Chapitre 8 🎶

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Lorsque je sors de la limousine, une semaine après mon petit malheur personnel, je ne vois personne. Comme si tout le lycée était malade ou bien qu'il m'évitait. Bien que je n'ai pas trop envie d'y croire, la deuxième option est la plus probable.

Seule Marianna ose encore me parler et parfois des garçons de la classe, pour me demander des réponses. Comme si je n'avais que ça à faire ! Et sur Tik Tok, c'est encore pire, mais je préfère ne pas y penser...

En parlant de Marianna, celle-ci arrive enfin vers moi. Je pensais sérieusement que c'était fini entre nous...

Je ne lui ai pas parlé du message de Maëlly, mais elle se doute de quelque chose, c'est sûr.

- On n'a quoi ce matin ? me demande-t-elle.

Pour elle, je suis devenue un emploi du temps sur pattes... En même temps, elle a pas tort. Si je passe pour la "larguée" du lycée, le nom d'intello n'y changera rien.

- Sport.

Elle me regarde avec de grands yeux. On peut dire que Marianne déteste le sport mais elle sait bien en faire... pas comme moi !

- Ah... souffle-t-elle.

- Basket.

Là, un début de sourire apparaît. Parce que son frère, Rafaël, fait du basket. Elle connaît les règles et sait un peu y jouer. Ça lui facilitera la tâche.

- Génial !

- Mouais...

- Mais pourquoi ? Franchement, c'est pas trop compliqué !

Facile à dire pour elle. Mais moi, le sport, je déteste encore plus qu'elle. Et en plus, je ne suis pas du tout douée... Alors, si je ne me ramasse pas, se sera un exploit.

- T'es forte en basket, pas moi.

Elle n'a pas l'air de comprendre le rapport mais hoche quand même la tête, comme si elle s'en fichait. J'aurai certes besoin d'une amie qui me comprend, mais en avoir une tout court, c'est pas mal.

Avant, c'était que des hypocrites, amies avec moi pour la popularité et les garçons.

🎶🎶🎶

Le ballon se tenait entre les mains de Kristy, une fille de la classe. Une pro du basket... Elle était dans l'équipe adversaire et appelait son partenaire pour lui lancer le ballon. Au moment où elle leva ses mains et lâcha la balle, je m'en emparais.

La satisfaction d'avoir pu le toucher me fit chaud au cœur, mais elle ne dura pas.

J'avais sauté pour l'attraper et je me suis mal réceptionnée. Conclusion : je me suis ramassée.

J'entendis venir jusqu'à moi les sons des rires de mes camarades de classe. J'essayais de ne pas pleurer, mais ce fut impossible. Marianna s'approcha de moi, insensible aux moqueries. Mais Mathis lui bloqua le passage.

Il se tourna vers moi et, prise d'une colère contre lui, je lui envoyais un coup de pied.

Il s'étala de tout son long au sol et criant que j'étais folle.

- Je voulais t'aider !

Mais dommage pour lui, son excuse ne fonctionne pas.

Marianna m'aida à me relever et la prof nous envoya nettoyer ma plaie formée au niveau de mon genou.

Les rictus de mes camarades n'avaient pas disparu. Et ce qui me peinait le plus, c'était qu'ils ne s'étaient pas moqués de Mathis lorsque je l'avais envoyé valser.

Coeur MacaronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant