𝐍𝐎𝐓𝐇𝐈𝐍𝐆 𝐋𝐀𝐒𝐓𝐒 𝐅𝐎𝐑𝐄𝐕𝐄𝐑 [ EN RÉÉCRITURE ]

PROLOGUE

« Deux âmes ne se rencontrent jamais par hasard, le hasard n'existe pas. Si on s'est rencontré, alors sache que c'était prédestiné. Et si nos chemins sont amenés à se séparer, alors n'oublie pas c'était écrit aussi. »

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INCONNU

Heure inconnu, endroit inconnu, pays inconnu.

           
« Vivre de chaos est la seule chose que je désire. »

— Je m'excuserai bien de mon retard, mais comme vous savez que je n'en ai rien à foutre. J'espère ne pas utiliser ma salive pour dire des mots inutiles. Dit la brune en posant son sac Hermès sur le bord du canapé en cuir

Elle ne m'avait pas manqué.

Je la fixe attentivement, analysant les moindres détails qui la compose, me retenant de lever les yeux aux ciel face à son immaturité. Ses cheveux sont décoiffés par quelques boucles capricieuses, son rouge à lèvres bordeaux à légèrement coulé sur le côté tandis que la moitié des boutons qui ornent sa chemise sont ouverts.

Je me demande bien où était-elle passé pendant ces dernières quarante-huit heures.

Quand on n'avait besoin d'elle mais qu'elle raccrochait systématiquement à son téléphone, à ce demander à quoi lui sert cet appareil donc elle ne doit probablement pas connaître l'existence.

J'ai encore dans mes oreilles le bruit de son répondeur agaçant.

« C'est Yüna, si je ne réponds pas c'est que je suis occupée ou que je fais juste exprès de raccrocher. Donc à moins que vous soyez un grand brun aux yeux ténébreux qui n'a pas peur de tomber sous le charme d'une femme comme moi, inutile de me laisser un message je ne l'écouterai pas. »

—   Donnez-moi un Sex on the beach. Dit-elle au serveur les jambes croisées, pas besoin de payer c'est le patron juste en face qui me l'offre.

Le serveur tourne la tête vers moi attendant ma confirmation, je hoche simplement la tête avant de lui faire signe de partir.

La seule chose qui n'est pas changé en quarante-huit heures c'est son comportement, celle qui reflète bien sa personne reste sa provocation. En plus d'avoir perdu du temps il faut croire qu'une partie de jambes en l'air n'a pas réussi à l'apaiser, pour mon plus grand malheur. Cette femme est une bombe à retardement prête à exploser.

— Je n'en n'attendais pas mieux de ta part, si ça peut te rassurer. Lui dis-je pour en revenir à la discussion, en revanche si tu pouvais décrocher à ton téléphone avec le bouton vert au lieu du rouge ça m'arrangerait.

Elle hausse les épaules, faisant semblant de ne pas comprendre et sort une lime à ongle de son sac.

Un dernier regard bref dirigé dans sa direction avant que je ne reprenne contemplation de ce lieu particulier. Autour de nous, des centaines de corps chauds et affamés s'enflamment au rythme de la musique endiablée.