☠Chapitre 3☠ A Burning Desire☠

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Autant je suis étonné de découvrir Selim, autant je ne suis pas surpris lorsque je remarque qu'il est accompagné de la brune, Jamila, je crois.

Je fronce les sourcils, alors qu'un grand sourire arpente ses lèvres et qu'elle me lorgne d'un air malicieux. Je déglutis avec difficulté et, ne connaissant pas la raison de leur visite, je m'apprête à refermer la porte.

— Mon père n'est pas là, annoncé-je.

Il contre mon geste et m'empêche de m'enfermer en bloquant avec son pied. Il la repousse avec l'une de ses mains et penche sa tête sur le côté, m'offrant une moue vexée.

— Je sais, il bosse au club. Cela dit, je ne trouve pas ça très poli de claquer la porte au nez des gens ! gronde-t-il.

— Pourquoi vous êtes-là alors ?

— Pour discuter, tu veux bien nous laisser entrer ?

— Et si je ne veux pas ?

— On a déjà été invités, à vrai dire ! Par conséquent, si l'envie me prend de pénétrer dans cette maison, je le ferai sans avoir ton accord, lance-t-il, en me forçant à me reculer en avançant d'un pas en avant.

Il me contourne et s'immisce dans mon cocon familial sans me laisser le temps de dire quoi que ce soit pour les laisser dehors. Ils contemplent les lieux comme si c'était la première fois. Bien que ce soit le cas pour elle. Selim se retourne et s'aperçoit que je tiens toujours la poignée dans ma main, laissant le froid s'introduire.

— Tu peux fermer la porte ? La conversation risque de s'éterniser. m'avoue-t-il, en s'installant sur le fauteuil de mon paternel.

Je la verrouille et m'approche d'eux, méfiant. Qu'il vienne seul, j'aurais pu comprendre, mais qu'il débarque avec Jamila ne me rassure pas. Elle est vêtue d'un grand manteau blanc, qui descend jusqu'à ses chevilles, portant à ses pieds des bottines à talons hauts. Sa chevelure brune descend en cascade dans son dos, sans pour autant encombrer son visage agréable à regarder, alors que lui est sapé de son fidèle costume trois pièces noir. Je me place derrière le canapé, et les dévisage.

— Assieds-toi, petit. Tu n'as pas à te méfier de nous, bien au contraire. D'ailleurs, tu devrais me remercier ! commence-t-il.

— Pourquoi ? m'étonné-je.

— Tu n'as écopé que d'un renvoi de quelques jours, la plainte a été retirée !

— Je sais, je suppose que mon père a dû régler ça, soufflé-je.

— Détrompe-toi, quand il est revenu me voir hier soir, complètement pété, il m'en a parlé. De ce fait, au lever du soleil, je suis allée arranger ça. Il était dans tous ses états et j'ai besoin de lui au mieux de sa forme !

— D'accord, alors vous êtes venus me cogner à sa place pour que je ne recommence pas, c'est ça ? grogné-je, agacé qu'il se serve d'eux.

— Pas du tout ! Qu'est-ce que tu vas t'imaginer ?! Je ne suis pas ton père, je n'aime pas avoir recours à la violence. Je n'agis pas de cette manière, seulement si j'en suis obligé. Mais, généralement, mes menaces dissuadent suffisamment pour que j'aie à les mettre en pratique, m'explique-t-il.

Pourquoi s'est-il occupé de ça ?

Pourquoi joue-t-il au bon samaritain ?

Je ne lui ai rien demandé et je doute que mon paternel ait quémandé son aide. Je ne comprends vraiment pas son geste. Je devrais lui en être reconnaissant, mais je ne pense pas qu'il ait agi par bonté d'âme.

— Qu'est-ce que ça va me coûter ? l'interrogé-je, mal à l'aise.

— Offrir son aide attend obligatoirement un retour ? rétorque-t-il. Je suis conscient que je ne suis pas un enfant de chœur, toutefois, si j'ai pu t'éviter d'autres emmerdes, c'est tout ce que je voulais ! Je doute que cet hématome sur ta joue soit la punition qu'il t'a infligée, tout comme les entailles sur ta peau...

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