Chapitre 06 - Lé début de la poursuite

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Il me regardait. Alors que je ne parlais même pas, monsieur Arès s'était décidé à remettre le bâillon à l'intérieur de ma bouche. Je tentais de me débattre, mais, abandonné rapidement. Après tout, j'avais tellement essayé de me débattre que j'avais compris que cela était inutile. Cependant, même si le bâillon étouffait mes paroles, je pouvais tout de même faire du bruit en utilisant ma bouche, et ça, j'avais compris que ça l'insupportait. Alors, c'était avec une joie immense que je tentais de dire tout ce qui me passait par la tête. Je n'avais plus réellement peur de me recevoir une balle en pleine tête et de rejoindre Jordan. Paix à son âme au passage. Après tout, s'il avait voulu me tuer, il l'aurait déjà fait. Et ça, depuis longtemps, au vu de combien je l'agaçais. Cependant, j'étais encore en vie. Certes, toujours attachée à ce lit, et toujours bâillonnée, mais, toujours en vie.

- Bordel tu ne sais pas te la fermer ?

Je haussais les épaules, alors qu'il soupirait d'agacement. Finalement, la porte s'ouvrait à nouveau. Et, contre toute attente, une jeune femme rentrée dans la pièce. Une femme magnifique, il fallait bien l'avouer. Elle était métisse, des cheveux châtains ondulés, une peau qui en ferait jalouser plus d'une. Elle était tout simplement divine. Ses cheveux ondulés encadraient un visage si doux, des yeux marron, dessinés en amendes. Des lèvres rosées et brillantes grâce à un gloss, des pommettes légèrement roses. À son tour, elle soupirait en me regardant. Elle s'approchait d'Arès, ouvrant sa main qu'elle tenait face à lui, paume vers le ciel. Il tapait dans sa main, alors qu'il souriait, s'installant à nouveau confortablement dans son fauteuil.

- Pas ça, je veux les clés. Depuis quand on garde une femme attachée à un lit comme ça ?

- T'inquiètes pas, ça ne la gêne pas. N'est-ce pas, ma douce ?

Il pensait sérieusement que cela ne me gênait pas d'être dans cette situation. Mais bien sûr que si ! Je commençais même à avoir des crampes, dû au fait que je ne pouvais pas bouger. Et, étant bâillonnée, je ne pouvais pas répondre. Cependant, la parole n'était pas la seule façon de montrer mon désaccord. Bien sûr que non. Je décidais alors de bouger les muscles que je pouvais bouger. Je pouvais être sûre que d'un point de vue extérieure, je ressemblais à un ver de terre qui gesticulait dans tous les sens. Je bougeais mes poignets, grimaçant légèrement sous l'effet de la douleur. Après tout, les menottes ne cessaient de se frotter à ma peau, l'irritant. Je tentais de bouger mes jambes, malgré le fait qu'elles soient retenues par des liens. Tous deux me regardèrent, et je devais bien avouer que je ne pouvais m'empêcher de me sentir ridicule. Cependant, si agir de la sorte était le seul moyen afin de me faire comprendre, je n'allais pas hésiter. Pas même une seule seconde.

- Aller. Les clés s'il te plaît.

Alors qu'il mettait sa main dans sa poche, il s'arrêta subitement. Il posait son regard sur cette jeune femme inconnue qui elle semblait avoir plus de cœur que ce connard d'Arès, et, commençait à parler. Je le reconnaissais au ton de sa voix, il n'était pas en train de rigoler. Cependant, cette jeune femme ne semblait pas prendre peur, semblant même habituée aux menaces de ce sociopathe.

- Si elle s'échappe ce sera à toi de lui courir après. Et, je n'hésiterais pas à lui couper ses magnifiques jambes pour m'assurer qu'elle ne puisse pas aller bien loin. Alors, certes, si tu le désires, je peux te donner les clés. Mais n'oublie pas. Si elle s'échappe, ce sera ta responsabilité.

Elle baillait en l'écoutant parler, avant de regarder son poignet qui ne comportait même pas de montre. Elle levait alors ses yeux au ciel, ses doigts se refermant avant de se rouvrir rapidement, et cela, plusieurs fois de suite, lui faisant comprendre qu'elle désirait avoir ses clés.

J'avais face à moi ma sauveuse. À mes yeux, elle était semblable à un ange. Un ange incroyable qui venait de me sauver. Et qui avait aussi sauvé mes muscles engourdis par la même occasion. Il sortait sa main de sa poche, et lui faisait un doigt.

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