"Toute ma vie je me suis dirigé vers l'Enfer, mais jamais je n'aurais pensé que je t'y entraînerais aussi." -Sebastian Sallow
"Ils ont vendu leurs cœurs pour des diamants et de l'or. Je refuse d'emprunter le même chemin qu'eux. Toi et moi, nous avo...
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Chapitre cinq
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J'atteins enfin l'entrée secrète de la Salle Commune de Serpentard. J'y pénètre et dévale les longs escaliers en colimaçon faits de pierre, autour d'une splendide fontaine. Je saute la dernière marche, et avance le long des fauteuils en cuir et des tables en marbre.
Le lac noir est éclairé par la Lune, ce qui reflète de jolies teintes bleu et verte au travers des fenêtres. Les couleurs ternes des tapisseries accrochées aux murs ressortent et les bibelots disposés dans des vitrines ou sur des étagères brillent de mille feux. La pièce baigne dans une ambiance calme et apaisante. Je me laisse tomber sur un canapé vert brodé de petits motifs couleur argent. C'est beaucoup trop confortable !
Je lance un sort à une harpe proche de l'endroit où je me situe, et elle commence à jouer une musique douce et lente. Je ferme doucement les yeux, bercée par le bruit du feu qui crépite dans la belle cheminée sculptée. Je me revois, ici, dans cette salle pour la première fois. Ma toute première journée de cours à Poudlard après avoir passé une nuit trop courte dominée par une insomnie liée à l'excitation du premier jour, mais aussi à l'adrénaline que cette attaque de dragon m'avait provoqué, tout ça en l'espace de quelques heures.
Le souvenir de ma toute première rencontre avec mes amis de Serpentard refait surface dans ma mémoire.
Le premier jour de cours à Poudlard
Je me lève péniblement de mon lit. J'ai dû dormir quoi, trois heures peut-être ? C'est trop peu. Je lutte pour ne pas retomber dans mon cocon si douillet. Je m'habille et me prépare assez rapidement, voyant que mes colocataires ont déjà quitté la chambre. Si je traîne trop, je risque d'arriver en retard pour mon premier jour !
Je sors du dortoir et arpente un couloir donnant accès à plusieurs autres salles à coucher, puis descends quelques marches d'escalier pour arriver au cœur de la Salle Commune. Hier j'étais tellement épuisée et chamboulée par tous ces événements qui se sont enchaînés très vite que je n'ai pas pris le temps de m'attarder sur la beauté de cet endroit.
Plusieurs élèves discutent entre eux, assis sur des fauteuils, d'autres sont un peu plus à l'écart et lisent de gros bouquins. Il est vrai que les élèves de mon année doivent tous se connaître... Je ferais peut-être mieux d'essayer de sympathiser avec certains d'entre eux, histoire d'avoir quelques repères.
J'aperçois un petit groupe d'élèves jouer aux échecs version sorcier, et je m'approche d'eux par pure curiosité. Un petit moment d'égarement n'a jamais tué personne.
Pendant que deux d'entre eux disputent une manche, une fille qui semble avoir mon âge, aux cheveux châtains attachés en une queue-de-cheval basse qui ne fait qu'accentuer la sévérité de son visage, et aux yeux marron, commente leur partie.
