épisode trois : dear adulting...

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Hey !

Je suis en vacances (enfin !!) donc je vais avoir beaucoup de temps pour écrire et faire de super épisodes, avec des sujets très intéressants à venir (j'ai une liste complète dans les notes de mon téléphone). Le sujet de cet épisode est choisi depuis longtemps, et j'avais même bien avancé dans son écriture, mais il sort tout de même en retard car j'ai vécu une phase d'anxiété assez intense ces derniers jours (le sujet d'un prochain épisode, d'ailleurs...), donc j'ai préféré me concentrer sur mon propre bien-être avant de me concentrer sur le podcast :) Mais me voilà !

Aujourd'hui, je me suis dit qu'on allait parler du fait de grandir, de mûrir et, surtout, de devenir adulte. C'est un sujet qui occupe une place majeure dans notre vie : "qu'est-ce que tu veux faire plus tard", "comment seras ta vie d'adulte ?" On nous pose ces questions depuis des années, parfois même trop tôt. J'ai toujours été impatiente de grandir, d'avoir mon propre appartement, ma vie, mes études, mais aujourd'hui, je me rends compte que j'ai peur.

𝗣𝗢𝗨𝗥𝗤𝗨𝗢𝗜 𝗚𝗥𝗔𝗡𝗗𝗜𝗥 𝗠'𝗘𝗙𝗙𝗥𝗔𝗬𝗘 ?


𝙋𝘼𝙍𝙏𝙄𝙀 𝙄𝙄 : 𝙙𝙚𝙫𝙤𝙞𝙧 𝙨𝙚 𝙜𝙚́𝙧𝙚𝙧 𝙨𝙚𝙪𝙡, 𝙤𝙪 𝙙𝙚𝙫𝙚𝙣𝙞𝙧 𝙨𝙤𝙣 𝙥𝙧𝙤𝙥𝙧𝙚 𝙢𝙖𝙣𝙖𝙜𝙚𝙪𝙧

J'ai toujours eu un peu peur, inconsciemment, de devoir me reposer seulement sur moi-même et d'avoir à prendre des décisions seule, sans appui extérieur, sans personne pour décider à ma place. En tant que personne indécise, je pense que c'est normal d'hésiter mille fois avant de prendre une décision, que cela concerne l'université où on veut aller ou bien le haut qu'on veut mettre le matin. Pourtant, il ne s'agit pas que de ça ; j'ai peur de prendre mes propres décisions car, si je fais le mauvais choix, ce ne sera que de ma faute et je n'aurais personne d'autre que moi-même à blâmer. D'un certain point de vue, c'est une bonne chose, ne dépendre que de soi, mais le fait d'être vraiment seule, de pouvoir totalement me planter, à l'infini, sans conseils ou quelqu'un pour m'indiquer la bonne direction, ça me fiche la trouille.

Je me suis pourtant toujours considérée comme indépendante ; je me suis toujours débrouillée, que ce soit pour mon travail à l'école, pour mes activités extra-scolaires, ou pour gérer la maison quand mes parents n'étaient pas là. Je n'attendais qu'une chose : avoir la majorité et pouvoir me débrouiller seule, faire ce que je voulais quand je le voulais. Pourtant, plus je grandis, plus ce "rêve" disparait, et se transforme même en appréhension. Je commence à me rendre compte de toutes les contraintes de la vie d'adulte, de toutes les responsabilités, et je me demande si j'ai toujours autant envie de grandir.

Une partie de moi rêve encore de la vie étudiante, où j'aurais ma routine, où je serais indépendante et où je pourrais me gérer toute seule, et j'ai toujours aussi hâte. Mais je me rends maintenant compte de ce que c'est que de mûrir, je réalise que je suis maintenant sortie de l'enfance, et j'ai peur de ne plus être aussi heureuse qu'avant.


𝙋𝘼𝙍𝙏𝙄𝙀 𝙄𝙄 : 𝙡𝙚 𝙥𝙖𝙧𝙘𝙤𝙪𝙧𝙨 𝙘𝙡𝙖𝙨𝙨𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙚𝙩 𝙡𝙖 𝙧𝙤𝙪𝙩𝙞𝙣𝙚 𝙚𝙣𝙣𝙪𝙮𝙚𝙪𝙨𝙚

J'ai récemment écouté un épisode du podcast de Clémence Esvan ("Bonjour, bon après-midi et bonne nuit"), qui parlait du futur, et il y a quelque chose qui a fait "tilt" dans ma tête. Je pense que j'ai peur, au-delà des responsabilités de la vie d'adulte, de suivre le parcours tout tracé que tout le monde emprunte. J'ai toujours été une très bonne élève, donc on a toujours attendu beaucoup de moi. Je m'intéresse depuis un moment maintenant aux études de droit, avec l'objectif de devenir avocat pénal, mais je me demande si je serais vraiment heureuse en faisant ça. Bien sûr, ce n'est pas si classique que ça comme parcours ; c'est un domaine difficile, compétitif, il faut avoir les épaules solides pour réussir à se faire une place dans ce milieu. Et je pense que c'est pour ça que je l'ai choisi ; parce que c'est atypique, parce que je ne m'ennuierais pas (ou du moins pas directement) et parce que c'est difficile (donc à la hauteur de ce que mon entourage attend de moi). Evidemment, le droit m'intéresse énormément, j'aimerais vraiment pouvoir poursuivre dans cette voie et réussir, mais je m'interroge.

Je sais très bien que je ne suis pas faite pour une vie classique, avec un emploi de bureau et une routine toute calée. Je respecte tous les métiers du monde, évidemment, mais je ne pense pas être capable de m'épanouir dans un milieu répétitif et qui ne m'offre pas plus d'horizons. J'ai beau être très organisée, j'aime les imprévus, j'aime m'adapter, j'aime découvrir de nouvelles choses et de nouvelles cultures, je vis pour la nouveauté. J'ai donc peur de m'enfermer dans une case et de ne pas pouvoir en sortir. J'aimerais pouvoir arrêter le temps, et rester une petite fille qui rêve, pour toujours, mais une telle machine n'existe pas.


𝘾𝙊𝙈𝙈𝙀𝙉𝙏 𝘼𝘾𝘾𝙀𝙋𝙏𝙀𝙍 𝙇'𝙄𝙉𝙀𝙑𝙄𝙏𝘼𝘽𝙇𝙀 𝙀𝙏 𝙉𝙀 𝙋𝙇𝙐𝙎 𝙀𝙉 𝘼𝙑𝙊𝙄𝙍 𝙋𝙀𝙐𝙍 ?

Je n'ai pas vraiment réussi à trouver de réponse à cette question. Je suis heureuse maintenant, et j'aimerais l'être autant et même plus, plus tard. J'aimerais m'épanouir dans un métier qui m'intéresse mais qui ne m'enferme pas, j'aimerais voyager et découvrir, sans cesse, j'aimerais être heureuse, tout simplement. Je suis sûre que c'est possible. Certains diront que ça l'est forcément si tu travailles dur pour obtenir ce que tu souhaites et, évidemment, c'est vrai. Mais je n'ai pas envie de passer ma vie et les années à venir, quand je serais étudiante, à me demander ce que seras ma vie et à me tracasser à propos de mon futur. Je vais bien sûr travailler dur pour suivre la voie que je souhaite suivre et pour m'offrir le futur que je mérite, mais je vais laisser une grosse part du travail à la chance. Car je pense que tout arrive pour une raison et que, si on le mérite (et je sais que toi, derrière ton écran, tu le mérite !), ce qu'on veut par-dessus tout finira par nous arriver.


* 𝗣𝗛𝗘𝗘𝗕'𝗦 𝗧𝗔𝗟𝗞 *

Cet épisode était un peu plus court que les autres, car ce n'est pas un des sujets les plus importants que je veux aborder et il ne me touche pas autant que les autres, mais je voulais tout de même en parler. Je veux que tu saches, si tu es effrayé.e par ton futur, que je le suis tout autant, comme pleins d'autres, et que c'est tout à fait normal. On ne sait pas, et on ne saura pas, ce que le futur nous réserve, jusqu'à ce que ce qui doit nous arriver nous arrive. Il faut donc faire confiance à la vie, se faire confiance, et se donner les moyens et toutes les clés pour réussir. Je crois en toi et je suis sûre que la vie te réserve le futur que tu mérites.

Take care,

Phoebe


(p-s : dis-moi en commentaire les études ou le métier que tu aimerais faire, et où tu voudrais vivre, je suis curieuse ;))


𝗕𝗘𝗧𝗧𝗘𝗥 𝗧𝗛𝗔𝗡 𝗣𝗢𝗗𝗖𝗔𝗦𝗧 (podcast)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant