Poker Face [ WooSan ]

Chapitre 4.

CHAPITRE IV : LES APPARENCES PEUVENT ÊTRE TROMPEUSES 

JUNG WOOYOUNG
Los Angeles. 19h27

En atterrissant cet après-midi, San m'avait réveillé d'un sommeil lourd en me tapotant l'épaule. J'avais ouvert les yeux et m'étais étiré, les jambes toutes endolories d'être rester assis trop longtemps.

Comptez environ une heure quarante-cinq minutes séparant la cité des anges à Las Vegas. J'avais dormi comme un bébé l'aurait fait à sa naissance.

Le premier réflexe que j'ai eu en sortant de l'avion c'était de rallumer mon téléphone. Et qu'elle ne fut pas la surprise quand ce dernier n'arrêtait pas de sonner suite aux nombreux messages et appels manqués de Yeosang, inquiet de ma soudaine disparition.

Après tout, c'est bien lui qui me disait de partir de Vegas si je n'en pouvais plus.

Il est vrai que j'aurai dû le prévenir mais les événements se sont bousculés autant dans ma tête que dans la sienne, si bien que je n'ai su quoi lui dire.

C'est alors des heures plus tard que je décide d'enfin répondre à ses messages.

Assis sur le siège passager de la voiture de Choi San, mon téléphone sonne à la seconde même où mon message s'est distribué. Néanmoins, je ne lui réponds pas, mon soupir se mêlant à la sonnerie stridente et incessante du téléphone.

Au feu rouge, San s'arrête et agrippe le volant de ses mains baguées tandis que je le regarde faire inconsciemment.

Quand soudain, mon téléphone sonne à nouveau, me décrochant un profond juron. Le brun me regarde du coin de l'œil, les sourcils arqués.

— Tu ne décroches pas ?

Je déglutis, m'enfonçant sur le siège en regardant le nom s'afficher sur l'écran de mon portable, incapable de faire quoi que ce soit. Mes yeux dérivent sur le visage de l'homme à côté de moi, secouant le mien frénétiquement.

— Je ne sais pas quoi lui dire.

Le mafieux me regarde un instant, puis, le feu passa au vert alors ses yeux se reconcentrèrent sur la route.

Je soufflai du nez, imposant d'avantage mon corps dans le siège. Mon téléphone dans les mains, je le mis en silencieux, tournant la tête vers un paysage nouveau pour moi. Les hauts palmiers de Los Angeles à perte de vue me firent sourire. Je n'avais jamais voyagé autre part que Las Vegas sur le continent Américain, voir différentes horizons de celles que je connais depuis huit ans développait chez moi un sentiment de liberté intense.