Saïd,

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6 heures sur Paris, les amants sortent de l'hôtel et les boulangers du sommeil,
et sur les trottoirs gris viennent s'ébrouer les rayons du soleil. 


Pour Saïd, c'est le début de la danse. 


Saïd a 20 ans et des poussières.
Saïd a la peau couleur caramel et les yeux pleins d'amour, Saïd est beau, Saïd est grand... (Saïd est parfait, vraiment)
Et le métier de Saïd, c'est de donner du plaisir aux gens.


Les femmes, le jeune homme les aime toutes.
Il y a les femmes aux mains délicates, au cou blanc parfumé d'ennui et aux yeux bleus qui enivrent,
il y a celles qui grondent et qui font l'amour rageusement avec une féroce volonté de vivre,
et puis, il y a celles qui sont là un peu par hasard, un peu paumées,
ne sachant pas très bien par où commencer (en secret, ce sont ses préférées).


Saïd, c'est un peu un magicien, 
quand il vous effleure de ses longues
longues mains,
de suite, vous n'avez plus de chagrin. 


Et en cette journée, comme toutes les autres,
Saïd effleurait effeuillait,
les femmes enveloppées de plaisir rêveusement repartaient,
et le beau, le charmant Saïd (futile illusionniste de l'amour)
comme dans une valse infinie,
recommençait.






C'est un très, très court texte, mais comme vous le savez peut-être, je traverse la plus grosse panne d'écriture de ma vie, et je me remets touuuut doucement à écrire... Cette part de vie là n'est certainement pas la meilleure, il n'y a même pas de réelle fin, c'est pourquoi je doute qu'elle reste longtemps ici, néanmoins c'est aussi pour moi un moyen de me remettre en route.

N'oubliez pas d'ajouter VIES dans votre bibliothèque, je vous jure que l'inspi va finir par revenir ;)

Des bisettes 

𝐕𝐈𝐄𝐒,Où les histoires vivent. Découvrez maintenant