AU SECOURS ADELINE

Alan.

       Pdv de Steve

    Ça fait dix minutes que je suis chez Adeline et ce type, Alan n'arrête pas de me lorgner avec insistance. Bien évidemment je l'ignore . Adé m'a dit qu'il s'agissait d'un de ses camarades de cours en ligne. Apparemment malgré le fait que les cours se faisaient en ligne ils avaient parfois des travaux de groupe et le gentleman ici présent était son binôme pour la plupart des travaux. D'après elle ils se sont rencontrés "par hasard" le matin même alors qu'il "passait par là".  Le pire c'est qu'ils ont décidé de passer la journée "ensemble". Je savais que j'aurai dû l'appeler la veille. Que faire ? J'ai quand même ma dignité ! Au moment où j'allais rentrer broyer du noir dans ma chambre , je fus arrêté par la question qui tue:

    Adeline : dit moi Steve (regard narquois et insistant) tu es drôlement bien apprêté dis moi , tu vas quelque part ou tu voulais que je t'aide ?

 * Allez respires, n'oublies pas d'expirer    après avoir inspiré. Réfléchis, ne dis pas de bêtises , ils te regardent et attendent une réponse cohérente. Surtout restes digne*

    Moi: Je suis venu inviter Adeline à sortir.

*Non ! Non ! Non ! Non ! Non !   Non, non, non ! C'est officiel je suis un idiot. Je viens de perdre le peu de dignité qu'il me restait. Il ne me reste plus qu'à aller m'apitoyer sur mon sors et me goinfrer jusqu'à agoniser sous le poids de mon obésité grandissante. C'en est fini de mon amour propre!*

Ok, j'avoue, j'exagère un peu mais quand même, je sais pas comment on fait pour avoir autant de poisse . Je me devais de rattraper le coup, surtout vu la tête ahurie qu'avait Adeline. Mais,... avant que je dise quoique ce soit , elle me coupe la parole et dit :

     Adeline : (souriante)très bien dans ce cas passons la journée ensemble ! 

  Que faire ? Je n'avais aucune envie de passer la journée avec ce type, mais Adeline a l'air tellement heureuse que je veux pas lui gâcher son plaisir. En fait, je suis pas certain que ça la rende triste que je ne vienne pas alors je peux pas m'empêcher de la tester.

    *Je sais, c'est pas bien mais j'en ai besoin !*

     Moi: c'est très gentil à toi Adé mais je veux pas m'imposer. On fera ça une autre fois ok?

       Adeline : Mais... Je suis sûre que tu as tout préparé.

         Moi: Peut être,... Ou peut être pas !

          Adeline : Steve !... C'est d'accord (mine triste et boudeuse) tu as gagné, on fera ça une autre fois.

*Oh non ! Sérieux elle a pas le droit ! Elle ose me faire le coup du coeur brisé ? C'est officiel je la sens pas cette histoire.*

      Steve : ok, ok! (Soupire)Tu as gagné, je viens avec vous.

   Sur ces mots, je sentis l'atmosphère du lieu se refroidir. C'est ce Alan qui refroidissait la pièce en y transmettant ses ondes négatives.

  *Ok, j'exagère un peu mais il n'était vraiment pas content.*

     Adeline elle, semblait ravie, elle ne se préoccupait absolument pas de son ancien partenaire de travail et j'avoue que ce n'était pas pour me déplaire . Néanmoins je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter un peu ; connaissant Adeline, elle doit avoir une idée derrière la tête et ça ne présage rien de bon . Elle nous a laissé quelques minutes, plus d'une demi-heure pour être exact ; * les filles avec leur manie d'en faire des tonnes !* Durant son absence le gentleman arrogant en profite pour essayer de marquer son territoire. Il commence à attaquer :

      Alan: Elle est jolie n'est ce pas ?

      Moi : Pardon ?

      Alan: Je parle d'Adeline. Son énorme arrière train me donne l'envie de les palper, sa poitrine de me reposer jusqu'à me noyer à l'intérieur et ses lèvres... j'ai envie de fondre dessus et de les sucer jusqu'à ce qu'elles disparaissent.

     Moi: Ok, intéressant mais... En quoi ça me concerne au juste ? J'essayais de rester calme mais la vérité c'est que je n'avais qu'une envie, celle de le battre à mort, ou du moins jusqu'à ce qu'il s'évanouisse. Voyant mon indifférence apparente, il hausse légèrement le ton et continue visiblement agacé.

       Alan : Tu vas me dire qu'elle ne te plaît pas ? J'ai bien vu comment tu la regardes et en plus même si tu ne la regardait pas, il faut être homosexuel pour ne pas flasher sur une fille comme ça. En plus elle est douce, gentille, docile, soumise. Je l'imagine faisant mes quatres volontés, si tu vois ce que je veux dire (clin d'œil).

        Moi: Docile ? Douce ? (Souris) Soumise ? (Éclate de rire)on parle bien de la même personne ? Tout ce que tu veux c'est la mettre dans ton lit ; tu ne t'intéresse même pas à elle. Mais je ne suis pas inquiet, tous ces adjectifs que tu as utilisé pour la décrire tout à l'heure, ils me garantissent que tu n'as aucune chance (éclate de nouveau de rire).

      Alan: (Très énervé) tu te crois où ? Sérieux, regarde toi , regarde moi , est ce qu'il y a match? Est ce que tu peux ? Si elle doit choisir le choix est fait .

     Moi: Peut être que oui,... Peut être que non. De plus, elle....

      ...: je suis prête !

Adeline est arrivée, du coup je ne pouvais pas finir ma phrase.
      Adeline : Vous parliez de quoi ?
       Moi: On se demandait comment une personne pouvait mettre autant de temps pour se "changer"! Tu n'es même pas maquillée pour dire que c'est ça qui t'a pris tout ce temps. Tu es allée te doucher ?

      Adeline : Non mais de quoi je me mêle !? Je suis prête oui ou non ? Allons y tout le monde te passe le bonjour. 
     Notre Roméo ici présent était positionné, bouche bé face à la scène qui s'est produite sous son regard. Ça devait être la première fois qu'il voyait Adeline faire preuve d'autant d'insolence ; il doit se sentir tout honteux par rapport à ses propos d'il y a quelques minutes. Finalement, cette journée risque ne pas se passer si mal que ça.