19. Un air de vengeance

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Badara Ndiaye

Je regarde la femme assise devant moi.
Elle était d'une beauté époustouflante, comme si le poids des années n'avait pas d'emprise sur elle.
Je ne pensais pas que la retrouver aurait été aussi difficile mais à force de persévérance, j'ai fini par lui mettre la main dessus.

Ndeye Coumba Diokhané, mon éternelle folie !

Je ne disais rien, je la contemplais simplement pourtant, j'avais joué cette scène de retrouvailles un milliard de fois dans ma tête. Mais c'était sans compter les émotions ressenties sur le moment.
Elle aussi était déboussolée et craintive.
Sagement assise sur le fauteuil en face de moi, elle se tordait nerveusement les mains.
Sur une impulsion soudaine, je me lève et vint me placer derrière son fauteuil. J'avais ce besoin viscéral de sentir son odeur, de la toucher. Le nez dans son coup, je la sens frissonner.
Lol! On dirait que l'ascendance avait changé de camp... Je ne me sentais vraiment plus être dominé, au contraire. C'est moi qui intimidait maintenant.

- Pourquoi n'es tu jamais venu me voir ?

C'était pas la question que je devais poser mais elle est partie toute seule.

- Euh... Je ...
- Non, laisse tomber, ce n'est pas important. Retenons que tu n'es jamais venue rek.
- Badou... Ce n'est pas aussi simple, j'étais fragile à l'époque, je...

Un rire aussi roque qu'un aboiement m'échappe. J'avais perdu mon aptitude à rire sincèrement. Tout n'était plus qu'ironie et sarcasme.

- Tu étais fragile mdrr! Ok !!!

Sans que je ne puisse m'en empêcher, ma main empoigne soudainement un de ses seins, la faisant sursauter.

- BADOU !!

J'avais bien anticipé son geste de protestation. Mon autre main la force à recoller son cul sur le fauteuil. Je pousse même le vice à plonger dans l'encolure se son vêtement pour avoir un contact direct avec sa peau.
Combien de fois avais je rêver de ce moment ?
Combien de fois l'envie d'une femme m'avait elle tenue éveillé jusqu'au petit matin ?

Bien sûr, on avait nos petites salopes en prison mais c'était pas comparable à la chaleur et à la douceur qu'offre une femme. Ces travestis restaient de désagréables subterfuges pour tromper nos libidos exacerbées à l'extrême.

Comme beaucoup de détenus, ma première action en temps qu'homme libre a été de payer une pute pour 24h. Je l'ai baisé sous toutes les coutures. Ça a soulagé mes couilles mais pas mon envie de vengeance.
Cette vengeance ne s'eteindra que lorsque Ndeye Coumba aura payé.
Oui.
Je ferais d'elle cette pute dans laquelle je me suis rependu à ma sortie de prison, je ferais d'elle cette salope travestie que je baisais en taule, je n'aurais de cesse que lorsque je l'aurais complétement brisée et réduite a néant.
Et quelle est la manière la plus sûre de briser une femme ?
Un large sourire s'étend sur mes lèvres tandis que je plongeais une main entre ses cuisses.

Sokhna Diarra Aïdara

- Assalamualaikum. Ndiaye !! Ndiaye !!

Je me tente à une génuflexion un peu douloureuse vue mon tour de taille actuel. Après les salamalecks d'usage, j'enchaîne :

- Fadel, je peux te parler s'il te plaît.

Il soupire d'agacement avant de se lever et venir me répondre.

Comme j'étais à fond dans mon rôle de femme éplorée et isolée dans sa douleur, j'avais raté plein d'informations concernant la maison .

D'un, Fadel était en mal avec Badienne. Et c'était une excellente chose.
De deux, cette dernière avait épousé un chrétien. Quelle horreur !!
De trois, mais ça je le savais par contre, Asta et Fadel étaient à couteaux tirés.
Et en dernier, tonton Tapha avait également décidé de se remarier. De quoi déstabiliser encore plus ce petit enfant pourri gâté.

INESPÉRÉTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang