Chapitre 18

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Le griffeur ne s'arrêta pas, il continua sa course vers Minho, qui avait recommencé à courir, en voyant qu'il était sa proie principale.

Pourquoi ? Pourquoi était-il parti comme ça ? Pourquoi avait-il fait comme si je n'existais pas ?

Je ne réfléchis pas plus et me relevais avec une petite grimace, je ne m'étais pas loupée.

Je recommençais à courir en direction du maton des coureurs et du griffeur qui le poursuivait.

J'ignorais la douleur et accélérais, encore et encore. Minho devait vivre, il ne pouvait pas mourir, c'était le seul à être capable de nous faire sortir d'ici, et c'était mon ami, je ne pouvais pas le laisser mourir sans rien faire.

Au fur et à mesure de ma course, en suivant les cris du griffeur qui me vrillait les oreilles, je me trouvais à quelques mètres de l'asiatique et de la bête.

- EH ! criais-je de toutes mes forces. Le griffeur se retourna, visiblement surpris. Viens m'attrapper je suis là ! continuais-je en faisant signe à Minho de partir.

Il sembla hésiter quelques secondes, mais en voyant mon regard insistant, il recommença à courir.

Le griffeur se retourna vers Minho, mais celui-ci était déjà loin. Le monstre se retourna encore une fois vers moi, attendit quelques secondes, puis s'élança dans ma direction.

Je pris une grosse inspiration et commençais à courir dans la direction opposée de Minho. Je devais éloigner le griffeur le plus possible de mon ami, il avait déjà assez risqué sa vie pour mourir ce soir, cette fois, c'était à moi de risquer la mienne.

Je pris des tournants au hasard, vers la droite, vers la gauche, tout droit... Tous les couloirs se ressemblaient, j'essayais de me vider l'esprit pour ne pas penser à ce qui arriverait si je me retrouvais face à un cul de sac.

Mais l'inévitable arriva : j'étais coincée, il n'y avait aucune sortie, à moins de ne faire demi-tour, mais le griffeur n'était qu'à quelques mètres de moi, je m'étais faite piégée.

- Et merde... murmurais-je en passant ma main sur mon front pour enlever les gouttes de sueurs après ma course.

Une boule se forma dans ma gorge, je ravalais mes larmes, j'étais terrifiée, mais j'allais me battre jusqu'au bout, je ne pouvais pas abandonner, la mort était inévitable, mais je n'allais pas lâcher.

Je pris une grande inspiration, me retournais, et sortis mon couteau de ma poche.

Il attaqua le premier, je l'esquivais et sautais sur son dos, tentant vainement de trouver une prise sur son dos.

Mais ce fut un échec : je tombais au sol, le liquide gluant qui émanait de son corps m'avait fait glisser.

Je tentais plusieurs attaques, sans succès. J'arrivais tout de même à contrer les attaques du griffeur, mais pas toutes. Je fus touchée plusieurs fois, mes plaies et égratignures me brûlaient, mais l'adrénaline en moi ne me permettait pas de ressentir une quelconque douleur.

Alors que je sentais la fin approcher, un cri retentit derrière le griffeur.

Minho.

Il se jeta sur le dos du griffeur, s'accrocha sur l'une de ses pattes en fer, et tenta de monter sur son dos.

Je profitais de l'incompréhension de la bête pour me glisser sous lui. Il avait une peau assez fine au niveau de son ventre, je la lui tranchais tout en son long. La matière gluante dont il était composée en coula, je m'écartais à temps, juste avant que je ne sois totalement aspergée du liquide.

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