Chapitre 71

278 29 2
                                    

Point de vue d'Alexandre :

Depuis le départ de Lahina et Giovanni à Bangkok, j'ai cavalé pendant trois jours. Comme un putain de fugitif. J'ai dormi dans la voiture. Manger grâce à des stations service.

Tout à commencer quand j'avais quitté la Gare du Nord dans les alentours de 16h. Je suis arrivé à Bruxelles à 20h30. J'ai loué une voiture sur place. Une Peugeot 408. Je logeais au Sofitel Hôtel. Bref tout allait bien. J'étais en correspondance avec Tom qui m'aidait à faire des recherches depuis son bureau à Paris.
Giovanni m'avait passer l'adresse de la cousine de Lahina sa tante et aussi son ancienne meilleure amie.

Tom m'avait conseillé de faire le touriste en attendant qu'il se procure des informations. Je suis donc partis à une journée excursion à Grand et à Bruges. J'y ai découvert la somptueuse cathédrale Saint-Bavon au paisible lac d'Amour. Et cette mission commençait de plus en plus à devenir des vacances.

Sachant pourtant que je ne pouvais pas débarquer chez les proches de Lahina comme un policier, j'y suis quand même aller sans l'accord de Tom. J'avais commencer par visiter sa tante sans rien connaître d'elle si ce n'est qu'elle s'appelait Linda et qu'elle avait une fille.

Je ne suis pas aller par quatre chemins, j'ai déboulé chez eux en posant un tas de questions. Par un concours de circonstances, j'en suis venu aux mains avec son mari. Et j'ai même fini par braquer mon arme sur lui. Comme je m'y attendais, Linda a appelé la police en cachette. Je me suis enfouis. J'aurais dû écouter Tom au final car je venais de faire couler tous ses plans.

Mais il y avait une seule adresse que je n'avais pas encore visiter. La meilleure amie de Lahina. C'était risqué d'y aller mais j'avais peut-être une chance de me rattraper. Et peut-être aussi qu'elle serait plus accueillante que la tante de Lahina.

C'est ce que je me suis dit avant de partir mais maintenant que j'étais devant sa porte et que j'avais déjà toquer, je n'étais plus sûr. Je n'étais même pas certain qu'elle soit là vu qu'elle a continué ses études à Toulouse avec son gars. Sur le point d'abandonner, une blonde aux yeux bleus m'ouvre.
- Bonjour est-ce que je peux vous aider ?
- Oui.. Je..

Perds tous mes moyens. Je me racle la gorge. Allez Alex tu peux pas te permettre de foirer aussi ce coup.
- Je suis le meilleur ami de Lahina.
- Lahina ?

Je décèle ce qui me paraît être de la nostalgie dans ses yeux avant que son visage ne redevienne tout aussi neutre.
- D'accord. Et que voulez-vous ?
- Aujourd'hui Lahina est exposé à un énorme danger. Ce danger porte le nom de Nae. Vous n'auriez pas des informations à son sujet qui pourrait m'aider ?
- Nae et Lahina... soupire-t-elle, inquiète. Oui bien sûr que je peux vous aider. J'ai autant de raisons que vous de vouloir son bien. Je vous en prie. Entrez.

Je ne me fais pas prier en tentant de camoufler ma satisfaction. La fille me sert un thé le temps que j'observe l'intérieur. Une modeste maison qui sent le bois d'ébène,
- On peut se tutoyer ? Demande t-elle suivie de mon acquiescement. Je m'appelle Maëlle. Lahina Nae, mon copain et moi étions dans le même lycée. Nous formions une bande avec un autre ami.

Je bois le thé qu'elle m'a servie. Camomille. Mon préféré.
- Une bande un peu à la Outerbanks. Inséparable et toujours entrain de faire des plans de bandit. Nous étions de vrais racailles.

Je n'imagine pas du tout Lahina entrain de braquer une épicerie ou jouer la clandestine dans les rues. C'est sans doute à cause de l'image que je me fais d'elle aujourd'hui.

- Le père de Nae est tombé dans le comas en terminale. Ça l'a rendu fou, il n'avait personne à part lui pour l'entretenir. Il s'est mis à travailler avec un certain John pour vendre de la drogue.
- John ? Vous pouvez m'en dire plus sur lui. Ai-je dit soudain piqué à vif.
- Pas vraiment. Désolée. Nae restait très secret sur cette partie. Même Lahina ne savait pas grand chose. Simplement de temps en temps elle aidait Nae dans ses transactions. Je la déconseillait toujours de le faire. Sauf qu'elle ne m'écoutait pas. A-r-elle énoncé d'une triste voix puis en concluant :
- Elle ne m'écoutait jamais quand il s'agissait de Nae.

Mariée de force pour sauver ma familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant