huit

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CHAPITRE HUIT

━ La chaleur qui m'entoure me fait suffoquer, je bouge mes jambes pour enlever cette couche qui recouvre mon corps mais rien ne change. Mes yeux s'ouvrent avec difficultés accompagnés d'un grognement. Je sens ma couette sur mon corps et qui le retient prisonnier. Mon corps transpire, je me redresse lentement en sentant mon souffle court. Je passe une main sur mon visage qui traverse ensuite mes cheveux. J'observe le loft et je ne vois personne. Brian doit encore être partit je ne sais où. Je soupire et pousse finalement la couette et me lève pour atterrir les deux pieds sur le sol.

Je baille bruyamment et me dirige vers mon armoire. Le rêve de cette nuit ne quitte pas mon esprit depuis plusieurs heures déjà, sa voix me hante et me terrifie. Je décide donc de prendre mes affaires de sport et de partir courir un peu. Histoire de me dépenser et de vider mon esprit de ce cauchemar répugnant.

Je pars dans la salle de bain et m'habille rapidement. Une fois disposée à faire un petit footing inhabituel, je sors du loft et le ferme avant de partir.
Quelques jours auparavant, lorsque je suis allé au centre commercial, j'ai pu me souvenir de quelques ruelles sympathiques et idéale pour une course.

Le paysage qui défile devant mes yeux est chaleureux, chaque maison de la banlieue est habitée par des personnes différentes, avec chacune leur histoire. Cette observation est peut être banale, me direz vous, mais pour moi, elle est inhabituel. Les gens que je côtoyais avec mon père était tous les mêmes, dans les grandes lignes, avides d'argent et de jeux. Et s'ils perdaient, la colère prenait possession d'eux et ne laisse place qu'à la violence, je sais de quoi je parle, j'en ai déjà fait les frais.

Une famille sort d'une maison, des sacs en main, avec une petite fille elle aussi accompagné d'un léger sac à dos pour l'école. Ils semblent pressés mais restent calmes et sereins. Le souffle de ma course ralentit pour que je puisse reprendre une respiration tranquille alors que mon corps s'arrête sur le trottoir.

Le ronronnement d'un moteur se glisse à mes oreilles, je détourne mon regard de la famille pour le poser sur la voiture écarlate en face de moi, garée sur le bord de la route. J'observe Brian qui me fait signe à travers le pare brise, je souris et me dirige vers lui. Lorsque j'arrive à sa hauteur, les bras contre la vitre de sa portière, il me demande de monter dans la voiture car une longue journée nous attend encore aujourd'hui. J'accepte à sa demande et fait le tour du capot de sa camionnette pour m'installer sur le siège passager en ouvrant la portière.

Pendant le trajet, je demande à Brian où il était passé, mais il ne me répond que vaguement en expliquant qu'il a d'autres informations concernant Dominic qui voudrait mieux que je ne connaisse pas. Je n'insiste pas, compréhensive, je ne suis pas totalement liée à cette affaire d'infiltration et il ne vaut mieux pas que je sache tout. Mais malgré tout, je me sens mise à l'écart.

Nous arrivons rapidement devant le loft, au bout de quelques minutes, et Brian m'explique qu'il attend une dépanneuse qui devrait pas tarder à arriver. Je décide de reprendre une petite douche et de m'habiller rapidement d'un débardeur crop top et d'un jean basique. Je sors du loft en fermant derrière moi, car Brian attend dehors.

Brian et moi entamons une discussion sur le déroulement de la journée qui s'annonce. Le policier m'explique que la dépanneuse est censé ramener une débauche d'une voiture rapide pour compenser Dominic de la course. Je ne lui en demande pas plus, ne connaissant pas grand chose sur les voitures, je ne cherche pas forcément à en savoir plus pour le moment.

La dépanneuse arrive quelque minutes plus tard et Brian demande au chauffeur de nous amener au garage des Toretto. Je reste silencieuse durant le trajet, retenant la route pour arriver à me souvenir des routes à emprunter pour arriver au garage. Mon casque sur les oreilles j'observe ce paysage, semblable à celui de la matinée.

𝐃𝐀𝐘𝐁𝐑𝐄𝐀𝐊 , dominic torettoWhere stories live. Discover now