Chapitre 16

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Le temps passait. Il passait beaucoup trop vite. Le maton des coureurs et le chef n'étaient toujours pas rentrés.
Que faisaient-ils pour être si en retard ?

Je posais mes mains sur mes cuisses, en fermant les yeux et soupirais une énième fois.

- Newt... Il faut faire quelque chose ! m'exaspérais-je.

- Anna, on a des règles, le principe est quand même de les suivre ! dit le blond en tentant de garder son calme.

- J'en ai rien à faire de vos foutues règles ! Si on ne fait rien, ils vont mourir, disais-je en serrant les dents.

- Ne fais rien de stupide, m'avertit Newt en se massant la tempe gauche avec son indexe.

- Non, je ne suis pas idiote, je sais ce que je fais.

- Je ne veux pas qu'il y ait plus de morts, deux, ça suffira, continua Newt en se passant encore une fois la main dans les cheveux. Ils les graissaient à force, ils formaient des paquets et lui donnaient un air négligé, ça ne lui allait pas vraiment. Qu'est-ce que t'as à ton bras ? demanda-t-il en remarquant mon bandage.

- Oh ça, rien de grave. Je me suis juste brûlée avec la casserole pour le repas de ce midi, mentis-je.

- Arrêtes de t'agiter et de stresser comme ça, tu fais paniquer tout le monde, demanda Gally en posant une main sur mon épaule pour essayer de me « calmer ».

- Je ne suis pas stressée, protestais-je en retirant la main du bâtisseur d'un coup sec.

- Ton corps dit le contraire, soupira le maton des bâtisseurs en fronçant les sourcils.

Il avait raison après tout : je tournais en rond, je m'essuyais mes mains moites sur mon short et ma lèvre du bas était en sang à force de la mordre.

Je regardais ma montre : dix-huit heures deux, plus que deux minutes.
Je posais mes mains sur mes hanches et pris une grande inspiration, tentant de me calmer.

Le vent qui annonçait la fermeture des portes nous fouetta le visage.
Je gardais mes yeux fermés, pour dissimuler mes yeux humides, je savais qu'il était déjà trop tard. Je n'allais plus jamais revoir mes deux amis.

- Regardez ! cria Thomas à côté de moi.

J'ouvris péniblement les yeux en ravalant mes larmes et regardais la direction qu'il indiquait avec son bras.
Je réussis à distinguer, au fond du couloir, une ombre.

La chaleur se répandit dans mon corps, c'était moins une.

- Attendez... Quelque chose ne va pas, marmonna Newt à ma droite.

En effet : ils allaient très lentement, beaucoup trop lentement pour arriver à temps avant que les portes ne se ferment.

Après quelques secondes, je remarquais que Minho portait Alby sur son dos, le chef semblait inconscient...
Que s'était-il passé ?

Les secondes passaient et les portes se rapprochaient, Alby glissa du dos de l'asiatique, lui compliquant encore plus la tâche.

Je ne réfléchis pas une seconde de plus : je m'élançais dans le labyrinthe, ignorant les cris de protestation de Newt.

Je courus jusqu'à Minho qui semblait épuisé et désespéré.
Quand il me vit arriver, son visage sembla se décomposer.

- Mais bordel qu'est-ce que tu fous là ?! demanda-t-il, perdu.

- Je viens essayer de vous sauver, aides-moi.

Je passais le bras droit de Alby sur mon épaule et tentais d'avancer, sans grand succès : il était beaucoup plus lourd que ce que j'aurais pu imaginer.
Une fois que Minho eut réalisé la même chose que moi, c'était plus simple, nous avançames, le plus rapidement possible.

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