Nyangpae pèse sur elle de nombreux mystères.
San n'est pas celui qu'il laisse croire aux autres. Wooyoung n'est pas qu'un jeune adulte insolent et sans principe. Il est l'adolescent martyrisé au cœur lourd.
Alors le passé et les peines de Wooyoung...
CHAPITRE II : LE MAFIEUX, LA RUSSE ET LE VERRE DE VODKA
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JUNG WOOYOUNG Las Vegas. 3h25.
Un homme d'une petite trentaine d'années apparaît dans mon champ de vision quand je ressors du bureau de mon patron, plus que sur les nerfs.
Accompagné de deux filles, l'une dont le visage atypique m'interpelle, l'autre aux deux couettes ornant ses longs cheveux blonds et aux traits d'asiatiques bien marqués, vêtu d'un costard cravate noir, il est assis sur la plus grande table que le casino propose, les deux filles assise de chaque côté de son corps massif.
Ses cheveux sombres et épais cachent une partie de son front. La température monte à la seconde même où mes yeux se posent sur sa mâchoire carrée et bien tracée. Il est marqué d'un cicatrice abjecte à voir sur sa joue droite, mais qui le rend intriguant. Son cou orne un tatouage floral. Visible uniquement d'une seule partie, l'autre cachée par le col de sa chemise blanche, il représente trois fleurs. Une rose rouge mêlée à deux narcisses le tout entouré d'une fleur rosâtre que je ne connais point.
Il sied la pièce d'un regard dédaigneux, attendant potentiellement le début de la partie. J'aperçois une lueur fuligineuse et amer au fond de ses yeux sombres.
En face de lui se trouve l'un des plus gros bonnet dans le milieu du jeux que je connaisse. Il joue au poker depuis au moins une vingtaine d'années, si bien que ce vieux Monsieur était déjà un vétéran quand je suis arrivé ici à mes dix-sept ans, paumé comme à l'époque.
C'est un habitué du coin, il gagne presque tous les soirs et mise des sommes énormes, s'endette de milliers d'euros. Pour faire court il est accro.
Qui est donc l'homme à la carrure de rugbyman pour tourner avec le plus gros joueur de poker que je connaisse ?
Je suis persuadé que c'est une fraude.
Comme le Gros Porc de tout à l'heure. Comme pleins d'autres encore avant lui.
Je me présente aux hommes autour de la table, tous entourés de leur harem personnel, saluant M. Vincenzo d'un revers de regards et de sourires modestes.
Je prends place, ne m'excusant pas du léger retard qui m'est totalement responsable. A quoi bon s'excuser, qu'est-ce que j'en ai réellement à faire ?
Ce serait purement hypocrite.
— Sais-tu arriver à l'heure ?
La voix roque caractérisant le fumeur qu'est Vincenzo retentit contre mes tympans. Un rictus mesquin glisse au coin de mes lèvres. Malgré son âge avancé, il aime lancer des piques comme à l'époque où il était jeune et frais.
Ce n'est pas pour me déplaire, parce que j'ai du répondant. C'est amusant.