Chapitre 20

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Manon

La porte d'entrée grinça lorsqu'Ashley débarqua dans l'appart vers 21 heures. Assise sur le canapé (avachis serait sûrement un terme plus approprié), je la regardais lancer ses affaires dans tous les sens. Son manteau atterrit sur le canapé et son sac sur le sol. Le téléphone collé à l'oreille, elle ne sembla même pas remarquer ma présence. Je ne pensais pourtant pas passer inaperçu avec mon pyjama pilou pilou en forme de licorne, prenant l'entièreté du canapé à moi toute seule. Apparemment si.

– Non non et non Jess, vous ne pouvez pas faire ça !

– ....

– Mais j'ai pris toutes vos dimensions, les tenues sont presque prêtes !

– ....

– Mais je m'en fiche de votre match de hockey !

Aie, quelque chose n'allait pas. Cela ne sentait pas très bon cette histoire. Mon téléphone vibra pendant que je continuais de regarder mon amie gesticuler dans tous les sens. Je regardais mes messages tout en l'écoutant d'une oreille, qui continuait à s'énerver.

Ethan : Jen connais une qui se sent seule sans toi

– Mais comment je vais faire sans vous ?

Moi : Me dis pas que tu es en train de parler de ton pénis là

– Je sais...

Ethan : Je fais juste l'intermédiaire. Elle te quémande

– Non, t'inquiètes je vais me débrouiller.

Pour toute réponse, je lui envoyais un émoji d'une aubergine accompagnée d'une main. Il ne mit pas plus de dix secondes à me renvoyer un message.

Ethan : Tu es une personne horrible

Je ricanais et posais mon téléphone avant de me tourner vers mon amie qui venait de raccrocher. Elle balança son portable qui, après avoir roulé sur un bout du tapis, atterrit à mes pieds. En relevant les yeux vers son visage, je vis que cela n'allait pas bien. Je tapotais la place à côté de la mienne et elle vint s'écraser dessus en poussant un profond soupir.

– Chocolat ?

– Chocolat, acquiesça-t-elle.

J'allais donc en chercher dans la cuisine et revins avec la boite entière, accompagnée de la bouteille de cocktail, que Laurie avait préparé quelques jours plus tôt. En effet, je sentais que c'était le bon moment pour en profiter. Je nous en servis, à toute les deux, un grand verre et m'écrasais à ses côtés.

– Qu'est-ce qu'il se passe ma belle ?

– Jess et Adam ont un match de hockey le jour de mon défilé. Ils viennent de le remarquer.

Elle prit une grosse gorgée de sa boisson :

– En clair : c'est la merde...

– C'est bien ce que j'avais cru comprendre.

– Le problème, c'est que, comme j'ai presque fini les tenues, il faut que je trouve des mecs avec la même carrure qu'eux.

– Ils ont des sacrés gabarits quand même. Ce sont des hockeyeurs pas des basketteurs.

– C'est bien ça le problème. Je n'aurais pas pu trouver des mecs un peu moins gaulés comme des dieux aussi ?

Je ricanais. Il nous fallait des sportifs qui leur ressemblaient, des sportifs que nous connaissions...

– Mais je suis bête ! On en connaît des sportifs avec des corps de Dieux, lâcha mon amie en se tapant la main contre son front.

Je haussai les sourcils puis cela me fit tilt. Quelle idiote ! Mais bien sûr ! Je sortais avec l'un d'entre eux.

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