LA LUNE DE MES RÊVES

VII | 𝐌𝐞𝐠𝐚𝐧

VII

𝙼𝚎𝚐𝚊𝚗

Rendez-vous nocturne.

—

Elle essaye de me rendre jalouse ? Mais celle qui ne comprend rien dans l'histoire, c'est bien elle.

Je ne ressens absolument rien pour son petit ami, et encore moins quand il s'agit de lui. Je ne sais même pas comment il s'appelle, tout le monde l'appelle "Sandro". Je sais juste qu'il habite dans le même quartier que Britanny.

Ce type la manipule, profite d'elle mais elle n'y voit que du feu. J'en ai rien à faire de leur relation douteuse tant qu'ils me laissent tranquille. Les autres se sont déjà fais des idées depuis la rumeur qui a circulé vis-à-vis de moi
et de mon "potentiel" envie de sortir avec lui.

Les coureurs de jupon ne m'intéressent pas, contrairement à Britanny qui laisse tout passer. Elle fait l'aveugle et je fais la sourde. Me retrouver à chaque fois entre les deux devient pénible. C'est fatiguant d'entendre parler de moi à chaque couloirs, encore plus quand c'est pour dire des choses complètement absurdes. Je retourne en classe, les poings serrés.

C'est ça Megan, ne te retourne pas.

**

Les cours de mathématiques sont je pense les seuls que je tolère. Mais j'étouffe à l'intérieur de cette pièce, et les fenêtres à ma droite ne font qu'accentuer mon envie d'en sortir.

J'ai besoin d'air.

Le prof est sur le point d'interroger quelqu'un pour réciter le cours précédent, et tout le monde est à l'affût. Sauf moi, complètement perdue dans mes pensées, comme toujours. Mais je connais mon cours, alors on peut dire que je suis tranquille.

Ma tête se tourne inconsciemment vers August, le garçon à ma gauche. Le type de garçon ne portant pas le mois d'août comme prénom par hasard, mais un surfeur en été qui fait ravage et qui sent la monoï même un mois après les dernières vagues.

Il est gentil, mais pas silencieux. Il bavarde sûrement avec quelqu'un, comme à son habitude. Je détourne mon attention vers mon cahier, à peine rempli par quelques gribouillis. Je suis complètement ailleurs depuis la rentrée, je crois que comme lui, je suis toujours en vacances.

Mes jambes bougent frénétiquement contre la table telle une horloge dont les aiguilles vrillent. Certains se sont mis à me regarder et à chuchoter de table en table.

— Elle dort ou quoi ?

J'ai la tête qui tourne. Je vois tout flou, notamment les écritures sur le tableau.
Ses deux yeux au milieu de l'estrade, je
les perçoit dès lors que mes yeux se sont
posés sur eux.

— Megan, je vous ai posé une question.

Je suis interrogée ?

Je secoue la tête et me lève nerveusement, et commence à réciter la leçon qu'il y avait à apprendre pour aujourd'hui, sans regarder sur mon cahier. Après avoir fini, Monsieur Lucien était sur le point de s'asseoir à nouveau quand soudain le groupe de filles devant faisant partie des quelques amies de Britanny dans ma classe se sont mises à rire bruyamment.