Chapitre1: le décès de mon père

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Mon père développait de temps en temps une hypertension. Il était suivi par des médecins spécialistes mais la maladie eu finalement raison de lui. C'était un 10 Février, quelques jours avant mon dixième anniversaire qu'il rendu l'âme suite à une rechute à l'hôpital général de Yaoundé au Cameroun. Il m'envoya quelques minutes plutôt lui acheter des fruits hors de l'hôpital me disant qu'il en avait envie.. j'étais heureuse car il voulait manger quelque chose. Mais hélas il voulait juste m'éloigner de lui pour pas que j'ai a le voir partir. Je revins avec les fruits, quand j'entama le couloir où se trouvait sa chambre je vis ma tante Martine qui s'occupait de moi depuis mon plus bas âge en larmes. Toute naïve mais ressentant une boule dans mon cœur je lâcha le sachet que j'avais en main et je me mis à courir.
Les médecins me pris en essayant de ma calmer mais je ne voulais rien savoir juste voir mon père. Une infirmière fit signe à ses collègues de ma lâcher.. je couru directement vers la chambre. Figé devant la porte, ne sachant pas si je devais entrer ou pas, les pieds et les mains tremblant, le cœur serré je vis mon père entièrement couvert sur le lit... je me mis à crier de toutes mes forces en courant vers lui.. j'enlevas le drap sur lui, le secouant en implorant le Seigneur pour qu'il ouvre les yeux mais rien. Je ne sentais plus sa respiration; il ne bougeait plus...je me rendit compte qu'il était plus là il était parti et m'avais laissé toute seule.

Deux semaines après ce fut les obsèques.Les gens venaient de partout car c'était un homme bienveillant; il aidait ses proches et toute personne en difficulté. C'était difficile d'accepter qu'il ne soit plus là. Durant le deuil qui s'est déroulé dans son village natal à OKOLA dans la ville de Yaoundé, toute personne qui me voyait se posait la question de savoir << que deviendra sa fille qu'il a laissé?? Si jeune elle est>>.
Ce n'est que le jour de l'enterrement le Samedi j'étais bouleversée mais j'avais encore une lueur d'espoir, ce n'est qu'au moment où on voulait l'enterrer que je décida enfin d'accepter qu'il était parti sans chemin retour. Je voyais son corps descendre dans ce trou de deux mètres qu'on avait creusé et arranger pour lui.. son corps descendait petit à petit et puis il faut au sol. C'est au moment où on me fit signe de verser de la tarte sur lui pour son Aurevoir que mes larmes se remirent à couler à flot..je criais je hurlais..j'étais perdu.. je ne comprenais rien..tout était flou dans ma tête... jusqu'à ce qu'on recouvre sa tombe de terre et on ne le vit plus.. là je m'effondra avec ma douleur.

Je me réveilla dans une chambre avec une perfusion sur la main. Le lendemain matin les hostilités traditionnelles commencèrent. Étant son unique enfant car après sa rupture avec celle qui était ma mère il ne s'était plus marié. on me fit tout les rituels et le deuil était terminé.
Nous rentrâmes à Yaoundé au quartier Biyem-assi où nous habitions. Je ne retourna plus chez mon père mais plutôt chez tata Martine.Un soir nous étions tous à la maison: les trois enfants de ma tante Lionnel son fils aîné, Nelly la deuxième ( qui était mon égal d'âge) et Sandra la benjamine, son mari papa Hervé, ma tante et moi également, on frappa au portail, Lionnel ira ouvrir et se sera un monsieur qui demandera à me rencontrer.
A son entrée au salon j'eu l'impression de le connaître mais je ne dis rien. Puis une conservation débuta:
-Le monsieur: bonjour à vous.
(Nous répondirent tous ensemble bonsoirs )
-Le monsieur: désolé d'arriver chez vous sans prévenir. Je suis maître Gildas Fotsing. Je suis l'avocat du papa de Leila décédé dernièrement.
( mon oncle prit la parole)
-Mon oncle: je suis Hervé, l'oncle de Leila et voilà ma femme Martine sa tante.
-Ma tante: bonsoir mr
-Le monsieur: eh bien. Je suis ici par rapport au testament de feu mr OWONO. Il a légué tout ses biens à sa fille. Mis à part l'immeuble de location de Emana qu'il a laissé à madame Martine en raison de sa présence dans l'éducation de Leila.
-Ma tante: waouh donc je suis propriétaire de ce grand immeuble??
-Le monsieur: oui vous êtes là nouvelle propriétaire. Mais nous devons nous rendre au tribunal pour tout réglé
-Mon oncle: et quand est-ce que nous devrons nous y rendre??
-Le monsieur: Mardi prochain à dix heures précises avec Leila et vous deux également.
-Mon oncle: D'accord nous y serons.
-Le monsieur: je vais prendre congés de vous. À mardi alors. Bonne soirée
( mon oncle et ma tante répondirent )
Bonne soirée à vous aussi et merci.

Après son départ ma tante était très heureuse. Elle me tira près d'elle et me dit: tu va nous rendre millionnaires. Mon oncle lui lança un regard froid et elle se taisa.

Le Mardi matin arriva, nous nous apprêtâmes cet nous rendîmes au tribunal. A notre arrivée l'avocat était déjà là. Il nous interpella et nous nous dirigeâmes vers la salle du tribunal.
Tout débuta:
-Le juge: nous sommes là pour traiter l'affaire de biens de Mlle Amondo Leila.
Ils déblatèrent tous autour de ces biens. Le juge demanda à mes nouveaux tuteurs s'ils sont près ou d'accord de me prendre chez eux et ils durent oui.
À la fin, le juge décida que je ne serais à mesure de gérer mes biens qu'à l'âge de dix huit ans. En attendant cet âge mes tuteurs ne prendront aucune décision sans mon accord ni sans ma signature sur les documents.
A la sortie du tribunal l'avocat de mon père me fit savoir que je devais faire attention et être vigilante je lui répondait que je le ferai. Je n'ai pas compris toute suite qu'il me prévenait de faire attention.j'ignorais que la vie allait m'enseigner.
Nous arrivions à la maison aux environs de dix sept heures. Ma tante se mit à cuisiner du poulet Dg et mon oncle acheta de la boisson.nous mangions bien et allions nous coucher.
La rentrée approchait. Mon oncle s'occupait de nos fournitures scolaires et ma tante de nos chaussures et vêtements pour l'école. Nous allions à l'éco le sans problème cette année la. Je retrouvais en cette famille celle que je n'avais pas eu . Certes mon papa s'occupait bien de moi de son vivant mais je manquais d'une mère et je me sentais seule. J'ai trouvé en cette famille un refuge. J'avais des frères et sœurs bref une famille qui m'aimait. Du moins c'est ce que je me disais.
L'année se termina très bien. Nous avions tous réussi pour aller en classe supérieur. J'avais brièvement réussi mon entrée en classe de cinquième. J'étais la première de ma salle de classe et de mon établissement: le LYCÉE BILINGUE DE MENDONG. Mon oncle fêta cela, la famille était heureuse et moi aussi. Nous avions un style de vie classe et de renom dans le quartier, tout le monde nous enviait. Mais je me posait des questions des fois à savoir comment mes nouveaux parents étaient devenus subitement si riches. Il n'était il y'a de cela quelques temps avant le décès de mon père des personnes de classe modeste. Mais je n'était qu'une enfant donc je négligeais moi même mes questions.
Mais hélas tout cet amour n'était que virtuel, un rêve qui prendrait fin plus tôt qu'on ne l'aurait crû. Je n'étais qu'à leurs yeux la petite orpheline qui remplissait leurs poches.
Un matin pendant les grandes vacances, mon oncle et ma tante me fit venir au salon. Ils me présentèrent un document que je devais signer pour pouvoir accéder a une des écoles prestigieuses de Yaoundé: LE COLLÈGE FRANÇOIS-XAVIER VOGT. J'étais heureuse d'aller dans cet établissement car il était renommé pour ses résultats. Je signa le document et adressa un merci à mes parents pour ceux qu'ils faisaient pour moi.
Je venais de signer le début de mon calvaire toute en joie sans le savoir... mais comment l'aurais je su? Comment aurais-je su que ces gens là que je considérais comme une bénédiction pour moi n'étaient en fait que des assoiffés d'argent sans cœur??

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