L'enquête De Sa Vie

Chapitre 22 : Nyx

- Rassure-moi tu ne comptes pas y aller.

- Si, affirmais-je spontanément.

J'aurais pu lui dire non, mais cela aurait été lui mentir. Je compte évidemment y aller et ce qu'ils soient d'accord ou non.

- C'est un piège ! Tu devais prendre des œufs aussi oublie pas, me rappela-t-il en me montrant les boites en question. 

Je l'avais amené avec moi faire les courses contre mon gré. J'avais refusé plusieurs fois mais même Ava s'était mis à me supplier de prendre son frère. A croire qu'elle non plus ne peut plus le supporter.

- Merci...

Après qu'Eliott m'eut dit toutes les raisons pour les quelles je ne devais pas y aller nous arrivions enfin en caisse. Signe que mon supplice allait bientôt être fini.

- Ils vont te tuer, me chuchota-t-il à l'oreille comme si la caissière en avait quelque chose à faire.

- Qu'ils essaient...Non mais t'as vu le prix des œufs quel audace ! m'indignais-je en voyant le petit écran affiché cinq euros auquel vient s'ajouter le reste du panier.

Je rentrai jusqu'à la voiture accompagné du doux son moralisateur de la voix d'Eliott et de l'agréable chaleur de ma carte bleu dans ma poche. Cela faisait longtemps que je n'avais pas fait les courses avec quelqu'un. Et bien je ne recommande pas l'expérience.

- T'as pris de la chocolatine ? demanda Eliott à m'en bruler les oreilles

- Oui j'ai pris du pain au chocolat, répondis-je en insistant bien sur les trois derniers mots.

- Je ne préfère pas m'aventurer sur ce terrain là.

Sa remarque me valu un petit rire. C'était peut-être bien au final de ne pas faire les courses seule.

J'avais déposer à la maison les courses et Eliott pour qu'il les ranges à ma place en guise de paiement de loyer pour squatter chez moi. Et je marchai jusqu'à la bibliothèque que j'aime tant. J'entrais discrètement mais la bibliothécaire me vit et me sermonna pour n'être même pas venu lui dire bonjour ces derniers jours. Ce lieu dégageait toujours cet bonne odeur de livre et de bougie parfumé à moitié consumé. Les lumières des tables n'éclairait que le livre pour rester dans notre bulle, derrière la baie vitré, seul face au monde qui passait dans la rue. Parfois quelques phares de voitures illuminait la pièce et les livres soigneusement posé sur plein d'étagères. Ces lumières contrastait les livres colorés pour enfants au fond et les livres au couleurs de bois des intellectuels. La matière lisse, poli et verni des tables ou j'ai tant travaillé. Cela ne faisait que quelques jours et pourtant j'avais enfin l'impression de rentrer chez moi. Le livre était toujours posé sur la table ou j'avais écrit tant de lettres. L'ouvrage fin était remplit à craquer de lettres et bientôt une dernière lettre y serait posé.

" Cher Héméra,

Où iriez-vous si vous gagniez au loto. Ma question peut vous paraître surprenante mais un ami me l'a posé récemment et je me suis posé la question pour vous. Je pense à vous tous les jours, je pense à nos lettres, et cela me suffit à être comblé. Peu importe qui vous êtes en vrai, vous preniez déjà beaucoup de place dans mon cœur.

Votre très cher Zéphyr qui ne cesse de penser à vous."

Il n'y en avait pas qu'une :

" Cher Héméra,

Tout n'est qu'une question de patience me disait ma mère mais mon cœur se consume d'attente. Cela ne fait que quelques jours et pourtant mon âme ne cesse de vouloir vous écrire. Écrivez-moi je vous en supplie.