Neyla : C'est rien c'est le mektoub

81❤ (chapitre final)

Le lendemain..

PDV de Zahym

L'un des gardiens me ramène au parloir. Ce n'est pas le même qu'hier mais la salle est identique à l'autre.
Je m'installe sur la chaise en regardant l'homme assis de l'autre côté de la vitre face à moi.

Un homme âgé d'une cinquantaine d'année brun avec quelques cheveux gris, légèrement matte, des yeux vert foncé légèrement tiré, des lèvres fines, une légère moustache accompagnée d'une barbe qui est visiblement en train de pousser.

Il ressemble à sa fille. Rien qu'en le regardant on sait qui il est.
Il me fait un léger signe de tête et saisi l'interphone. Je fais de même puis reporté mon regard sur lui.
Son regard est impassible mais malgré son tout j'arrive à percevoir la froideur qu'il dégage. Une froideur qui s'est construite avec l'accumulation de toutes les épreuves qu'il a dû endurer dans sa vie y compris celles de mon oncle. Cette pensée me mettait en rage. S'il était encore en vie j'crois que je l'aurai retuer de mes mains.

Lui: Salam Aleykoum

Moi: Aleykoum Salam 3ami

Lui: Alors mon fils, tu sais pourquoi je suis venu aujourd'hui

Moi: Oui

Lui: Je voulais voir de mes propres yeux qui tu étais et non me faire une idée sur ce que me dit Hakim ou Neyla

J'hoche simplement la tête. C'est évident que leurs avis sont deux extrêmes.

Lui: Pourquoi est ce que tu veux être avec ma fille?

Parce qu'elle est à moi et que je ne supporterai jamais de voir quelqu'un s'en approcher.

Moi: Lorsque je l'ai rencontré j'ai tout de suite senti qu'elle était..différente. On ne s'appréciait pas spécialement au début ça s'est fait petit à petit. Mais depuis que j'ai posé mes yeux sur elle, elle ne m'a jamais laissé indifférent.

Je marque une pose.

Moi: Ce que m'a fait ressentir votre fille au file du temps m'a montré que la vie se résumait pas au vice et à la misère comme j'ai eu l'habitude de voir. Elle est la preuve qu'il reste de la douceur et de la bonté dans ce monde de fou. C'est à ce moment là que je me suis dit que je ferai tout pour la préserver des crasses de ce monde. Rien que ce que mon oncle lui a fait-

Lui: Ton oncle?

Je souffle.

Moi: Je suis le neveu de Nassim, le fils de Jamal.

Il a écarquillé les yeux. Il était évident qu'il le connaissait, ils sont tous de la même génération surtout que mon père ne passait pas inaperçu en s'enfonçant dans les affaires.

Moi: Je considérai Nassim comme mon père depuis que le miens s'était barré pour ses affaires. Mais je ne savais pas qu'il vous détenait depuis des années et encore moins qu'il allait s'en prendre à Neyla. Jusqu'a aujourd'hui j'ignore les raisons qui l'ont poussé à faire ça. Mais elles ne me concernent sûrement pas alors je ne vous demanderai pas de m'expliquer.

Il me regardait dans les yeux surement pour chercher à savoir si je mentais.

Lui: Ton père, ton oncle et moi étions un petit trio. Aucun de nous était un exemple, nous étions tous dans les trafics mais ton père..c'était le plus gourmand, il en voulait plus. Petit à petit il s'éloignait de nous. Il passait son temps à s'embrouiller avec son frère. Il se renfermait et se coupait du monde.