Chapitre 5 : Donner sa confiance c'est prendre le risque de se blesser

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Disclaimer: Cette fiction est déconseillée aux personnes de moins de 16 ans.

Point de vue Lila

Les propos de mon père tournent en boucle dans ma tête. Comme il l'a dit, je ne peux pas en vouloir à Caleb de ne pas me donner de réponses alors que je lui ai dit ne pas vouloir entendre ses excuses. J'essaye de penser à autre chose mais il me revient sans cesse en tête.

Je prends mon téléphone posé sur mon bureau et fait défiler mon répertoire au prénom recherché, j'appuie sur la touche appel.

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Deux semaines plus tôt

A mesure que je m'approche, l'appréhension me gagne. Avoir accepté est une erreur, je ne sais pas ce qu'il m'est passé par la tête. Enfin si, je sais. A sa place, j'aurais aimé que quelqu'un puisse m'aider, voilà pourquoi j'ai accepté.

En arrivant, mon regard balaie la pièce, à la recherche d'un endroit où s'installer quand je l'aperçois. J'aurais pensé être arrivé la première mais Caleb m'a devancé. Il ne m'a pas vu car il est occupé sur son téléphone. Je m'approche de lui et me racle la gorge. Il relève la tête et range son portable rapidement.

- Hé, salut, dit-il en me souriant

- Tu es déjà arrivé, répondis-je étonnée en m'installant sur la chaise en face de lui, tout en sortant mes affaires.

- Ouais, je n'avais pas cours avant alors je suis venu directement ici. J'ai eu peur de ne pas trouver la bibliothèque, précise-t-il plus doucement.

- Quoi ? Pourquoi tu ne trouverais- demandais-je avant qu'il ne me coupe la parole.

- C'est ma première fois ici, me murmura-t-il tout bas.

- Vraiment ?! m'exclamais-je, stupéfaite. Il éclate alors de rire et me répond tout en rigolant :

- Mais non ! Je rigole ! dit-il.

Impassible, je lui réponds :

- Je n'aime pas les personnes qui se moquent aux dépens des autres.

Son rire s'efface et il me regarde sérieusement.

- Désolé, je... c'était juste pour rire... Je ne me moquais pas de toi, tenta-t-il d'expliquer tout penaud.

- Hum. On se met au travail ? je demande en souriant intérieurement au fait qu'il se soit pris à son propre jeu.

L'après-midi passa vite, néanmoins, je ne suis pas réellement sûr qu'il ait compris ce que je lui ai expliqué. Puisque, chaque fois où je relevais la tête de mon explication, il me fixait, les yeux dans le vide donnant l'impression de n'avoir rien entendu de ce que je venais d'expliquer.

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Le lendemain

Je me dépêche de rentrer en cours d'histoire avant que la sonnerie ne retentisse. Le professeur me demande alors de m'asseoir au côté d'Olivia. Regardant à quelle personne il fait référence je me rends compte que c'était la même Olivia du cours d'art. Je ne savais pas que nous avions également cette classe en commun, elle et moi. Je m'assis près d'elle en la saluant mais celle-ci ne me répond que d'un hochement de tête.

Le prof continua de placer au fur et à mesure les derniers arrivés. Il annonce alors qu'avec notre partenaire de table nous allons devoir faire un exposé sur un thème tiré au sort et qui comptera pour 80 % de la note finale. Je tourne alors ma tête vers ma voisine pour trouver du soutien mais elle regarde par la fenêtre. La fin du cours arriva très lentement et voyant ma voisine partir à toute vitesse, je la suivit rapidement et l'interpella :

The heart never liesDonde viven las historias. Descúbrelo ahora