils ne le...
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Home- 20 years Before
Nouvelle journée, nouveaux supplices auxquels je vais devoir faire face, orchestrés par mon bourreau, Ruslan Valsnev, et ses acolytes que je surnomme les petits toutous.
Je quitte ma "chambre", si on peut l'appeler ainsi, et je salue ma sœur qui ignore même ma présence, une scène qui se répète inlassablement, une routine immuable.
Dans la salle de bain, je jette un dernier regard à ma coiffure et à ma tenue, sachant pertinemment qu'elles ne resteront pas intactes longtemps.
Je choisis un sweat noir pour dissimuler ma poitrine naissante, évitant ainsi les commentaires désobligeants des petits toutous. Un jogging noir, taché de javel, complète ma tenue, simple et fonctionnelle pour une journée ordinaire.
Je scrute mon visage, parsemé d'imperfections, de boutons et autres défauts. Un peu de maquillage ne peut pas faire de mal, n'est-ce pas ?...
Je m'empare du nécessaire dans la trousse de maquillage de ma grande sœur, appliquant un correcteur et un concelear pour dissimuler mes imperfections. Un soupçon de gloss sur mes lèvres complète le tout.
Satisfaite de mon apparence, du moins en apparence, je feins un sourire puis je quitte la salle de bain, descendant les escaliers pour attraper mon sac avant de quitter la maison.
Établissement scolaire
Je pénètre dans cet édifice où mon calvaire perdure depuis près de 1 ans. Vous vous demandez sûrement si j'ai informé un adulte de la situation ? Non, je préfère endurer en silence, redoutant des "punitions" encore plus sévères. C'est ainsi que cela fonctionne.
Si nous, les élèves harcelés, commettons la moindre erreur, nos châtiments deviennent plus cruels. Par crainte d'une sanction plus grave, je reste muette, convaincue que c'est la meilleure option.
Je déambule dans les couloirs déserts, une mauvaise indication. Je me dirige vers les toilettes avant que les cours ne débutent.
— Miss gros nénés !
Je m'efforce de ne pas me retourner, connaissant la source de cette insulte.
— Elle est sourde ou quoi ? Nana, viens ici !
Nana, ce surnom désagréable attribué à ma personne.
— Hé, je te parle ! Et quand je parle, tu m'écoutes !
Un cri strident s'échappe de ma gorge, ne pouvant plus supporter cette humiliation.
— LÂCHE-MOI !
— Sur qui tu cries, sale timpe ?
Un coup violent me tord le ventre, me laissant pliée en deux de douleur.
— Ruslan a bien visé, ha ha. On se tire avant que les surveillants n'arrivent.
Matthew donne l'ordre, le second des petits toutous, que je déteste tout autant que les autres.
— Allez-y, je m'occupe d'elle...
Ruslan, toujours le meneur, toujours convaincu de sa supériorité. Les études supérieures l'ont rendu encore plus cruel, et je le sais mieux que quiconque.
Il me saisit par le col et m'écrase contre un casier.
— Je n'aime pas du tout ton ton, Aïna. Te rebellerais-tu ?
Je reste muette, le regardant dans les yeux avec dégoût, un rictus déformant mes lèvres. Il m'inspire une profonde nausée.
— Je n'ai pas peur de toi.
— Aïna, je savais que tu étais qu'une salope depuis le début. Tu sais ce que je fais aux filles comme toi. Je les défigure et je n'ai aucune pitié.
