John

126 15 1
                                    

Il regardait les personnes autour de lui d'un air ennuyé. Cela faisait plus d'une trentaine de minutes qu'on les faisait attendre assis autour de cette grande table. Crocodile pouvait reconnaître la plupart des visages. Certains d'entre eux s'étaient mis à discuter, se plaignent sûrement du fait qu'ils avaient des choses beaucoup plus importantes à faire. Crocodile, lui, se contentait du cigare entre ses lèvres, passant de temps à autre sa main dans ses cheveux plaqués en arrière.

-Sir Crocodile, est-ce bien ça ? Le concerné fronça alors les sourcils, son regard se posant sur la silhouette assise à sa droite. Je suis John, souverain de l'île du sud, enchanté. Des cheveux blonds mi-longs, et des yeux bleus. Il portait un costume bleu foncé, était petit avec une corpulence très peu imposante. Un gamin innocent. Cela avait été sa première impression aux yeux de Crocodile.

-L'île de sud ? Le plus âgé chercha mais non. Je suis navré mais je n'en ai jamais entendu parler. Le dénommé John avait pris un air compréhensif, avant qu'une de ses mains ne se pose derrière son cou.

-C'est normal. Il avait faiblement dit. L'île du sud est toute petite. Rares sont les personnes qui en entendent parler.

Et la grande porte s'était enfin ouverte. L'homme la traversant s'était excusé pour son retard, alors qu'il prenait place sur le dernier siège vide.

-Nous pouvons commencer.

La salle s'était rapidement vidée après que la réunion a pris fin. Crocodile se dit encore une fois que sa présence n'avait pas été nécessaire. Il n'avait pas pris parole ne serait-ce qu'une seule fois, et avait regardé les rois partager leurs opinions sur quelque chose qui le rendait indifférent. Eh bien maintenant que c'était terminé, il n'allait pas s'attarder sur cette île.

-Sir Crocodile ! Il s'était retourné, pour voir John courir vers lui. Le blond s'était arrêté à plus d'un mètre de lui et avait repris son souffle. Je suis vraiment désolé de vous interpeller ainsi, mais Sir Crocodile, vous faite partie des personnes que j'admire le plus et j'aurais voulu, si possible, si vous êtes d'accord et si ça ne vous pose aucun problème de- euh comment dire-

-Un vrai gamin.

La tension était tombée.

-P-pardon ?

Crocodile marchait dans les couloirs de son manoir, alors que le secrétaire lui rapportait les agissements de Doflamingo durant son absence.

S'il pouvait récapituler tout ce qu'elle lui avait dit, ce serait « Doflamingo a été un remplaçant remarquable » et Crocodile se demandait comment cela était possible. Pas qu'il doute des capacités du blond, mais comment avait-il fait alors que la plupart du temps il l'avait à l'autre bout du fil ?

Un rapport des récents évènements lui avait été transmis, et il était de nouveau assis sur son bureau plongé dans son travail.

-Je m'attendais à ce que ma présence soit réclamée. Quelque chose dans la voix de l'homme fit tressaillir Crocodile. Je suis content de te revoir, mon cher Croco-man. Et Doflamingo s'était mis à parler, encore et encore alors qu'il prenait place sur l'un des sièges dans la salle, comme à son habitude. Crocodile mentirait, s'il disait ne pas s'être habitué à ce spectacle. Je m'attends donc, à ce que ma récompense soit extraordinaire.

Récompense ?

-Je peux savoir de quoi tu parles ?

-Du cadeau que tu vas m'offrir. De quoi d'autre pourrais-je parler ?

Ah oui, c'est vrai. Crocodile avait oublié que le blond était Don Quichotte Doflamingo, et qu'il ne rendait pas service juste pour le plaisir de rendre heureux.

-Qu'est-ce que tu veux ? Crocodile avait soupiré, alors qu'il posait le stylo entre ses doigts avec lassitude.

-Eh bien, je n'y ai pas vraiment réfléchi mais un voyage romantique à bord d'un yacht serait bien ou peut-être plus simplement un tête-à-tête. Doflamingo avait pris un air songeur. Ce serait peut-être mieux un-

-Tu ne penses pas ce que tu dis n'est-ce pas ? Crocodile se massa la tempe. Flamingo, ne me dit pas que tu me vois faire ce genre de chose. Je ne te croirais pas.

Doflamingo avait ricané.

-Ne dis pas ça. Parce que vois-tu, j'ai fait mes recherches et un très beau restaurant ne se trouve pas loin. Crocodile l'avait regardé indifférent.

-Je pensais que tu n'y avais pas vraiment réfléchi.

°°°

John, 22 ans, souverain de l'île du sud. Ce nom lui avait été attribué, par ses forêts et climat tropical. Il prend le pouvoir élu par le peuple, son intelligence et sa gentillesse font de lui quelqu'un de respecté.

Crocodile lisait le rapport qui lui avait été donné après demande. Lorsque l'autre lui avait dit qu'il espérait tisser des liens avec lui, il avait eu envie de dire non. Mais il ne faut jamais juger un livre à sa couverture, alors il avait fait quelques recherches sur la personne. Et même jusque-là, il se demandait s'il en valait la peine.

Quelques coups à la porte le distraient.

Il s'était levé, ouvrant la porte, et tombant nez à nez avec un énorme bouquet de roses.

-C'est pour toi. Il leva les yeux pour voir le visage souriant de Doflamingo. C'est aujourd'hui, notre rendez-vous. Tu n'as pas oublié, n'est-ce pas ?

Te faire m'aimer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant