Chapitre 23 - Evan

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TW : scène sexuel explicite 


Allonger dans mon lit, un bras replié sous ma tête et Maïa encore endormi dans mes bras, mon cerveau tourne à mille à l'heure. La nuit que nous venons de passer était incroyable. Elle me rend insatiable. L'avoir à portée de mains était beaucoup trop tentant pour ne rien lui faire durant la nuit. Et quand je me suis dit qu'il serait peut-être temps de dormir, c'est elle qui a fini par me grimper dessus.

Comme j'ai dit, la nuit a été incroyable.

Je la laisse dormir encore un peu, m'en voulant légèrement pour sa courte nuit, surtout que ce soir nous sortons.

Je la sens bouger dans son sommeil, se repositionnant la tête sur mon torse et l'une de ses jambes par-dessus les miennes. Une vraie plante grimpante quand elle dort.

Depuis Sophia, c'est la première fois que je couche avec une femme dans mon lit, mais aussi avec laquelle je dors. En bientôt cinq ans.

Habituellement, après avoir pris du plaisir ensemble, je ne reste jamais plus que dix minutes avec ma partenaire. Cela se passe toujours dans l'un de mes hôtels, c'est donc beaucoup plus pratique et cela évite de dévoiler mon adresse. Je ne leur laisse déjà pas mon numéro de téléphone alors là où j'habite...

Je m'attends à avoir une crise de panique, ressentir les premiers symptômes, le cœur qui s'emballe, le souffle court, les mains moites et qui tremblent, mais rien ne vient à ma plus grande stupéfaction. Cela est peut-être dû au fait que Maïa, même si elle dort dans ma chambre pour cette fois, n'est pas une étrangère dans la maison. Je la vois le matin au petit déjeuner et le soir avant d'aller me coucher depuis maintenant plusieurs semaines. La seule chose qui change est de pouvoir la tenir dans mes bras.

Et avoir accès à son corps.

Et puis ce n'est pas qu'une conquête d'une nuit, mais ma femme maintenant.

Les paroles d'Alex me reviennent en mémoire : « Rien ne t'empêche d'avoir une histoire avec elle. »

Je suis un phobique de l'engagement depuis tellement d'années, que je ne saurais même pas comment faire pour renouer avec cette partie de moi qui prend soin d'une autre personne.

Est-ce que je le souhaite surtout ?

Oui, je ne peux pas nier que Maïa est une personne que j'apprécie beaucoup. Elle me fait rire, elle est douce et gentille. Tout ce que j'ai dit à la journaliste était la pure vérité. J'aime être près d'elle, passer du temps avec elle. La savoir à la villa quand je rentre est une idée qui me plait de plus en plus.

Mais, est-ce que je me sens capable de commencer une nouvelle histoire ?

En sachant que Maïa est la fille d'un des plus grands parrains du monde...

Je ne sais pas. Je suis perdu. Et nos folies de cette nuit n'aident pas du tout.

Et j'emmerde Alex et ses idées à la con qu'il m'a mis en tête.

Je reste au moins une heure dans le lit à tenir Maïa dans mes bras, profitant du calme et de sa respiration sur ma peau. Un apaisement que je n'ai pas connu depuis des années me submerge.

Coucher avec elle n'a pas assouvi mon besoin d'elle. Ça l'a aggravé.

Quand je sens qu'elle commence doucement à se réveiller, j'arrive presque à regretter de devoir me lever pour aller au QG.

Je ne sais pas dans quel état d'esprit elle va être à son réveil par rapport à notre rapprochement. Je lui avais promis de ne rien tenter dans l'intimité de la maison, comme elle me l'avait demandé. Un massage, quelques gémissements plus tard, et je me retrouvais dure comme une batte de baseball avec qu'une seule envie : la prendre dans tous les sens possibles pour continuer à la faire gémir.

Dark weddingWhere stories live. Discover now