LA LUNE DE MES RÊVES - TOME 1

V | 𝐌𝐞𝐠𝐚𝐧

V

𝙼𝚎𝚐𝚊𝚗

Dilemme.

—

Je pensais que j'étais en plein cauchemar.

Qu'est ce que fait le nouveau ici ?!

Je les aperçus devant la porte d'à côté, mais j'ai cru que c'était quelqu'un d'autre. J'ai nié jusqu'à en avoir le cœur net, un "haut-le-cœur" comme certains disent.

Je l'ai ressenti juste après l'avoir vu sur son balcon, les yeux plantés dans le ciel. Je me suis glissée contre le mur, et je me suis recroquevillée sur moi même une main plaquée sur ma bouche pour ne pas faire de bruit en attendant qu'il parte.

C'était long, et j'étais dehors dans le froid un bon moment avant d'entendre son balcon se refermer. J'ai l'habitude de sortir et de fumer en regardant le ciel aussi longtemps que nécessaire.
Admirer les étoiles parsemées dans le ciel mis en avant par le plus beau des astres, la lune.

Le ciel prouvant à la science que le cœur peut-être aveuglé par une seule et unique source de lumière, l'espoir.  Viser haut, courir après la réussite, rêver. L'espoir est vendu par le regard de ce qu'on aime.

J'aime la lune, elle me donne encore espoir, quand je la regarde sous toutes ses formes. Je l'envie aussi pour d'autres raisons :Elle est seule, et tout le monde la voit. Moi, je suis seule, et pourtant, personne ne me voit réellement.

Voilà ce que je reproche à la lune. À part ça, elle reste un astre que j'aime beaucoup, même si je préfère les étoiles pour leurs tailles insignifiantes mais diversités infinies. Les étoiles symbolisent aussi la symbiose entre la lumière et l'obscurité.

**

Je me lève pour le cercle vicieux qui n'attend plus qu'à être en marche, sans être sûre d'être prête. Je n'ai pas beaucoup dormi, mais rien n'a changé à mon habitude. J'ai aussi téléphoné maman en passant, elle qui voulait tant savoir ce qui s'était passé durant ma première journée de cours, voilà que je lui avais menti sur toute la ligne.

Elle ne sait pas que je ne parle plus à ma meilleure amie de seconde et qu'elle m'a harcelé une bonne partie de mon année de seconde.

Sur le chemin, j'ai accéléré le pas sans savoir pourquoi. Ah oui, c'est vrai, pour ne pas le croiser. Faîtes que je ne croise pas sa route aujourd'hui.

On s'est croisé le jour de la rentrée dans des conditions que je préfère oublier, puis il se pointe dans ma classe et rend hystérique toutes les filles qui passent à côté, et pour finir il habite juste à côté de chez moi et nos balcons sont côte à côte.

Je ne connais même pas son nom.

— Tu pleures et maintenant tu parles seule ?

Je reconnais cette voix.

Il est derrière moi, c'est ça ? Dois-je croire au karma ou au hasard ?

— Pardon ?

— Tu veux que je traduise dans quelle langue ?