Chapitre 4

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La sonnerie monotone retentit, envahissant l'air d'un son strident et fort, marquant enfin la fin du supplice. Immédiatement, une mélodie de trousses et de sacs qui se ferment emplit la salle, mêlée au froissement des feuilles et au cliquetis des stylos. Xiao sentit un soulagement intense l'envahir, comme si un poids immense se détachait de ses épaules. Il se leva lentement, ses muscles engourdis par l'inactivité, savourant chaque mouvement qui le rapprochait un peu plus de la liberté tant désirée.

Ses camarades se pressaient déjà vers la sortie, créant une vague de mouvements désordonnés et de murmures excités. Xiao resta un moment immobile, observant cette agitation avec un détachement presque irréel. Le contraste entre son calme intérieur et le chaos environnant était frappant. Il glissa son livre de cours dans son sac avec une lenteur délibérée, chaque geste empreint d'une précision mécanique.

Il ajusta la sangle de son sac sur son épaule et jeta un dernier coup d'œil à la salle de classe désormais presque vide. Le silence retombait progressivement, seulement interrompu par les derniers échos des conversations et des pas qui s'éloignaient. Xiao s'avança vers la porte, sentant une vague de fraîcheur l'accueillir alors qu'il pénétrait dans le couloir. L'air semblait plus léger, plus respirable, comme si les murs eux-mêmes lui offraient un répit.

Les élèves autour de lui formaient des groupes dispersés, leurs voix se mêlant en un bourdonnement indistinct. Xiao marchait à un rythme mesuré, ses pas résonnant doucement sur le sol carrelé. Il prit une inspiration profonde, se délectant de cette sensation de liberté retrouvée, même si elle n'était que temporaire. Chaque seconde passée en dehors de la salle de classe était une victoire, un moment précieux à savourer.

– Xiao ! Cria une voix presque féminine au loin, d'un ton saccadé par une course. Attends-moi un peu, il faut qu'on parle !

– Tu as besoin de quelque chose en particulier ? Demanda l'adolescent, tout en vérifiant qu'il n'avait rien oublié sur sa table.

– C'est moi, Venti de tout à l'heure ! Il gigota de façon joyeuse, il n'avait pas l'air de tenir en place. Je suis là pour te demander la même chose. Tu veux venir avec nous ?

Venti pointa du doigt son groupe d'amis, qui attendait dans l'encadrement de porte.

– Ah, d'accord. Il soupira un peu, avant d'ajuster son sac sur son épaule. Non, c'est bon. Tu peux y aller sans moi. Xiao montra du doigt Aether, qui se dirigeait vers la porte à son tour, pour sortir.

– Je...

Il n'avait pas le temps de finir, l'adolescent était déjà parti rejoindre le blond.

– Tu n'étais pas sur le point de rester avec eux ? Pourquoi es-tu là ? Demanda curieusement Aether, tout en agrippant son sac, tenu d'une seule épaule.

– Nan, il fait partie des « populaires ». Je ne préfère même pas prendre le risque de rester avec eux, tu sais. Du dégoût fut perçu dans ses paroles.

– Tu détestes à ce point les gens populaires ?

– Mauvais souvenirs.

– Je comprends. Il termina la conversation brusquement et se remit à penser, seul, quelque peu perdu.

– Dis, Aether. Le blond fit signe à Xiao de continuer. Si un jour on est amené à traîner avec eux, tu voudras venir avec moi ?

– Euh... Il sembla réfléchir avec difficulté. Ça dépend.

Xiao finit par tapoter l'épaule d'Aether, un geste léger mais suffisant pour attirer l'attention de son ami. Éviter une discussion gênante avec celui-ci était toujours une priorité pour Xiao, conscient de son propre malaise à socialiser. Aether partageait visiblement ce sentiment, préférant aussi le silence aux échanges forcés. Ainsi, sans un mot de plus, ils se mirent en route vers la classe de Madame Ganyu.

The Only Secret I Can't Keep Is... ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳOù les histoires vivent. Découvrez maintenant