Chapitre 45

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Vitali ne cessait pas de fixer sa femme, les yeux assombris par un sombre désir. Une envie bestiale de faire sien posséder un corps encore vierge, que nul n'avait pu parcourir ni ou bien encore posséder. Aussi pur que l'âme habitant cette enveloppe charnelle. Du moins, c'est ce qu'il pensait car en fin de compte, cette âme ne gardait plus autant de lumière que par le passé. Non, ellecette dernière s'étouffait au fur et à mesure du temps, jusqu'à ce qu'elle ressemble à une bougie sur le point de se consumer définitivement.

Mais ça, le baron l'ignorait. Et ne le saurait jamais.

Palach se sentait à bout, sachant au fond de lui, qu'il ne pourrait s'interdire de la toucher comme bon lui semblait. Ce n'était qu'une question de temps avant que toutes ses barrières ne cèdent. D'autant plus que Belle étant prête à le laisser la guider, plus rien ne pouvait réfréner ses envies. À ce jour, il ne se cachait plus lorsqu'il dévorait sa femme des yeux, ni se retenait de couvrir ses lèvres des siennes. Bientôt, il assouvirait sa faim en s'emparant de son corps. Il espérait qu'elle ne fasse pas durer le supplice trop longtemps. Même si, dans un tel cas, Vitali ne forcerait à rien. La posséder pour femme lui suffisait amplement.

Le milliardaire ne quittait pas sa partenaire des yeux. Il ne loupait pas une goutte de cette magnifique image qu'elle lui offrait à ce moment même. Là, sur le siège arrière de la voiture, elle dormait profondément. Sa bouche en cœur - légèrement entre-ouverte - et son expression adoucie éveillaient ses désirs les plus primitifs. Or, cela ne l'aidait en rien à se retenir de lui sauter dessus.

— Arrête de la regarder, bordel... On dirait un ado en surplus de testostérone, ronchonna-t-il contre lui-même.

Son manque de sexe se faisait ressentir. Depuis que sa jeune poupée était réapparue dans sa misérable vie, il n'avait plus posé les mains sur une femme. Il était alors passé d'échanges torrides tous les jours, à rien, depuis un temps qui semblait éternel. Cette activité, aussi physique soit-elle, se montrait d'une grande aide pour lse canaliser or, il ne la pratiquait plus. Par conséquentDe ce fait, il ne parvenait plus aussi bien à gérer ses excédents de rage. Quoi qu'en générale, il cédait toujours à son ombre. Grâce à elle, il arrivait à apaiser lsa fureur lancinante qui animait son corps au quotidien. Mais lorsqu'il ne voulait pas perdre pied, il se noyait perdait dans le sexe, jusqu'à en perdre la tête.

Depuis ses retrouvailles avec Belle, il avait mis cette part de sa vie de côté afin de se consacrer à elle. Néanmoins, il ressentait un manque. Rester de marbre face à sa protégée s'avérait difficile, d'autant plus que cette dernière jouissait d'un sex-appeal assez conséquent. Bog, il courait à sa perte.

Mais elle n'était pas toujours celle que l'on pense.

Palach déviait son regard vers la vitre, observant le paysage qui défilait à grande vitesse. Oublier cette fichue image. Ne pas céder dans cette vulgaire caisse. Tenir le coup. Il contracta la mâchoire, fit craquer son cou puis ferma les yeux. Son souffle devenait de plus en plus court alors que sa chaleur corporelle augmentait considérablement. Le milliardaire tentait de penser à autre chose, une chose agréable. Mais seulement, son esprit, aussi tordu soit-il, n'enlevait pas sa femme de sa tête. Le russe allait péter un plomb contre lui-même...

Tandis que le baron était en bataille avec son démon, Belle ouvrait doucement les yeux. Elle étira vint à s'étirer lses bras, apaisée de ce sommeil réparateur. Tendre ses membres vers le haut lui firent un bien fou, à tel point qu'elle eut le malheur de pousser un gémissement de plaisance. Les yeux de la femme se tournaient innocemment vers Vitali, tendu comme une arbalète.

La protégée pencha sa tête sur le côté, plissant des yeux.

— Tu te sens bien moy angel ?, s'enquit-elle doucement.

Death Lover : Retrouvailles (Russkaya Kukla Triloya - Partie 1) En coursWhere stories live. Discover now