Chapitre 2 : La rencontre

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Aix-en-Provence, la ville ou tout a débuté. Il était aux alentours de quatorze heures quand je suis arrivé à la gare routière d'Aix. Angoissée, nerveuse, le stress était littéralement en train de me ronger. Je tournais en rond dans l'attente de voir débarquer son bus. Il m'avait envoyé une photo de lui, donc je savais a quoi il ressemblait. Le véhicule tant attendu débarqua a la gare, le stress montait encore d'un cran tandis que le bus se garer. Je regardais peu a peu les gens sortir, je ne le voyais pas. Mon Dieu! Et s'il m'avait poser un lapin. J'avais les mains moites du stress et tant de questions défilaient dans mon esprit...
Tandis que je passais par 20 000 phases différentes je le vis descendre. Bermuda et t-shirt, mon cœur battait la chamade. J'essayais de me calmer en lui trouvant un défaut, oui je fonctionne comme ça avec le stress. Vous savez comme ces personnes qui imagine la salle pleine de personnes entièrement nus et bien oui moi c'est le même principe.

Il est plus petit que sur les photos, pensais-je.

Il s'approchait de moi en souriant tandis que j'étais angoissée, je pense que ça se lisait sur mon visage. Le voilà a quelques centimètres de moi. Et là je lui ai mis un vent, oui j'ai osé. Pour être totalement honnête, j'ai tellement paniqué que je ne savais plus ce que je faisais.

Il allait pour m'embrasser et je lui ai mis un vent...

Cette première rencontre en face à face débutait bien mal. Prise de panique, j'avais refuser son baiser en tournant la bouche ce fut donc sur ma joue que ces lèvres s'étaient posé. J'étais morte d'angoisse et j'avais du mal a faire face a son regard imposant. En marchant vers le centre-ville, il essayait de détendre l'atmosphère quelque peu pesante qui s'était installé entre nous. Nous arpentions les ruelles de Aix-en-Provence, cette ville ou j'avais passé les études de lettres. Pas de rapprochement tactile, je crois qu'il avait été assez refroidit par mon non contact.

Au mois de juin, le soleil brillait fort dans le ciel et nous avons décidé de nous arrêter dans un petit bar assez sympathique. Installé à une table, la serveuse venait de prendre nos commande. Une bière pour Monsieur et un jus pour moi. Plus nous parlions et plus l'atmosphère se détendait entre nous. Je me souviens d'une phrase qu'il m'a dit alors que nous attendions nos boissons.

- " Tu es beaucoup plus timide en vrai"

Et il était vrai que pour moi c'était beaucoup plus facile de parler cacher derrière mon écran qu'en face a face. La serveuse revenait avec nos boissons qu'elle déposa sur la table. Monsieur L fit le gentlemen en payant pour nous deux, je le remercia et il rigola en disant que c'était une valeur de macho. Notre éternelle discussion. Tandis qu'il était à sa seconde gorgée de bière, je me démenait comme je pouvais pour ouvrir ma bouteille de jus mais en vain. Je du donc prendre mon courage à deux mains pour demander au militaire devant moi d'ouvrir ma bouteille de jus d'ananas. Je vis un énorme sourire apparaître sur son visage, il prit ma bouteille et en deux trois mouvements de main la bouteille fût ouverte. Je le remercia puis vida le contenu de la bouteille dans mon verre pour enfin en prendre une gorgée.

- "Les valeurs de macho sont utile parfois" dit-il.
- "Hum non vraiment aucune utilité" dis-je en le regardant dans les yeux.

Je savais que ce genre de comportement surtout venant de ma part l'attirer et lui plaisait. Voilà notre complicité piquante qui revenait dans le monde réel. Après avoir terminé notre rendez-vous au bar, nous partons une nouvelle fois afin de continuer l'exploration de la ville. Je lui racontais ma vie étudiante, les endroits que j'aimais visiter et je lui montré même la fac ou j'avais étudié pendant quelques années. à travers mon récit je me présentais à lui, mon passé. Alors que nous marchions dans les ruelles pavés il me posa une question.

Les Chroniques d'une femme de militaire Where stories live. Discover now