chapitre 22

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PDV LAY

Stylo à la main, je fixe la feuille, ne sachant pas par où commencer.

Je fais rouler le stylo entre mes doigts, je balance mes pieds dans l'air et cherche mes premiers mots.

-Tu veux me parler de quoi ? me chuchote-t-il.

-Mes crises...

-Ça t'arrives souvent ?

Merci Aronn, je sais par quoi commencer maintenant.

Je replace bien ma feuille puis, me met à écrire.

« Depuis ma sortie de l'hôpital, oui.

J'en fait énormément, et c'est fatiguant. Mon cœur se met à battre très vite pour parfois aucune raison, ou bien pour une raison encore inconnue, mais, le sentir battre aussi fort me fait peur.

J'ai à chaque fois l'impression qu'il compte sortir de mon corp, et me faire mourir.

Puis, ces battements si fort et incessants, déclenchent immédiatement des tremblements, que je ne parviens pas à contrôler.

Ma première crise d'angoisse, je l'ai faites lorsqu'Anna était encore en vie.

Je me souviens de ses paroles.

« Lorsque tu sens ton cœur battre aussi vite, fait toi croire que tout va bien. Ne le laisse pas prendre contrôle de tout ton corp, sinon, il va s'y habituer. Si tes membres se mettent à trembler à chaque fois que ton cœur bat plus fort que la normal, ton système immunitaire va déclencher automatiquement ces tremblements. »

Elle a eu raison, mais, j'en avais plus trop fait après ce jour.

Seulement maintenant, je les enchaîne, incapable de contrôler quoi que ce soit.

Et ça me fait vraiment peur ... »

Je repose le stylo sur la feuille, et pose ma joue sur le torse d'Aronn.

Sa main, ne quitte pas ma taille, et émet une légère pression, me rapprochant de lui.

-Et, comment on peut les calmer ? me demande-t-il

-Personellement je ne sais pas, mais tu le fais très bien...

PDV ARONN

« Personellement je ne sais pas, mais tu le fais très bien... »

Je le fais très bien ?

Je ne sais pas comment faire non plus Lay, mais, tant mieux...

-Tu sais, c'est toi qui contrôle ton corp. Si tu veux que ta crise s'arrête, elle s'arrêtera. Mais, je pense que toi même tu as besoin de la faire pour te rassurer sur le fait que tu es capble de ressentir quelque chose. Ici, c'est l'angoisse. Mais y'a tellement d'autres émotions que tu es capable de redécouvrir. Et je te promet de t'aider...

Elle se décrispe d'un coup, relâchant une certaine pression difficile à cerner.

-Merci pour tout...souffle-t-elle.

-Mes parents vont passer vers 16h.

-Oh d'accord ! Ne t'inquiète pas je vais trouver où aller !

-Chut, tu vas rester là, ils veulent te rencontrer dans de meilleurs conditions.

-Ils veulent me rencontrer ?

-Oui ils t'ont déjà vu et parler mais pas assez à leurs goûts.

-Hm...d'accord.

-Et...Il faut que je te parle de mon père maintenant, avant que tu te fasses une image fausse de lui.

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