Sukuna x oc {Chaos}

VIII

Il devait bien l'admettre, Sukuna fut surpris. L'attitude presque désinvolte de son adversaire le déroutait quelque peu. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas connu de combat aussi intéressant. Même celui contre l'exorciste aux cheveux blancs lui paraissait fade à côté de cette combattante aux tours multiples. Il s'élança un sourire aux lèvres. Cependant Sukuna sentait bien qu'il manquait quelque chose à ce combat. Il tenta une première attaque qui n'eut aur peu de succès, et dit :

    –Hé gamine. Ce combat n'est pas amusant. Je te propose de mettre quelque chose en jeu. La vie de ton ami, si tu ne te donnes pas à fond !

    Elle s'arrêta brutalement.

    –Shit ! J'aurai du écouter Yuji. C'était suspect que tu acceptes de m'entraîner sans contrepartie.

    –Oh, mais c'est ce que je fais. Je veux juste qu'on arrête de jouer et que tu cesses de te foutre de ma gueule en ne me montrant qu'une fraction de ton pouvoir. Ce combat devient fade. Aucune trace de vaincre, rien en jeu, c'est comme si ce combat comptait pour du beurre. Si tu ne me montres pas tout, je le tue.

    –Mais je ne peux pas !! Les conditions ne sont pas réunies pour que je puisse être à cent pour cent. Et les conséquences sur mon organisme sont désastreuses. 

    –Depuis quand tu te soucies de ce qui t'arrive, dit-il en désignant le minuscule trou qui persistait dans le creux de son bras, du à la seringue de drogue.

    – ···

    –Tu n'en as plus rien à foutre de ta propre vie. Tu n'es qu'un déchet qui s'est effondré des le premier coup qu'on t'a porté. Bats-toi ou meurs !! elle baissa la tête. Sur le moment, Sukuna crût que c'était de la honte. Un sourire triste avait prit place sur son visage et avait remplacé l'ancien.

    –Quel dilemme, dit-elle ironique. Fais toi plaisir, dit elle en se remettant en position de croix, les bras écartés. 

    –Tu choisis la mort ? Je n'ai jamais vu quelqu'un avec si peu de volonté.

    –Tes mots ne me blessent pas, et ne me mettent pas en rogne non plus. Je sais que je suis lâche, mais j'en ai plus rien à foutre. Si c'est pas toi, ce seront les exorcistes qui s'en chargeront, et honnêtement, je préfère être tuée par un fléau. 

    –Tu ne peux pas ! Je te l'interdis ! dit-il en fonçant vers elle, enragé. Il prit sa tête et alla la plaquer au mur d'en face. Il avait tellement prit son pied dans ce combat qu'il refusait de devoir se priver de ça. Il voulait la combattre encore et encore. Jusqu'à arriver au bout de ses ressources. Mais là, il ne pouvait pas se stopper alors que le combat venait juste de commencer. Il la frappa. Elle ne cria pas, le frustrant encore plus. 

    –C'est trop demander une mort propre, râla-t-elle. Il ne dit rien, continuant de la frapper pour qu'elle soit obligée de se défendre. Elle ne faisait rien. Le bruit de ses os se brisant était peu ragoûtant mais sonnait comme une mélodie aux yeux du fléaux. Puis il arrêta, dégoûté. La jeune femme le regardait avec des yeux presque bienveillants. Il demanda désintéressé :

    –Il fait quoi d'autre ton pouvoir funeste ? elle parut déboussolée, et comprenant qu'elle n'allait pas mourir aujourd'hui, elle entreprit de remettre ses côtes en place. Elle était vraiment dans un sale état, mais cela ne semblait pas plus la préoccuper que ça.

    –Je peux modifier trois règles des territoires. 

    –Comme. Elle joignit ses mains et énuméra d'une voix à peine audible plusieurs choses que le fléau n'entendit pas. D'un coup il se sentit aspiré vers le haut et comprit que ce n'était pas son imagination. La gravité s'était retournée. Puis le sang qui recouvrait les murs et le sol devint bleu, sauf celui d'Alrinach. Pour finir, une sorte de porte de sortie s'était matérialisée pour pouvoir sortir du territoire. Les yeux d'Alrinach pleuraient un sang noir. Elle ne les rouvrit pas.