CHAPITRE I

131 16 36
                                    

BONNE LECTURE ! 🐝



MAËNA



~ New York~



J'étais un peu en retard pour mon rendez-vous mais ce n'était pas étonnant, j'étais tout le temps en retard et j'en étais peu fière. Je poussai la porte du Subway et la bonne odeur des gâteaux remplie mes narines. Purée, j'ai trop faim.

Je montais les marches, deux à deux pour rejoindre Black à l'étage, mais dans ma précipitation je trébuchais sur quelqu'un. Heureusement pour moi il me rattrapa de justesse. Je m'empressais de m'excuser et de me délivrer de son emprise.

— Ce n'est rien, dit-il avec un grand sourire.

Il me fit un clin d'œil, accompagné d'un sourire aguicheur. Je lui rendis un sourire gêné, et m'en allais ne voulant pas faire durer ce moment malaisant. Je passais l'étage en revu afin de trouver mon futur mari. Ce n'était pas bien compliqué puisqu'il était seul à l'étage, installé tout au fond près de la fenêtre, le nez sur son téléphone.

— Salut, commençai-je.

Il encra ses yeux sur moi et tout mon corps frissonna, j'avais l'impression qu'il arrivait à voir à travers mon âme. Je me sentais nue face à lui, comme si ses grands yeux aussi gris et glacial qu'un jour d'hiver, arrivaient à voir mes secrets les plus profonds. Cet homme dégage toujours autant la même aura dangereuse.

— Tu es en retard. Encore, dit-il agacé.

Je sortis de ma transe, qu'est-ce qui m'a pris ?

— Tu vas me taper une nouvelle crise pour deux minutes de retard ?

La semaine dernière il s'était énervé parce que je mangeais trop bruyamment à son goût. Il a vraiment le don de m'irriter.

Il fronça légèrement les sourcils et me toisa sans se donner la peine de répliquer. Une serveuse s'approcha de nous et déposa une boisson ainsi qu'un cookie devant moi. Je n'avais rien commandé donc je suppose que c'est monsieur qui l'a fait. Puisqu'il me nourrit je lui pardonne pour cette fois, son impolitesse. Je remerciais la serveuse qui ne fit pas du tout attention à moi, trop occupée à reluquer mon futur mari.

Sans attendre une seconde de plus, je sautais sur le cookie. Je ne pus retenir un gémissement de bonheur, j'étais aux anges, les cookies Subway sont vraiment les meilleurs. Le voyant me dévisager, je compris instantanément que ma manière de manger ne lui plaisait pas.

— Un commentaire ? fis-je d'un ton plein de défi.

Il leva les yeux au ciel.

— Ferme ta bouche quand tu manges.

Un léger sourire apparaît sur mes lèvres, qu'est-ce que je disais.

— Je te propose de te boucher les oreilles si ça te dérange tant que ça.

La noirceur de ses yeux s'intensifiait de plus en plus. Pourquoi je suis obligé d'épouser un homme qui me méprise et qui ne me considérera probablement jamais comme son égal ?

La façon dont il me regardait me donnait juste envie de lui crever ses jolies pupilles. Je soupirai, pour évacuer toute la frustration en moi et me concentrer sur autre chose.

Un silence pesant s'installa, comme à notre premier rendez-vous. Si ce mariage ne m'arrangeait pas, y'a bien longtemps que je me serais débarrassé de lui.

Une de ses mèches de cheveux bouclées tomba devant ses yeux, il la remit donc en place. Ses cheveux étaient bien entretenus et assez longs. Ils étaient vraiment beaux et avaient l'air doux. Ses boucles étaient tellement bien définies que je l'enviais. Ça me donnait presque envie de les toucher.

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: May 13 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

FORGED BY HATRED : hate me tenderlyWhere stories live. Discover now